Avis scientifique 2017/044

Avis sur l’évaluation de la vulnérabilité de composantes biologiques du Saint-Laurent aux déversements d’hydrocarbures provenant de navires

Sommaire

• L’évaluation de la vulnérabilité de composantes biologiques du Saint-Laurent aux déversements d’hydrocarbures provenant de navires a été réalisée dans le cadre d’un projet pilote de plan d’intervention localisée (PIL). Cette évaluation constitue une adaptation régionale du cadre théorique national pour les besoins du PIL Saint-Laurent.
• L’évaluation de la vulnérabilité a été effectuée à partir de critères portant sur le potentiel d’exposition et sur la résilience des stades juvéniles et adultes de taxons diadromes, estuariens et marins.
• La sensibilité toxicologique relative entre les taxons n’a pas été évaluée en raison de lacunes dans les connaissances. Les premiers stades de vie (œufs et larves) sont considérés a priori comme vulnérables.
• Le potentiel d’exposition des taxons, advenant un déversement, a été évalué à l’aide des critères suivants : l’utilisation du littoral, l’interaction avec la surface, la capacité de déplacement limitée et le potentiel d’agrégation.
• La résilience des taxons a été évaluée à l’aide des critères suivants : le statut de la population, le faible potentiel de recolonisation, la faible capacité reproductrice et l’association avec le sédiment.
• Les critères d’évaluation du potentiel d’exposition et de la résilience utilisés sont robustes et bien définis pour répondre aux objectifs du cadre. Ils sont indépendants, discriminants et le poids est équivalent entre les catégories de critères. Les critères utilisés permettent une application uniforme entre tous les taxons évalués.
• Au total, 156 taxons d’algues et de plantes marines et estuariennes, 372 taxons d’invertébrés marins et estuariens, 82 espèces de poissons marins, estuariens et diadromes et 13 espèces de mammifères marins ont été regroupés en 323 groupes de taxons, puis leur vulnérabilité a été évaluée.
• De ce nombre, 136 groupes de taxons (42 %) présentent une vulnérabilité élevée, soit : 28 % des algues et plantes marines et estuariennes, 56 % des invertébrés marins et estuariens, 23 % des poissons marins, estuariens et diadromes et 23 % des mammifères marins.
• L’incertitude totale liée à l’évaluation est de 20 % pour les algues et plantes, de 34 % pour les invertébrés et de 9 % pour les poissons. Il n’y a aucune incertitude sur la cotation des mammifères marins. Ces incertitudes ont affecté le niveau de précision de l’évaluation.
• La majorité des résultats ont été validés par des experts.
• L’analyse de vulnérabilité se révèle être un outil de référence utile pour les spécialistes de la planification et de l’intervention en cas de déversement pétrolier.

Le présent avis scientifique découle de la réunion des 24 et 25 janvier 2017 sur l’Évaluation de la vulnérabilité des composantes biologiques du Saint-Laurent aux déversements d'hydrocarbures provenant de navires. Toute autre publication découlant de cette réunion sera publiée, lorsqu’elle sera disponible, sur le calendrier des avis scientifiques de Pêches et Océans Canada.

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