Avis scientifique 2012/038
Évaluation de la viabilité de la chasse au narval dans la baie de Baffin
Sommaire
- Des relevés scientifiques effectués dans plusieurs parties du Haut-Arctique canadien de 1996 à 2010 indiquent que l'aire de répartition estivale du narval est étendue et qu'environ 90 000 individus composent la population de la baie de Baffin.
- Les analyses de données génétiques et de concentrations de contaminants, les analyses préliminaires des isotopes stables, la localisation par satellite et les connaissances écologiques traditionnelles (CET) indiquent que la population de la baie de Baffin se compose d'au moins quatre regroupements estivaux : île Somerset, inlet de l'Amirauté, détroit d'Eclipse et est de l'île de Baffin.
- Les niveaux de prises recommandés pour chaque regroupement estival se fondent sur le calcul du prélèvement biologique potentiel (PBP) et sont présentés comme total autorisé des captures débarquées (TACD). Les TACD tiennent compte des objectifs de conservation et, s'ils sont respectés, devraient garantir la viabilité de la chasse au narval.
- Dans son aire de répartition estivale, le narval est chassé par les collectivités locales. Toutefois, pendant les migrations du printemps et de l'automne, les collectivités de l'île de Baffin chassent des narvals provenant de plusieurs regroupements estivaux. Pour tenir compte de ce phénomène, le modèle mis au point répartit proportionnellement le produit de la chasse au narval non estivale entre les différents regroupements estivaux de l'île de Baffin, en se fondant sur les estimations d'abondance les plus récentes.
- Le modèle d'allocation ne s'applique pas à la population de narvals du nord de la baie d'Hudson, qui est géographiquement séparée des narvals de la baie de Baffin. Le modèle ne s'applique pas non plus aux narvals des îles Parry, du détroit de Jones et du détroit de Smith, car les connaissances actuelles ne permettent pas de répartir les prises.
- De nouvelles données de localisation montrent quelques échanges entre les regroupements de l'inlet de l'Amirauté et du détroit d'Eclipse en été. Les conséquences de ces échanges sur la viabilité de la chasse ont été évaluées au moyen du modèle d'attribution et les résultats indiquent que la chasse est durable dans les deux cas (c.-à-d. que les unités soient séparées ou combinées).
- La viabilité de la chasse pour 2011 a été évaluée à partir de l'information disponible et des résultats de l'analyse rétrospective, au moyen du modèle d'attribution. Les conclusions sont les suivantes.
- La chasse au narval concernant les regroupements estivaux de l'île Somerset, de l'inlet de l'Amirauté, du détroit d'Eclipse et de l'est de l'île de Baffin ne suscite pas de préoccupations en matière de conservation.
- De nouvelles données de localisation montrent quelques échanges entre les regroupements de l'inlet de l'Amirauté et du détroit d'Eclipse en été. L'analyse de sensibilité qui a considéré l'inlet de l'Amirauté et le détroit d'Eclipse comme une même unité a indiqué que le niveau de prises restait viable.
- En raison du manque de données sur les populations de narvals du chenal Parry, du détroit Jones et du détroit Smith, la durabilité de la chasse au narval dans ces zones n'a pas été évaluée.
Le présent avis scientifique découle de la réunion du 10 au 11 mai 2012 sur l’Identification des stocks, abondance, repérage et déplacements du narval canadien et viabilité de la chasse. Toute autre publication découlant de cette réunion sera publiée lorsqu'elle sera disponible sur le calendrier des avis scientifiques de Pêches et Océans Canada .
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