Avis scientifique 2013/045
Évaluation du hareng de 4VWX de 2013
Sommaire
Sud-ouest de la Nouvelle-Écosse et baie de Fundy
- Les débarquements pour les années de quota de 2010 à 2011 et de 2011 à 2012 étaient de 50 010 t et de 47 614 t par rapport au total autorisé des captures (TAC) de 50 000 t chaque année pour la composante de la baie de Fundy et du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. Les débarquements ont suivi le total autorisé des captures depuis 2002, et la plus grande partie du quota a été prise chaque année depuis 2002. Cela dit, en 2010, à la suite d'une décision de l'industrie rendue à la fin de la saison, 9 466 t du quota ont été laissées dans l'eau. Depuis 2010, l'industrie s'est imposé des mesures pour surveiller et contrôler les prises de poissons faisant moins de 18 cm.
- Des relevés acoustiques des prises selon l'âge ont indiqué une vaste répartition selon l'âge en ce qui concerne les poissons de 3 à 11 ans qui fraient. On a constaté une plus vaste répartition des classes d'âge dans les prises commerciales selon l'âge que dans les relevés acoustiques selon l'âge. La proportion de poissons de six ans et plus était de 19 % (2011) et de 30 % (2012) dans les relevés acoustiques des prises selon l'âge comparativement à 9 % (2011) et à 14 % (2012) dans les relevés par pêche.
- L'estimation générale de la biomasse dans les relevés acoustiques (baie Scots, récif de la Trinité et banc German) a augmenté à 448 771 t en 2011 (44 % de plus qu'en 2010) et a augmenté encore plus en 2012 pour s'élever à 476 026 t (6 % de plus qu'en 2011). Voilà qui déplace l'estimation générale de la biomasse selon un relevé acoustique au-delà de la moyenne à long terme (1999 à 2012).
- On a soulevé une tendance de diminution du poids moyen selon l'âge. Les tendances à la baisse du poids moyen selon l'âge depuis les années 1970 ont réduit la productivité du stock.
- En 2009, la moyenne mobile sur trois ans pour les estimations découlant de relevés acoustiques (baie Scots et banc German combinés) a été calculée comme étant de 5 % inférieure au point de référence limite. La moyenne mobile sur trois ans a augmenté au-delà du point de référence limite de 10 % en 2010, de 9 % en 2011 et de 19 % en 2012. L'estimation du relevé acoustique de 2011 a augmenté pour atteindre la moyenne à long terme, alors que l'estimation du relevé acoustique de 2012 a augmenté à 7 % au-delà de la moyenne à long terme. La moyenne mobile sur trois ans a augmenté au-delà du point de référence limite en 2010, a très peu changé en 2011, puis a augmenté de nouveau en 2012.
- Il est approprié d'employer une stratégie de pêche qui continue de faire preuve de prudence.
Bancs extracôtiers du plateau néo-écossais
- Depuis 1996, on a pratiqué la pêche de regroupements en quête de nourriture sur les bancs extracôtiers du plateau néo-écossais, principalement en mai et en juin; cette pêche a entraîné des prises variant de 1 000 à 20 000 t. En 2011, le total des débarquements représentait plus de 10 455 t, soit une diminution de 11 862 t par rapport à 2010. En 2012, seulement 1 210 t ont été débarquées depuis la zone extracôtière.
- Aucun relevé n'a été effectué par l'industrie dans le large du plateau néo-écossais en 2011 ou en 2012.
- L'industrie est encore encouragée à explorer et à entreprendre des relevés structurés de la zone extracôtière.
- On n'a relevé aucun nouveau renseignement ni aucune raison de changer la recommandation initiale voulant que le total autorisé des captures de 2013 ne dépasse pas 12 000 t (conformément au plan de gestion du MPO).
Côtes de la Nouvelle-Écosse (rive sud, côte est et cap Breton)
- Les débarquements et allocations dans la zone de Little Hope/Port Mouton ont diminué depuis 2009. En 2011, 2 564 t ont été débarquées par rapport à une allocation de 2 094 t, et en 2012, 2 150 t ont été débarquées par rapport à une allocation de 2 188 t. Les débarquements ont diminué de 6 045 t en 2009 à 799 t en 2012 dans la côte est, et l'allocation a elle aussi diminué durant la même période (de 3 857 t à 2 920 t).
- Les relevés de la biomasse dans la zone côtière d'Halifax et de la côte est ont affiché une importante diminution en 2010 (la biomasse a chuté à 27,7 kt). La tendance s'est maintenue en 2011 (5,5 kt) et en 2012 (3,7 kt) pour atteindre les niveaux les plus bas depuis le début des relevés et des valeurs bien en deçà de la récente moyenne quinquennale de 24,3 kt.
- Les relevés effectués en collaboration avec l'industrie ont amélioré nos connaissances de deux zones (Little Hope/Port Mouton, Halifax/côte est), mais ils n'ont pas permis de relever plus d'information sur d'autres zones. Les relevés effectués dans la zone de Glace Bay ont pris fin en 2011. Il est encore recommandé d'éviter d'accroître la pression exercée sur la pêche des groupes côtiers de reproducteurs dans les nouvelles zones jusqu'à ce qu'assez de renseignements soient disponibles pour évaluer l'état de ce groupe de reproducteurs.
- Depuis 1997, il a été noté que l'état du hareng dans les lacs Bras d'Or est préoccupant, mais aucune recherche ni aucun relevé n'ont été effectués dans les dernières années. Par conséquent, il est approprié de réitérer qu'aucune pêche ne devrait être pratiquée dans cette composante de reproducteurs.
- Les niveaux de pêche dans ces zones sont calculés selon une moyenne quinquennale des prises récentes ou selon une biomasse obtenue par relevé acoustique pour fixer des cibles initiales.
Juvéniles migrateurs dans le sud-ouest du Nouveau-Brunswick
- Depuis plus d'un siècle, les captures de hareng provenant de parcs à hareng et de sennes de plage dans le sud-ouest du Nouveau-Brunswick dépendent du regroupement de harengs juvéniles (de 1 à 3 ans) situé près de la côte, à l'embouchure de la baie de Fundy. Ces poissons sont considérés comme un mélange de juvéniles, lequel est composé principalement de juvéniles issus de composantes de reproducteurs du sous-secteur 5 de l'Organisation des pêches de l'Atlantique Nord-Ouest (OPANO); par conséquent, ces poissons ont été exclus du quota relatif à la baie de Fundy et au sud-ouest de la Nouvelle-Écosse.
- Au Nouveau-Brunswick, les débarquements de hareng provenant de parcs à hareng et de sennes de plage ont chuté considérablement de 10 958 t en 2010 à 3 711 t en 2011, puis à 504 t en 2012. Les prises enregistrées en 2012 sont les plus faibles dans l'histoire de la pêche. Il faut également noter qu'aussi récemment qu'en 2007, les débarquements se chiffraient à 30 944 t, soit le niveau le plus élevé depuis presque 20 ans et une valeur supérieure à la moyenne à long terme de 23 560 t.
- Les captures de hareng provenant de parcs à hareng et de sennes de plage du Nouveau-Brunswick étaient principalement composées de juvéniles (54 % âgés de deux ans en 2011 et 80 % âgés d'un an en 2012).
- Le nombre de captures provenant de parcs à hareng a diminué en 2011 et en 2012; seulement 37 parcs à hareng ont signalé des prises en 2011 et quatre parcs en ont signalé en 2012.
- Le succès de cette pêche passive est historiquement imprévisible, et les prises sont extrêmement assujetties à de nombreuses variables naturelles outre l'abondance.
Le présent avis scientifique découle de la réunion du 26 au 27 mars 2013 sur l'Évaluation du hareng de 4VWX. Toute autre publication découlant de ce processus sera publiée lorsqu'elle sera disponible sur le calendrier des avis scientifiques de Pêches et Océans Canada.
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