Avis scientifique 2020/032

Évaluation des stocks de mye commune des eaux côtières du Québec

Sommaire

• La mye commune est exploitée par des cueilleurs commerciaux et récréatifs. Il n’y a aucune pêche commerciale sur le littoral de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent. Les débarquements commerciaux en provenance des Îles-de-la-Madeleine sont faibles (< 3 t) et peu d’informations sont disponibles pour évaluer l’état de cette ressource. Il n’y a pas de recommandation pour cette région.
• En Haute-Côte-Nord, les débarquements commerciaux ont atteint un maximum de 1 173 t en 2000, mais n’ont été que de 26 t en moyenne pour les trois dernières années (2017-2019). Les totaux autorisés des captures n’ont pas été atteints en raison du faible effort déployé. Depuis 2010, les débarquements commerciaux proviennent principalement de dix secteurs coquilliers.
• Depuis 2017, la taille moyenne des myes débarquées se situe entre 65 et 74 mm dans les six secteurs échantillonnés en Haute-Côte-Nord. La proportion des myes de taille sous-légale (< 51 mm) dans les débarquements est très faible.
• Vingt-trois secteurs coquilliers de la Haute-Côte-Nord ont été inventoriés de 2016 à 2019. Huit de ces secteurs avaient déjà été inventoriés de 2002 à 2014. La densité commerciale a augmenté significativement dans cinq de ces huit secteurs. Cependant, la superficie actuellement couverte par quelques gisements est beaucoup plus faible que celle mesurée lors d’inventaires effectués de 1967 à 1977.
• La biomasse des myes de taille légale a été calculée pour chacun des secteurs inventoriés. Dans le but de protéger le potentiel reproducteur de chaque secteur coquillier, il est suggéré de limiter le taux d’exploitation à un maximum de 5 % de la biomasse légale.
• Certains secteurs pourraient être plus vulnérables à un taux d’exploitation de 5 %. Il est donc suggéré d’ajuster ce taux à la baisse pour ces secteurs. Ainsi, le taux devrait être minimal pour les secteurs ayant une superficie exploitable de moins de 0,05 km² et d’environ 2,5 % pour les secteurs où la densité des myes de 20-50 mm est inférieure à 15 myes/m².
• Les taux d’exploitation suggérés s’appliquent à l’ensemble des prélèvements (cueillettes commerciale et récréative). L’impact de la cueillette récréative, une activité prisée des communautés côtières, demeure inconnu. Il serait important de quantifier l’effort et les prélèvements de cette activité qui est aussi une source de mortalité des juvéniles.

Le présent avis scientifique découle de la réunion du 25 février 2020 sur l’évaluation de la mye des eaux côtières du Québec. Toute autre publication découlant de cette réunion sera publiée, lorsqu’elle sera disponible, sur le calendrier des avis scientifiques de Pêches et Océans Canada.

Avis scientifique 2020/032 (PDF, 1 254 ko)

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