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Évaluation préalable à celle du COSEPAC concernant la grande raie

Réunion d’examen par les pairs à l’échelle zonale

IOB, Halifax (N.‑É.)
Les 19 et 20 novembre 2008

Sous la présidence de : Tana Worcester

ÉBAUCHE DE MANDAT

Contexte

La première étape de l’application de la Loi sur les espèces en péril (LEP) consiste en une évaluation, par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), du risque de disparition d’une espèce. Le COSEPAC, un organisme scientifique consultatif indépendant, a été mis sur pied dans le but d’effectuer des évaluations devant servir de fondement scientifique pour l’inscription d’espèces sur la liste de la LEP. Une évaluation par le COSEPAC déclenche le processus réglementaire en vertu duquel le ministre compétent doit décider s’il faut ou non accepter la désignation établie par cet organisme et inscrire l’espèce en question à l’annexe 1 de la LEP, ce qui entraînerait la protection de cette espèce en vertu de la Loi. Le MPO, en tant que principal producteur et archiviste de renseignements sur les espèces aquatiques marines et certaines espèces aquatiques d'eau douce, doit fournir au COSEPAC la meilleure information disponible pour que ce dernier puisse procéder à une évaluation précise de la situation de l'espèce considérée.

Dans son appel d’offres de l’hiver 2008, le COSEPAC demandait la production d’un rapport de situation au sujet de la grande raie (Dipturus laevis), faisant état des éléments suivants pour justifier le traitement prioritaire de l’espèce :

  1. Niveau taxinomique : espèce. Pas d’UD apparente.
  2. Pourcentage de l’aire de répartition mondiale au Canada :
  3. Situation actuelle sur le plan de la conservation  à l’échelle mondiale : Liste rouge de l’UICN  – en voie  de disparition (2003). Inscription en vertu de la US ESA refusée (en 2002), mais maintien parmi les espèces candidates.
  4. Effectif et tendances des populations canadiennes : Baisse de plus de 90 % dans les prises des relevés canadiens au chalut effectués à compter des années 1950 jusqu’aux années 1990. Baisse comparable dans les relevés des États-Unis, quoiqu’une certaine hausse ait été observée récemment.
  5. Menaces : La principale menace réside dans les prises accessoires des pêcheurs. Cette raie est une des plus grandes de toutes celles qui sont présentes dans les eaux canadiennes.
  6. Zone d’occurrence ou zone d’occupation restreinte : Sans objet.
  7. Facteurs biologiques limitatifs : Grande largeur maximale (150 cm), maturité tardive et faible fécondité.

Objectifs

La réunion vise principalement à effectuer un examen par les pairs de l’information du MPO pouvant servir au COSEPAC à évaluer la situation de la grande raie dans les eaux canadiennes – y compris les données sur la situation et les tendances de l’espèce ainsi que  sur les menaces qui pèsent sur elle dans les eaux canadiennes et dans les eaux étrangères –  et des forces et des limites de cette information. Celle-ci sera ensuite mise à la disposition du COSEPAC, des auteurs du rapport de situation et des présidents des sous-comités de spécialistes des poissons du COSEPAC.  

Plus précisément, il s’agira d’examiner dans toute la mesure du possible l’information du MPO se rapportant aux éléments suivants :

  1. Caractéristiques du cycle vital
    • Paramètres de croissance : âge/longueur à maturité, âge maximal/longueur maximale.
    • Taux de mortalité totale, de mortalité naturelle et de recrutement.
    • Fécondité
    • Durée de génération
    • Besoins spécifiques en matière d’habitat

       
  2. Structure de la population
    • Information disponible sur la différenciation des populations qui pourrait aider le COSEPAC à décider quelles populations, à une échelle inférieure à celle de l’espèce,  devraient faire l’objet d’une évaluation et d’une désignation.

       
  3. Situation et tendances
    • Tendances générales de l’effectif de la population (nombre d’individus à maturité et nombre total d’individus dans la population) sur la période la plus longue possible et en particulier sur les trois dernières générations (une génération correspondant à l’âge moyen des géniteurs).
    • Menaces pesant sur l'abondance, degré de compréhension des causes des déclins (le cas échéant) et éléments d’information révélant que ces déclins résultent de la variabilité naturelle, de la perte d'habitat et de la pêche ou d'autres activités humaines.
    • Dans les cas où des déclins se sont produits au cours des trois dernières générations, éléments d’information révélant qu’ils ont cessé et qu’ils sont réversibles, et échelles temporelles probables de cette réversibilité.

       
  4. Caractéristiques de l’habitat

    Il est nécessaire de définir de manière préliminaire les besoins d’une espèce en matière d’habitat en vue de l’évaluation de l’espèce par le COSEPAC, une délimitation et une quantification plus exhaustives de l’habitat se faisant au stade de l’évaluation du potentiel de rétablissement (EPR). Il s’agit de décrire, dans toute la mesure du possible ;

    • les propriétés fonctionnelles que doit présenter l’habitat aquatique de l’espèce afin qu’elle parvienne au terme de chacun des stades de son cycle vital;
    • l’étendue spatiale des zones susceptibles de présenter les propriétés fonctionnelles recherchées;
    • les activités les plus susceptibles de menacer ces propriétés fonctionnelles, et  l’ampleur et les conséquences de ces activités;
    • les travaux de recherche ou analyses nécessaires pour réunir suffisamment d’information en vue d’une EPR (si nécessaire);
    • les besoins en matière de résidence (s’il y a lieu).

Produits

Compte rendu du SCCS (sur les discussions)
Document de recherche du SCCS (renseignements techniques)

Participants

Sciences du MPO : Régions des Maritimes, de Terre‑Neuve et du Golfe, et AC (Ottawa)
Gestion des pêches et de l’aquaculture du MPO
Programme des espèces en péril du MPO
COSEPAC
Représentants des provinces
Communautés autochtones
Universitaires
Autres spécialistes externes invités au besoin

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