Avis scientifique 2015/019
Évaluation des risques pour le trafic maritime des zones de renouvellement des eaux de ballast dans l’est de l’Arctique canadien
Sommaire
- Transports Canada a demandé l’avis du ministère des Pêches et des Océans sur les zones de renouvellement des eaux de ballast dans l’est de l’Arctique canadien.
- L’avis scientifiquement défendable était basé sur la modélisation des risques liés au renouvellement des eaux de ballast à différents emplacements le long des principales voies navigables dans l’est de l’Arctique. Les résultats du modèle de dispersion résistaient aux variations de pondération des caractéristiques physiques et chimiques des milieux récepteurs et ont constamment cerné les mêmes régions comme présentant les risques relatifs les plus élevés.
- Les zones de renouvellement des eaux de ballast existantes dans le détroit de Lancaster et le détroit d’Hudson sont parmi les zones présentant les risques relatifs généraux les plus élevés en ce qui concerne l’introduction par les eaux de ballast d’espèces aquatiques non indigènes. Il est recommandé que ces zones soient soustraites de l’application des règlements actuels et qu'elles soient visées par des règlements plus rigoureux.
- Il est recommandé que les zones de renouvellement des eaux de ballast dans l’est de l’Arctique soient situées au large de la courbe isobathe de 1000 m, dans des eaux situées entre les latitudes 57 et 75° N et les longitudes 56 et 73° O (figure 1).
- Afin d’atténuer encore plus les risques associés aux organismes transportés dans les sédiments de ballast, il est recommandé que les navires entrant dans l’est de l’Arctique depuis l’extérieur de la zone économique exclusive sans ballast rincent les résidus des citernes de ballast avant d’entrer dans les eaux qui relèvent de la compétence canadienne. Une zone de renouvellement des eaux de ballast doit être utilisée en dernier recours.
- Il n’y a à l’heure actuelle aucun règlement sur le renouvellement des eaux de ballast pour les navires à l’intérieur de la zone économique exclusive. En raison des risques de transfert d’espèces indigènes et non indigènes établies du sud du Canada (et du nord-est des États-Unis) par ces navires, les zones de renouvellement des eaux de ballast pourraient servir au renouvellement des eaux de ballast et au rinçage des citernes des navires arrivant du sud du Canada, qu’ils transportent de l’eau de ballast fraîche ou salée. En raison des contraintes opérationnelles des navires provenant du sud du Canada, des recherches plus approfondies sont nécessaires pour évaluer les options relatives aux zones de renouvellement plus près de la rive.
- En vertu des règlements actuels, le Canada n’exige pas la déclaration de l’origine des eaux de ballast par les navires circulant dans la zone économique exclusive. De telles données nous permettraient de mieux comprendre l’introduction par les eaux de ballast d’espèces non indigènes. On recommande l’acquisition de ces données.
Le présent avis scientifique découle de la réunion du 20 au 21 novembre 2013 sur l’Évaluation des risques pour le trafic maritime des zones de renouvellement des eaux de ballast dans l’est de l’arctique Canadien. Toute autre publication découlant de cette réunion sera publiée, lorsqu’elle sera disponible, sur le calendrier des avis scientifiques de MPO.
Avis d’accessibilité
Ce document est disponible en format PDF. Si le document suivant ne vous est pas accessible, veuillez communiquer avec le Secrétariat pour l’obtenir sous une autre forme (par exemple un imprimé ordinaire, en gros caractères, en braille ou un document audio).
- Date de modification :