Avis scientifique 2019/050
Évaluation du stock de morue du nord (Divisions 2J3KL de l’OPANO) en 2019
Sommaire
- Le stock est évalué à l’aide d’un modèle intégré des prises selon l’âge, qui permet de quantifier les incertitudes relatives à l’état du stock dans les estimations et les projections.
- Dans la présente évaluation, l’estimation de la BSR en 2018 a été révisée à la hausse, passant de 315 (IC 95 % = 223 à 444) à 383 (304 à 481) kt. Ce résultat est attribuable à la révision de l’estimation de la mortalité naturelle (M) pour 2017, la faisant passer de 0,74 (IC 95 % = 0,47 à 1,17) dans l’évaluation précédente à 0,53 dans l’estimation actuelle pour 2017 (IC 95 % = 0,35 à 0,78).
- La BSR demeure dans la zone critique en 2019, à 48 % du point de référence limite (PRL) (IC 95 % = 37 à 63 %). La BSR était de 398 kt en 2019 (IC 95 % = 306 à 518 kt).
- La BSR estimée en 2019 était supérieure à celle projetée dans l’évaluation précédente, ce qui a donné lieu à une estimation plus basse de M en 2017.
- La mortalité naturelle estimée à partir du modèle d’évaluation du stock de morue du Nord chez les poissons de cinq ans et plus pour 2018 était de 0,39 (IC 95 % = 0,24 à 0,65), ce qui marque un retour aux niveaux de 2012-2016 (moyenne de 0,32).
- Les taux estimés de mortalité par pêche demeurent faibles, avec une valeur moyenne de 0,02 au cours des cinq dernières années.
- Le recrutement (âge 2) a augmenté, passant du niveau le plus faible estimé de 36 millions de poissons en 1995 à une moyenne de 265 millions en 2012-2016. Cette moyenne récente représente 20 % de la période des années 1980, avant l’effondrement.
- Les projections sur trois ans, avec des prises variant de zéro à 1,3 fois les prises estimées par le modèle pour 2018 (13 796 tonnes) ont indiqué que la probabilité que la BSR atteigne le PRL d’ici 2022 variait entre 6 et 9 %. La probabilité que le stock en 2022 soit supérieur à celui de 2019 variait entre 63 % et 73 %.
- Les conditions écosystémiques indiquent un état général de faible productivité, y compris de faibles niveaux de phytoplancton et de zooplancton et une faible abondance pour les principales espèces fourragères comme le capelan et la crevette. Ces conditions peuvent avoir une incidence négative sur la productivité de la morue.
- Pour être conforme au cadre décisionnel de Pêches et Océans Canada (MPO), qui incorpore l’approche de précaution, il faut que les prélèvements de toutes les sources soient maintenus au plus faible niveau possible jusqu’à ce que le stock quitte la zone critique.
- Il a été déterminé que la prédation par les phoques n’avait pas été une source importante de mortalité pour la morue du Nord durant la période de 1985 à 2007. Rien n’indique que l’incidence de la prédation par les phoques a changé depuis.
Le présent avis scientifique découle de la réunion du 26 au 29 mars 2019 sur l’Évaluation du stock de morue du Nord (divisions 2J3KL). Toute autre publication découlant de cette réunion sera publiée, lorsqu’elle sera disponible, sur le calendrier des avis scientifiques de Pêches et Océans Canada.
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