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Réponse des Sciences 2022/023

La mise en jachère comme outil d’atténuation des maladies dans les installations de pisciculture en Colombie-Britannique

La Division de la gestion de l’aquaculture (DGA) de Pêches et Océans Canada (MPO) est le principal organisme de réglementation de la gestion de l’aquaculture en Colombie-Britannique. Sous la supervision des organismes de réglementation provinciaux et fédéraux, le régime de gestion de l’aquaculture en Colombie-Britannique est robuste et complexe. Les permis sont le principal outil utilisé pour gérer cette pêche et ils sont délivrés en vertu du Règlement du Pacifique sur l’aquaculture et de la Loi sur les pêches. La DGA délivre des permis à des écloseries et installations de production à terre et des sites de pisciculture et de conchyliculture en milieu marin, dont environ 111 exploitations de pisciculture marine, lesquelles sont au cœur du présent examen.

Actuellement, la DGA exige que les exploitations soient mises en jachère avant de les réempoissonner lorsque les impacts benthiques dépassent les niveaux acceptables, afin de garantir le rétablissement des fonds marins. Il est également intéressant de déterminer si une période de mise en jachère basée sur la présence d’agents pathogènes ou de maladies serait avantageuse pour réduire le risque de transmission entre les cycles de production, en plus d’autres outils de gestion de la santé. Cette période de mise en jachère pourrait être exigée pour toutes les exploitations à titre de précaution, ou pourrait être basée sur le rendement et être appliquée uniquement en cas de maladie active. Pour soutenir la prise de décisions de la DGA, une compréhension basée sur la science est nécessaire afin de déterminer les facteurs qui contribuent aux avantages de la mise en jachère dans le contexte de la Colombie-Britannique.

La mise en jachère à l’échelle de l’exploitation et de la zone a été utilisée dans d’autres pays comme stratégie pour réduire la transmission des agents pathogènes infectieux entre les cycles de production (Bron et al. 1993, Kilburn et al. 2012, McVicar 1987, Murray 2006; Rae 2002; Werkman et al. 2011, Wheatley et al. 1995). Par exemple, Price et al. (2017) ont constaté qu’une mise en jachère de 3 mois à l’échelle de l’exploitation était efficace pour réduire de manière considérable le risque de septicémie rickettsienne des salmonidés (SRS) entre les cycles de production dans des sites d’exploitation au Chili. Cependant, l’effet de la mise en jachère à l’échelle de l’exploitation et de la zone n’a pas été évalué pour la plupart des agents pathogènes qui sont endémiques aux eaux de la Colombie-Britannique. Bien que la mise en jachère soit pratiquée volontairement en Colombie-Britannique, elle n’est pas réglementée.

La DGA a demandé à la Direction des sciences du MPO d’évaluer les connaissances actuelles sur les agents pathogènes infectieux présents dans les fermes d’élevage de saumon atlantique et de saumon chinook de la Colombie-Britannique, afin de déterminer si la mise en jachère peut réussir à limiter la transmission des agents pathogènes entre les cycles de production. La diminution des agents pathogènes et des maladies dans les fermes d’élevage peut également réduire le risque de transmission au saumon sauvage.

L’évaluation et les avis découlant de ce processus de réponse des Sciences du Secrétariat canadien des avis scientifiques (SCAS) serviront à orienter la DGA sur l’utilisation de la mise en jachère comme outil de gestion efficace pour limiter la transmission d’agents pathogènes dans les fermes d’élevage de pisciculture en Colombie-Britannique. L’avis peut se refléter dans les conditions de permis dont la mise à jour est prévue en 2022, et pourrait guider la gestion par zone.

La présente réponse scientifique résulte du processus de réponse des Sciences régional du 15 juin 2021 sur la mise en jachère comme outil d’atténuation des maladies dans les installations de poissons marins.

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