Avis scientifique 2020/052
Évaluation du potentiel de rétablissement pour la truite fardée versant de l’ouest (Oncorhynchus clarkii lewisi) : populations de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson (UD 1)
Sommaire
- Les données sur le cycle biologique des populations génétiquement pures de truite fardée versant de l’ouest de type résident fluvial de l’Alberta ont été compilées pour générer un modèle de population.
- La modélisation a été utilisée pour estimer les répercussions des dommages anthropiques sur les populations de la truite fardée versant de l’ouest, estimer les objectifs de rétablissement pour l’abondance et l’habitat, et estimer les délais de rétablissement potentiels.
- Dans la plupart des scénarios de modélisation, les populations de la truite fardée versant de l’ouest étaient les plus sensibles aux perturbations du stade juvénile (survie, croissance ou habitat), indépendamment des hypothèses d’indépendance par rapport à la densité, de dépendance par rapport à la densité ou de dommages périodiques. Par conséquent, les répercussions sur ce stade du cycle biologique, telles que la mortalité par pêche ou la modification de l’habitat, sont peut-être les plus préjudiciables à la population dans son ensemble. De même, l’amélioration de certains aspects du stade juvénile peut être le meilleur stimulant pour le rétablissement de la population.
- Toutefois, il y a eu exception lorsqu’il existait un surplus extrême (plus de 10 fois la quantité nécessaire pour soutenir la taille de la population par stade) dans l’habitat des juvéniles ou des adultes. Avec un surplus extrême d’habitats des juvéniles, les petites perturbations de l’habitat des juvéniles n’ont pas eu beaucoup de répercussions sur la densité stable des adultes; cependant, les perturbations de l’habitat des adultes ou de frai/jeunes de l’année ont eu des répercussions sur la densité des adultes. Avec un surplus extrême d’habitats des adultes, les perturbations des adultes n’ont pas eu beaucoup de répercussions sur la densité des adultes; cependant, l’habitat des juvéniles devient encore plus important.
- L’analyse de la viabilité des populations (AVP) a été utilisée pour évaluer la population minimale viable (PMV) comme mesure d’un objectif de rétablissement de l’abondance. Pour atteindre une probabilité de persistance de 99 % sur 100 ans, il a fallu des populations adultes (plus de 138 mm) d’environ 1 600, 3 000 et 4 200 individus lorsque l’on suppose une fréquence d’événements catastrophiques (plus de 50 % de diminution de la taille de la population) de 5 %, 10 % et 15 % par génération.
- La quantité minimale d’habitats nécessaire pour soutenir l’abondance d’une PMV (c.-à-d. la zone minimale pour la viabilité de la population) a été estimée à environ 21, 30 et 37 km de rivière pour les taux de catastrophe respectifs, en fonction de l’intervalle de confiance supérieur des estimations.
- Le délai de rétablissement, défini comme le temps nécessaire pour atteindre la PMV à partir d’une population initiale de 10 % de PMV, a varié de 27 à 33 ans selon les simulations.
Le présent avis scientifique découle de la réunion du 17 décembre 2019 sur l’évaluation du potentiel de rétablissement – truite fardée versant de l'ouest, Oncorhynchus clarkii lewisi, populations des rivières Saskatchewan-Nelson (unité désignable 1). Toute autre publication découlant de cette réunion sera publiée, lorsqu’elle sera disponible, sur le calendrier des avis scientifiques de Pêches et Océans Canada.
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