Avis scientifique 2013/069
Évaluation du potentiel de rétablissement du toxolasme nain (Toxolasma parvum) au canada
Sommaire
- Au Canada, l'aire de répartition actuelle et antérieure du toxolasme nain se limite à neuf populations confirmées, dont l'une est actuellement considérée comme disparue du pays. Les populations subsistantes sont présentes dans quatre affluents du lac Sainte-Claire (rivières East Sydenham, Thames, Belle et Ruscom), la rivière Grand (bassin versant du lac Érié), la rivière Welland (affluent de la rivière Niagara), Jordan Harbour (une zone humide à l'embouchure du ruisseau Twenty Mile) ainsi que le port de Hamilton et les environs (Cootes Paradise, baie Carroll, ruisseau Grindstone, étang Sunfish) (figure 1).
- Pour survivre et se métamorphoser, les glochidies du toxolasme nain doivent s'enkyster sur les branchies d’un poisson-hôte approprié. Les poissons-hôtes présumés de cette espèce de moule au Canada sont le raseux-de-terre noir (Etheostoma nigrum), le crapet vert (Lepomis cyanellus), la marigane blanche (Pomoxis annularis) et le crapet arlequin (Lepomis macrochirus). Ces renseignements sont appuyés par des expériences d'infestation en laboratoire et par le chevauchement direct de l'aire de répartition de ces quatre espèces de poisson et de l'aire de répartition connue du toxolasme nain au Canada.
- Même si le toxolasme nain est présent dans divers habitats (p. ex., petits et grands cours d'eau, zones humides, zones peu profondes d'étangs et de bras morts), on le trouve le plus souvent dans les tronçons inférieurs des grands cours d'eau, les zones humides et les zones de bras mort à faible débit.
- Selon l'information sur le cycle biologique du toxolasme nain (fécondité probablement faible, courte espérance de vie, maturité précoce), des modélisations réalisées par le passé sur les moules unionidées laissent entendre que, par rapport aux autres espèces d'unionidés, le toxolasme nain serait surtout vulnérable à la perturbation ou à l'incertitude entourant la survie des juvéniles, la survie des adultes et la longévité, et qu'il serait relativement insensible aux changements dans la survie des glochidies, la fécondité ou l'âge à la maturité.
- Il semble que les principaux facteurs limitant la stabilisation et la croissance des populations de toxolasmes nains au Canada sont principalement la présence de contaminants et de substances toxiques dans l'environnement de même que l'introduction et l'établissement de diverses espèces envahissantes.
- Il existe plusieurs sources d'incertitude importantes en ce qui concerne le cycle biologique, la répartition et la structure de la population, les préférences en matière d'habitat et les facteurs qui limitent l'existence de cette espèce.
- Plus précisément, il faut poursuivre les activités d'échantillonnage quantitatif pour fournir des renseignements servant à l'évaluation de l'état de la population. Il est nécessaire de réaliser des échantillonnages exploratoires dans les systèmes dont les caractéristiques de l'habitat sont semblables à celles des zones où l'on sait que le toxolasme nain est présent. Afin de confirmer les poissons-hôtes de cette espèce au Canada, il faut mener des essais complets en laboratoire et, si possible, sur le terrain. De nombreuses caractéristiques du cycle biologique nécessaires pour documenter les efforts de modélisation des populations demeurent inconnues pour cette espèce; il faudrait donc les étudier dans ce but.
Le présent avis scientifique découle de la réunion du 24 septembre 2013 sur l’évaluation du potentiel de rétablissement du toxolasme nain en Canada. Toute autre publication découlant de cette réunion sera publiée, lorsqu’elle sera disponible, sur le calendrier des avis scientifiques de Pêches et Océans Canada.
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