Avis scientifique 2020/039
Évaluation du potentiel de rétablissement du crapet sac-à-lait (Lepomis gulosus) au Canada
Sommaire
- Au Canada, la répartition actuelle et historique du crapet sac-à-lait se limite à seulement trois endroits (pointe Pelée, baie Rondeau et baie Long Point) dans le bassin versant du lac Érié (Figure 1). Les résultats d’une évaluation de l’état de la population ont classé les trois populations comme faibles.
- Le crapet sac-à-lait utilise des baies peu profondes (< 2 m) et échancrures fortement végétalisées des lacs, de cours d’eau à faible débit et de terres humides. Les caractéristiques importantes de l’habitat sont la végétation submergée et émergente ainsi que les substrats à fond meuble constitués de sable, de limon, d’argile ou de matière organique.
- Pour atteindre une probabilité de persistance de 99 %, compte tenu d’une probabilité de déclin catastrophique de 15 % (réduction de 50 % de l’abondance) par génération, il faudrait environ 6 000 adultes pour obtenir une population viable minimale (PVM) selon une structure de corrélation indépendante. La superficie minimale requise pour soutenir cette population viable (SMPV) est d’environ 41 ha. Les effets de la corrélation intra-annuelle des taux vitaux ont été étudiés et se sont révélés avoir un impact important sur les estimations de la PVM.
- C’est au stade adulte que le crapet sac-à-lait est le plus sensible aux perturbations. Des mortalités annuelles chroniques supérieures à 24,7 % au stade adulte ou à 13,2 % dans toutes les classes d’âge sont susceptibles de provoquer un déclin de la population.
- Les plus grandes menaces pour les populations de crapet sac-à-lait sont l’enlèvement de la végétation aquatique, le drainage des terres humides à des fins agricoles, et les modifications des réseaux naturels dues à l’établissement de plantes envahissantes.
- Pour les populations canadiennes, il existe des lacunes dans les connaissances sur le cycle biologique, la répartition, les besoins en matière d’habitat et l’abondance des populations. Cela comprend l’incertitude liée aux trajectoires des populations et à la mortalité selon l’âge utilisées dans la modélisation de la population. Des recherches sont nécessaires pour déterminer les frayères et les aires d’alevinage, ainsi que l’étendue spatiale de l’habitat convenable. Il est également nécessaire de mener des études causales pour évaluer l’impact des menaces sur les populations de crapet sac-à-lait.
Le présent avis scientifique découle de la réunion au 12 décembre, 2018 sur l’évaluation du potentiel de rétablissement : Crapet sac-à-lait (Lepomis gulosus). Toute autre publication découlant de cette réunion sera publiée, lorsqu’elle sera disponible sur le calendrier des avis scientifiques de Pêches et Océans Canada.
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