Avis scientifique 2017/024

Évaluation de la mye des eaux côtières du Québec

Sommaire

• La mye commune est présente un peu partout sur le littoral québécois, en gisements dans des sédiments meubles. Elle est exploitée par des cueilleurs commerciaux et récréatifs. Les volumes prélevés par la cueillette récréative, une activité prisée des communautés côtières, restent inconnus.
• Il n’y a aucune pêche commerciale sur le territoire de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent. Les débarquements en provenance des Îles-de-la-Madeleine sont faibles (< 1,3 t) et il est difficile d’évaluer l’état de cette ressource.
• Depuis 2010, les débarquements de myes proviennent principalement de 11 secteurs coquilliers des sous-zones 1A, 1B et 1C de la Haute-Côte-Nord.
• Les débarquements ont atteint un maximum de 1 173 t en 2000 en Haute-Côte-Nord. Ils ont chuté par la suite jusqu’à 190 t en 2009, année précédant la fermeture des usines de transformation. Après quelques années de faibles débarquements, ceux-ci ont repris quelque peu en 2015 suite à la réouverture d’une usine. Les débarquements ont été de 72 t en 2015 et de 83 t en 2016. Les TAC, mis en place en 2015, n’ont pas été atteints pour la grande majorité des secteurs, et ce, malgré un prix intéressant.
• La mesure de l’effort de pêche en vendeur-jour présente un certain niveau d’incertitude puisqu’il peut arriver qu’il y ait plus d’un cueilleur par vendeur, principalement durant l’exploitation intensive du début des années 2000. Cette incertitude affecte également les prises par unité d’effort (kg/vendeur-jour).
• En 2015 et 2016, la taille moyenne des myes débarquées se situait entre 58 et 74 mm dans les secteurs exploités. La proportion des myes de taille sous-légale (< 51 mm) était généralement inférieure à 5 %. Toutefois, cette proportion était d’environ 10 % pour les secteurs Anse du Colombier, Anse Noire et Îlets Jérémie de la sous-zone 1A.
• L’inventaire effectué en 2014 sur Réserve Pessamit Sud suggère une stabilité de la densité et de la biomasse des myes de taille légale par rapport à l’inventaire de 2010. Des inventaires ont été effectués en 2016 sur Banc Marie-Marthe et Baie des Plongeurs. La fermeture de Baie des Plongeurs de 2010 à 2015 semble avoir favorisé le rétablissement de ce gisement.
• Malgré le faible effort de la pêche commerciale des dernières années, plusieurs secteurs (ex. Pointe à Boisvert et Pointe de Mille-Vaches) ne présentent pas d’amélioration notable de l’état de leur ressource.
• Dans le but de protéger le potentiel reproducteur de chaque secteur coquillier, il est préconisé de prélever annuellement moins de 10 % de la biomasse commerciale. Pour atténuer la mortalité incidente causée par la pêche, il est recommandé d’interdire toute cueillette lorsque la température de l’air est ≤ 0 °C.

Le présent avis scientifique découle de la réunion du 16 février 2017 sur l’Évaluation de la mye des eaux côtières du Québec. Toute autre publication découlant de cette réunion sera publiée, lorsqu’elle sera disponible, sur le calendrier des avis scientifiques de Pêches et Océans Canada.

Document complet (PDF, 761 ko)

Avis d’accessibilité

Ce document est disponible en format PDF. Si le document suivant ne vous est pas accessible, veuillez communiquer avec le Secrétariat pour l’obtenir sous une autre forme (par exemple un imprimé ordinaire, en gros caractères, en braille ou un document audio).