Avis scientifique 2012/066
Importance des prises accessoires dans la pêche à la crevette nordique de l’estuaire et du nord du golfe du Saint-Laurent
Sommaire
- La pêche à la crevette est réalisée avec des chaluts à petites mailles qui capturent et retiennent plusieurs espèces de poissons et d’invertébrés marins. Bien que les gros individus soient libérés du chalut grâce à l’utilisation obligatoire depuis 1993 d’une grille séparatrice, il demeure toujours une certaine quantité de petits spécimens dans les prises.
- Les prises accessoires de la pêche à la crevette ont été estimées à partir des données des observateurs en mer de pour la période de 2000 à 2011 (14 185 traits de pêche). Les prises notées par les observateurs ont été pondérées par l’effort de pêche total pour extrapoler les résultats à l’ensemble de la flotte des crevettiers.
- Les prises accessoires représentent entre 1,0 et 2,3 % (en poids) des prises de crevette nordique pour l’ensemble de la période. Les prises accessoires notées par les observateurs ont été regroupées sous 97 taxons. Seize taxons sont présents dans 10 % et plus des traits alors que 59 ont été observés dans moins de 1 % des traits de pêche.
- Les dix espèces les plus fréquentes sont le flétan du Groenland, le capelan, les sébastes, le hareng atlantique, la plie canadienne, la plie grise, le lussion, la raie épineuse, la myxine du nord et le grenadier. Les dix espèces dont les prises accessoires sont les plus élevées (en poids) sont le capelan, le flétan du Groenland, le hareng atlantique, les sébastes, la plie canadienne, la crevette blanche, la plie grise, la morue franche, la raie épineuse et le lussion.
- Les prises accessoires des poissons de fond les plus fréquents ont été comparées aux résultats du relevé de recherche de l’estuaire et du nord du golfe du Saint-Laurent pour les mêmes étendues de taille. Les prises accessoires représentent moins de 1 % en nombre et en poids des estimations d’abondance et de biomasse du relevé pour chaque espèce.
- Dans le cas des poissons pélagiques et des invertébrés, on ne peut comparer leurs prises aux résultats du relevé. Pour les espèces qui sont exploitées, les prises accessoires sont bien en deçà des débarquements commerciaux. Pour les autres espèces qui ne sont pas exploitées, leurs prises accessoires n’ont totalisé que quelques tonnes sur 12 ans.
- Les prises accessoires d’espèces vulnérables (retrouvées dans moins de 0,25 % des traits de pêche) et d’espèces en péril (retrouvées dans moins de 0,4 % des traits), sont considérées marginales relativement aux populations du nord du golfe puisqu’elles varient de quelques spécimens à quelques centaines de kg par année.
- Bien que les prises accessoires de la pêche à la crevette soient fréquentes et diversifiées, elles demeurent faibles et n’ont pas dû avoir d’impact sur les populations de l’estuaire et du nord du golfe pour la période 2000 à 2011. Les prises accessoires contribuent à augmenter la mortalité, mais cette augmentation est marginale comparativement à la mortalité habituellement subie par ces populations.
Le présent avis scientifique découle de la réunion régionale sur les avis scientifiques du 23 octobre 2012 sur l’«Importance des prises accessoires dans la pêche à la crevette nordique de l’estuaire et du nord du golfe du Saint-Laurent». Toute autre publication découlant de ce processus sera publiée lorsqu’elle sera disponible sur le site du Secrétariat canadien du secteur des Sciences du MPO.
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