Avis scientifique 2013/015
Évaluation du potentiel de rétablissement de tête carminée (Notropis percobromus) au Canada
Sommaire
- L'aire de répartition connue de tête carminée se limite à la rivière Winnipeg, au bas des chutes Whitemouth, et à ses tributaires (rivières Whitemouth, Birch, Bird et Lee).
- L'espèce est répandue, mais pas abondante, dans le cours intermédiaire de la rivière Whitemouth et le tronçon inférieur de la rivière Birch. On ne dispose pas d'estimation de l'abondance et de la trajectoire de cette population.
- Dans le réseau hydrographique de la rivière Whitemouth, les têtes carminées adultes fréquentent les seuils peu profonds aux eaux claires et au substrat sablonneux ou graveleux. On ne sait pas grand-chose sur les zones d'alevinage, de croissance et d'alimentation. La connectivité longitudinale et latérale ainsi que l'habitat riverain sont probablement très importants. Le frai nécessite des eaux claires, relativement chaudes, de la mi-juin au mois de juillet.
- La persistance (c.-à-d. le maintien de populations saines et viables là où elles se trouvent actuellement), plutôt que le rétablissement, constitue un objectif à long terme plus approprié pour cette espèce.
- Une population de tête carminée avec une probabilité de persistance d'environ 97 % sur 100 ans, un seuil de quasi-extinction de deux adultes (une femelle et un mâle) et 10 % de risque de catastrophe (une chute ponctuelle de l'abondance de 50 % ou plus) nécessiterait au moins 8 884 000 (fourchette : 6 137 000-14 480 000) poissons adultes (âgés d'un [1] an ou plus) et 3 335 ha d'habitat approprié.
- En l'absence de dommages, d'efforts de rétablissement et de restrictions de l'habitat supplémentaires, une population atteignant 10 % de la population minimale viable a une probabilité de 95 % de se rétablir en 12 ans (si le risque de catastrophe est de 10 % par génération). L'augmentation du taux de fécondité ou du taux de survie annuel des têtes carminées immatures aurait, proportionnellement, l'incidence la plus importante sur les délais de rétablissement.
- La dégradation et la perte de l'habitat, liées notamment aux modifications du débit, représentent les plus grandes menaces qui pèsent sur la survie et la persistance de tête carminée.
- La tête carminée est particulièrement vulnérable aux perturbations qui nuisent à la fécondité et à la survie pendant la première année de vie.
- Les activités qui ont des répercussions négatives sur les composantes essentielles du cycle vital et qui endommagent ou détruisent des composantes fonctionnelles de l'habitat mettent sérieusement en danger la survie et la persistance de tête carminée.
- Les sources d'incertitude concernant la tête carminée sont nombreuses : les caractéristiques du cycle biologique (notamment les taux de survie, le taux de croissance et l'abondance de la population), les besoins en matière d'habitat (l'aire de répartition et l'étendue d'habitat convenable, l'utilisation saisonnière de l'habitat et les besoins en matière de frai), ainsi que les facteurs environnementaux limitatifs.
Le présent avis scientifique découle de la réunion du 15 au 16 mars 2011 sur l’Évaluation du potentiel de rétablissement (EPR) de tête carminée (Notropis percobromus) au Canada. Toute autre publication découlant de cette réunion sera publiée, lorsqu’elle sera disponible, sur le calendrier des avis scientifiques de Pêches et Océans Canada.
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