Avis scientifique 2020/033
Évaluation du potentiel de rétablissement des populations de fouille-roche gris (Percina copelandi) du lac Érié (UD1) et du lac Ontario (UD2) au Canada
Sommaire
- La réévaluation du fouille-roche gris (Percina copelandi) par le COSEPAC en novembre 2016 a amené le MPO à réévaluer certains éléments de l’évaluation du potentiel de rétablissement (EPR) de 2010 en ce qui concerne la structure révisée des unités désignables (UD). La présente EPR résume les recherches supplémentaires menées sur les UD 1 et 2 du fouille-roche gris depuis l’EPR de 2010 (Bouvier et Mandrak 2010).
- La présence du fouille-roche gris est connue à six endroits dans l’unité désignable du lac Érié (UD1) : la rivière Détroit, la rivière Sainte-Claire, le lac Sainte-Claire, le bassin occidental du lac Érié (limité à la confluence de la rivière Détroit avec le lac Érié et la région de la pointe Pelée) et le bassin central du lac Érié (baie Rondeau et port Burwell).
- Dans l’unité désignable du lac Ontario (UD2), on sait que le fouille-roche gris est présent dans la rivière Trent (de Glen Ross à la ville de Trenton), le réseau de la rivière Moira (y compris ses affluents, les rivières Skootamatta et Black) et la rivière Salmon (de Kingsford à Shannonville).
- Le fouille-roche gris adulte habite des rivières de petite à grande taille ou des voies interlacustres au courant modéré et des zones littorales de grands lacs avec des plages de gravier ou de sable grossier.
- Les populations du lac Ontario (UD2) sont des populations fluviales confinées à des affluents de l’est du lac Ontario; celles du lac Érié (UD1) sont principalement lacustres et dépendent de l’habitat des plages littorales de grands lacs, mais elles résident également dans les eaux des voies interlacustres.
- Le frai a lieu de la fin mai au mois de juillet dans des zones dominées par les galets et le gravier.
- L’état de quatre des cinq populations du lac Érié (UD1) a été jugé « mauvais », mais celui de deux des trois populations du lac Ontario (UD2) a été jugé « bon ».
- Les plus grandes menaces pour le fouille-roche gris sont la modification des régimes d’écoulement et l’invasion du gobie à taches noires. Plusieurs barrages modifient le débit dans les réseaux des rivières Trent et Moira dans l’UD2; les effets du débit sur le frai ont été documentés. Le gobie à taches noires est omniprésent dans la plus grande partie de l’aire de répartition occupée par le fouille-roche gris dans les UD1 et 2. Le gobie à taches noires est probablement en concurrence directe avec le fouille-roche gris pour les ressources alimentaires; des effets comportementaux et une perturbation du frai sont également possibles. Dans l’UD1, des modifications du littoral peuvent également dégrader les habitats du fouille-roche gris. Les plus courantes sont la création de quais, de jetées, de marinas, de brise-lames et d’épis sur la rive nord du lac Érié.
Le présent avis scientifique découle de la réunion du 9 juillet 2019 sur l’Évaluation du potentiel de rétablissement : Fouille-roche gris (Percina copelandi) populations du Lac Érié (unité désignable 1) et du Lac Ontario (unité désignable 2) Toute autre publication découlant de cette réunion sera publiée, lorsqu’elle sera disponible, sur le calendrier des avis scientifiques de Pêches et Océans Canada.
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