Avis scientifique 2016/052

Évaluation du homard d'Amérique à Terre-Neuve

Sommaire

Vue d'ensemble (ZPH 3-14)

• Pour l'évaluation du homard à Terre-Neuve, les zones de pêche du homard (ZPH) ont été regroupées sur une base géographique en quatre régions : Nord-Est (ZPH 3‑6), Avalon (ZPH 7‑10), côte Sud (ZPH 11‑12) et côte Ouest (ZPH 13‑14).
• Les débarquements totaux déclarés pour Terre-Neuve sont demeurés relativement stables depuis les années 1960. En 2015, ils étaient de 2 750 tonnes (t). Depuis 2010, les débarquements ont diminué dans la région d'Avalon, ont augmenté dans les régions de la côte Sud et de la côte Ouest, et sont restés inchangés dans la région Nord-Est.
• L'effort nominal (qui est fondé sur le nombre de pêcheurs actifs, les limites du nombre de casiers et les jours de pêche) a reculé de 45 % depuis 2006 en raison des retraits de permis, d'un nombre inférieur de pêcheurs actifs, des saisons plus courtes et de la réduction des limites du nombre de casiers.
• Les captures par unité d'effort (CPUE) ont augmenté graduellement durant la dernière décennie. 
• La plupart des répartitions des fréquences de tailles montrent clairement une forte chute à la taille réglementaire et peu de homards atteignant la deuxième classe de mue, ce qui indique que la majorité de la biomasse exploitable est capturée dans l'année de recrutement à la pêche.
• Le taux de survie des homards non protégés (mâles, femelles non œuvées sans encoche en V) est faible comparé à celui des homards protégés (femelles œuvées). En outre, parmi les homards de taille réglementaire, les gros homards ont un meilleur taux de survie que les petits.
• Depuis 2007, année des premières observations de crabe vert à Terre-Neuve, cette espèce peut avoir eu des répercussions négatives sur la ressource en raison de la prédation, de la compétition et de la modification de l'habitat. L'expansion du crabe vert dans la région de la côte Sud, une aire dans laquelle la production de homards est importante, est venue renforcer cette préoccupation.

Région du Nord-Est (ZPH 3-6)

• Les débarquements déclarés ont chuté, passant d'environ 750 t au début des années 1990 à 225 t en 2015.
• L'effort nominal a fléchi de 16 % depuis 2012 en raison du moins grand nombre de pêcheurs actifs.
• La moyenne des CPUE selon les données des journaux de bord a augmenté graduellement de 2004 à 2015.
• Comparativement à celui des femelles protégées (œuvées), le taux de survie durant la saison de pêche est demeuré inchangé pour les homards mâles (aux environs de 20 %), tandis que celui des femelles non protégées (non œuvées) a légèrement augmenté (jusqu'à environ 20 %) durant les dernières années.

Région d'Avalon (ZPH 7-10)

• Les débarquements déclarés ont chuté, passant d'environ 460 t au début des années 1990 à environ 30 t en 2015.
• L'effort nominal a fléchi de 32 % depuis 2012 en raison du moins grand nombre de pêcheurs actifs.
• La moyenne des CPUE selon les données des journaux de bord a augmenté graduellement de 2005 à 2015.
• Comparativement à celui des femelles protégées (œuvées), le taux de survie durant la saison de pêche a augmenté pour les homards mâles et les femelles non protégées (non œuvées); il est passé d'environ 10 % avant 2012 à environ 30 % depuis 2012.

Région de la côte Sud (ZPH 11-12)

• Les débarquements déclarés ont augmenté, passant d'environ 400 t au début des années 1990 à environ 1 200 t en 2015.
• L'effort nominal a fléchi de 15 % depuis 2012 en raison de retraits de permis et d'un moins grand nombre de pêcheurs actifs.
• La moyenne des CPUE selon les données des journaux de bord a augmenté graduellement de 2005 à 2015.
• Comparativement à celui des femelles protégées (œuvées), le taux de survie des homards mâles et des femelles non protégées (non œuvées) durant la saison de pêche varie autour de 20 % depuis 2004.

Région de la côte Ouest (ZPH 13-14)

• Les débarquements déclarés ont varié depuis le début des années 1990 sans que l'on puisse dégager une tendance. Ils se montaient à environ 1 300 t en 2015.
• L'effort nominal a fléchi de 15 % depuis 2012 en raison de retraits de permis et d'un moins grand nombre de pêcheurs actifs.
• La moyenne des CPUE selon les données des journaux de bord a augmenté graduellement de 2004 à 2015.
• Comparativement à celui des femelles protégées (œuvées), le taux de survie des homards mâles et des femelles non protégées (non œuvées) durant la saison de pêche varie autour de 5 % depuis 2004.

Le présent avis scientifique découle de l’examen par les pairs régional sur l’Évaluation du homard d’Amérique à Terre-Neuve effectuée les 10, 11 et 16 mai 2016. Toute autre publication découlant de cette réunion sera publiée, lorsqu’elle sera disponible, sur le calendrier des avis scientifiques de Pêches et Océans Canada (MPO).

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