Avis scientifique 2012/036
Se servir des données de repérage par satellite pour délimiter l'habitat important de la tortue luth dans les eaux canadiennes de l'Atlantique
Sommaire
- La tortue luth est la tortue de mer la plus répandue et la plus grosse. Chaque année, elle entreprend une migration vers les eaux canadiennes de l'Atlantique à la recherche de nourriture.
- Les données de télémesure satellitaire recueillies sur 70 tortues luth suivies de près dans les eaux canadiennes de l'Atlantique ont servi à délimiter l'habitat important de l'espèce.
- Les données de télémesure satellitaire servent d'indicateur pour l'échantillonnage de l'habitat important, en vertu de l'hypothèse explicite que la probabilité relative que la tortue luth affiche un comportement de résidence soit directement liée à la qualité de l'aire d'alimentation. Dans le contexte actuel, la résidence fait référence aux tortues qui sont probablement à la recherche de nourriture dans des zones d'accès restreint alors qu'elles se trouvent dans les eaux canadiennes de l'Atlantique et pas aux tortues qui sont présentes toute l'année.
- Un modèle de type état-espace a été utilisé pour estimer les endroits les plus probables où se trouve chaque tortue à intervalles réguliers et pour déduire le comportement des tortues (tortue résidente ou tortue de passage) à chaque endroit estimé.
- La probabilité relative de résidence (c.-à-d. tortue dans un état comportemental de résidence) associée à chaque endroit où une tortue a été observée a été cartographiée afin de visualiser la répartition spatiale de la probabilité relative de résidence de toutes les tortues luth ayant fait l'objet d'un suivi dans les eaux canadiennes de l'Atlantique. Une probabilité relative de 0,4 ou plus a été choisie pour illustrer la forte probabilité que des tortues luth soient présentes et soient à la recherche active de proies ou de nourriture.
- Trois zones principales d'habitat important ont été définies : 1) BG – les eaux à l'est et au sud-est du banc de Georges, y compris le chenal Nord-Est à proximité de la limite sud-ouest de la zone économique exclusive (ZEE) canadienne; 2) GSL – le sud-est du golfe du Saint-Laurent et les eaux à l'est de l'île du Cap-Breton, y compris la baie de Sydney, le détroit de Cabot, des secteurs des hauts-fonds des îles de la Madeleine et des secteurs adjacents au chenal Laurentien; 3) BP – les eaux au sud et à l'est de la péninsule Burin, à Terre-Neuve-et-Labrador, y compris certains secteurs de la baie Placentia.
- Il est probable que ces zones soient importantes pour la tortue luth, car elles constituent des aires d'alimentation.
- Les déplacements des tortues marquées pour le repérage par satellite étaient répartis sur une très grande étendue dans les eaux canadiennes de l'Atlantique. En effet, les tortues ont visité l'habitat d'une vaste zone (la majeure partie de la zone économique exclusive du Canada atlantique). C'est en été et à l'automne que les tortues font une utilisation maximale des zones d'habitat important.
- On s'attend à ce que l'évaluation des zones d'habitat important soit mise à jour lorsque de nouvelles données (p. ex. répartition des proies, concentration des proies, comportement des tortues) seront disponibles.
Le présent avis scientifique découle de la réunion du 29 février et du 1er mars 2012 sur l'Évaluation de la tortue luth – Partie 1 : Se servir des données de repérage par satellite pour délimiter l'habitat important de la tortue luth. Toute autre publication découlant de cette réunion sera publiée lorsqu'elle sera disponible sur le calendrier des avis scientifiques du secteur des Sciences du MPO.
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