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Réunion annuelle du Comité national d’examen des pairs sur les mammifères marins

Du 16 au 20 novembre 2009

Halifax, Nouvelle-Écosse

Président : Don Bowen

Introduction

Le Comité national d’examen des pairs sur les mammifères marins (CNEPMM) tient une réunion annuelle pour procéder à l’examen scientifique par des pairs des questions portant sur les mammifères marins. Cette approche donne l’occasion de réunir des experts sur les mammifères marins de Pêches et Océans Canada (MPO), avec la participation particulière d’experts qui ne sont pas du MPO, ce qui permet d’assurer un examen de qualité supérieure des résultats scientifiques et d’offrir un fondement scientifique solide en vue de la gestion et de la conservation des mammifères marins au Canada. Lorsqu’il y a suffisamment de temps, cette réunion annuelle permet aussi d’examiner les projets de recherche en cours et de faire des commentaires ou d’orienter les scientifiques concernés.

Sujets :

Phoque du Groenland

Contexte : Le phoque du Groenland, Pagophilus groenlandicus, est le pinnipède le plus abondant du nord-ouest de l’Atlantique, avec une population estimée en 2009 à 5,6 millions d’animaux (IC=3,9-7,2 millions) (Avis scientifique 2008/058). La chasse au phoque du Groenland que font le Canada et le Groenland dans l’Atlantique Nord-Ouest représente la plus importante récolte de mammifères marins au monde. Depuis 2003, la récolte commerciale canadienne de phoques du Groenland est gérée selon une méthode de gestion des pêches par objectifs (GPO) qui intègre le principe de l’approche préventive. Selon cette méthode, on détermine les niveaux de référence préventifs et on les associe à des mesures de gestion préétablies qui doivent être mises en application si l’on estime que la population continuera de diminuer (Document de recherche 2003/067). Selon la GPO, l’objectif de gestion est d’établir des taux de récolte qui assureront une probabilité à 80 % (L20) que la population restera au-dessus du niveau de référence préventif (N70) de 4,1 millions d’animaux. Le niveau de référence limite pour cette population, qui est aussi connu sous le nom de niveau de référence de conservation, a été établi à N30 ou 1,7 million d’animaux. Lors de l’évaluation, on tient compte des répercussions des divers niveaux de prélèvement sur la population, des récoltes indiquées par les pêcheurs du Canada et du Groenland, des pertes dues aux animaux touchés, mais qui n’ont pas été débarqués ou indiquées dans les rapports, des mortalités accessoires dans les engins de pêche, des changements du taux de reproduction, ainsi que des mortalités inhabituelles dues aux mauvaises conditions de glace.

Objectifs : En 2008, on a fait un nouveau relevé de la population de phoques du Groenland. L’objectif de cet examen des pairs est d’évaluer les nouvelles estimations de population et de donner un avis à la Gestion de la ressource du MPO sur les répercussions des niveaux de prélèvements  proposés et des niveaux de prélèvements durables, ce qui répondra aux objectifs de la GPO et assurera que la population de phoques du Groenland a 80 % de chances de rester au-dessus de N70 pour le reste de la durée du plan de gestion du phoque de l’Atlantique (qui prendra fin en 2010).

Documents de travail : Un document de travail fera l’objet d’un examen par les pairs.

Issue de la réunion : Un document de recherche et un avis scientifique sont prévus.

Phoque gris

Contexte : La gestion du phoque gris est faite selon la méthode de gestion des pêches par objectifs (GPO) des phoques de l’Atlantique qui a été mise en œuvre en 2003. L’objectif de gestion est de maintenir une probabilité à 80 % (L20) que la population restera supérieure à 70 % (N70) de la plus importante population rencontrée. Pour le phoque gris, dont la population est de 300 000 animaux, N70 représente 210 000 animaux.

Il se pratique peu de chasse commerciale du phoque gris dans le golfe du Saint-Laurent et sur la côte est. Le phoque gris de l’île de Sable est actuellement protégé. La population a été évaluée en 2007. Les renseignements sur l’étape de vie sont nécessaires pour faire la chasse au phoque gris juvénile suffisamment mature tout en nuisant le moins possible à ceux qui ne sont pas encore adultes. Les mères risquent d’abandonner leurs petits si elles sont dérangées avant le sevrage. Pour éviter ceci, la chasse aux phoques juvéniles ne débute pas avant que 90 % des petits aient été sevrés.

Objectifs : Pour les principales colonies reproductrices de la côte est de la Nouvelle-Écosse (Flat/Noddy Island, Bowens Ledge, Hay Island, etc.), l’objectif est de déterminer à quelle date 90 % des phoques juvéniles gris seront sevrés et quelle est la répartition approximative des groupes d’âge des juvéniles présents (% de blanchons, % de juvéniles, etc.).

Documents de travail : Un document de travail fera l’objet d’un examen par les pairs.

Issue de la réunion : Un document de recherche et un avis scientifique sont prévus.

Béluga du Saint-Laurent

Contexte : Au printemps 2004, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a évalué que les bélugas du Saint-Laurent sont menacés et on les a donc inscrits sur la liste en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du Canada. La Loi exige d’élaborer une stratégie de rétablissement et de désigner l’habitat essentiel dans la stratégie, dans la mesure du possible, selon les meilleurs renseignements disponibles ou d’inclure un calendrier des études qui, une fois terminées, permettraient de désigner l’habitat essentiel. S’il est impossible de désigner complètement l’habitat essentiel, il faut en donner la justification et produire un calendrier des études nécessaires en vue de désigner l’habitat essentiel.

L’équipe chargée du rétablissement des populations pour le Saint-Laurent prépare actuellement une ébauche de stratégie de rétablissement. L’équipe demande au Secteur des sciences du MPO de l’information et des avis scientifiques sur les caractéristiques environnementales de l’habitat du béluga, lesquelles sont essentielles à la survie ou au rétablissement de cette espèce, ainsi que sur le ou les endroits/régions du Saint-Laurent qui pourraient être désignés comme étant des habitats essentiels. Ces renseignements et ces avis sont aussi nécessaires pour compléter l’Évaluation du potentiel de rétablissements des populations qui a été effectuée en avril 2005 et au cours de laquelle il n’y a pas eu d’exigences relativement à l’habitat du béluga, ni d’habitat essentiel désigné. 

Objectifs : L’objectif est d’analyser l’information disponible sur l’habitat qu’utilisera l’équipe chargée du rétablissement des populations (consulter l’avis scientifique 2007/038 pour la série de questions à régler) en vue de désigner l’habitat essentiel du béluga dans le Saint-Laurent. 

Documents de travail : Un document de travail fera l’objet d’un examen par les pairs.

Issue de la réunion : Un document de recherche et un avis scientifique sont prévus.

Épaulards

Contexte : Les épaulards résidents se trouvent sur la liste des espèces inscrites en vertu de la LEP. La population d’épaulards résidents du sud a diminué à 87 individus et ne compte que 10 femelles aptes à la reproduction. Le stress nutritionnel combiné aux effets immunosuppresseurs des quantités de contaminants semble avoir des répercussions importantes sur cette population. Les valeurs d’ indice d’abondance du saumon du Pacifique (IASP) sont en très grande partie associées à la santé de la population d’épaulards résidents du sud et la limite inférieure de l’IASP, qui assure la croissance de la population, doit être déterminée aux fins de gestion.

Objectifs : Les épaulards résidents se nourrissent principalement de saumon du Pacifique et il y a une corrélation importante entre la baisse du taux de naissance et la hausse du taux de mortalité de l’épaulard résident et le faible indice d’abondance du saumon du Pacifique (IASP). Le but de cet examen est de déterminer le niveau d’abondance du saumon du Pacifique nécessaire afin d’éviter des répercussions sur la survie et la reproduction des épaulards résidents.

Documents de travail : Un document de travail fera l’objet d’un examen par les pairs.

Issue de la réunion : Un document de recherche et un avis scientifique sont prévus.

Baleine boréale

Contexte : La population de baleines boréales de la région de Bering-Chukchi-Beaufort (B-C-B) a été ajoutée en 2008 à la liste des espèces inscrites en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du Canada comme étant une espèce préoccupante. La Loi stipule qu’un plan de gestion doit être élaboré avant 2013, c.-à-d. dans les 5 ans suivant l’inscription sur la liste de la LEP. Depuis la publication de la liste de la LEP, de nouvelles recherches ont été faites sur la baleine boréale de B-C-B (levés, marquage, recensement) qui inclut la région ouest de l’Arctique canadien. On a aussi pris certaines mesures d’atténuation de l’activité industrielle en ce qui concerne la baleine boréale (p. ex., vols de relevés avant les activités sismiques en 2006).

Objectifs  : L’objectif est de déterminer l’état des stocks actuels et la tendance pour la baleine boréale (Balaena mysticetus) dans la région ouest de l’Arctique. Un examen des nouveaux renseignements par le CNEPMM à l’automne 2009 faciliterait la préparation d’un avis scientifique de baleine boréale de l’ouest de l’Arctique. Cette information scientifique sera utilisée par GPA et ses partenaires de cogestion pour l’élaboration d’un plan de gestion intégré des pêches (PGIP) pour les baleines boréales de B-C-B dans la région ouest de l’Arctique canadien d’ici 2013.

Documents de travail : Un document de travail fera l’objet d’un examen par les pairs.

Issue de la réunion : Un document de recherche et un avis scientifique sont prévus.

Narval du nord de la baie d’Hudson

Contexte : Le narval du nord de la baie d’Hudson (NBH) est principalement récolté à Repulse Bay, avec des prises supplémentaires par quatre communautés additionnelles du Kivalliq (Rankin Inlet, Whale Cove, Chesterfield Inlet et Coral Harbour) et quatre autres de la région de Baffin (Hall Beach, Igloolik, Cape Dorset et Iqaluit). Les collectivités ayant des quotas pour le narval du NBH demandent une hausse des quotas; certaines collectivités sans quotas demandent des quotas pour le narval du NBH (p. ex., Arviat, lac Baker). En outre, les Inuits du Nunavik ont demandé de petits quotas de narvals du NBH.

L’avis scientifique (Central and Arctic Science Review 2006/001, article non-publié) est qu’il y « a un risque élevé pour les stocks si les quotas combinés de Kivalliq et de Hall Beach sont régulièrement remplis… que la probabilité d’une baisse future se situe dans les limites de la tolérance au risque présentée lorsque 73 animaux sont récoltés des stocks chaque année, à condition que les prises dans les autres collectivités restent au niveau actuel. »

La somme des quotas actuels pour le narval du NBH est de 112 narvals (sans inclure Hall Beach), même si la moyenne la plus récente sur 5 ans est de 84 narvals débarqués (sans inclure les pertes) et d’environ 6 par les chasseurs de Hall Beach. 

L’avis scientifique pertinent (2008/35) a été officiellement remis au Conseil de gestion des ressources fauniques du Nunavut (CGRFN) en juin 2009 et on procède actuellement aux dernières révisions. Dans ce rapport, on a recommandé une mortalité attribuable à la chasse de 73 narvals pour la population du NBH, sans inclure les pertes attribuables à la chasse. Après une correction pour les pertes attribuables à la chasse, on a calculé une récolte totale autorisé de débarquements de 57 narvals pour le NBH.

Objectifs : Le MPO a fait en août 2008 un relevé sur les aires d’été des stocks de narvals du NBH en vue de faire une mise à jour de l’estimation d’abondance actuelle. Une estimation de l’abondance finalisée était prévue avant la saison de la chasse de 2009 afin d’assurer la durabilité des récoltes de narvals du NBH. L’objectif est de déterminer la nouvelle estimation d’abondance pour la population de narvals du NBH produite à partir des vols de relevé effectués en août 2008.

Documents de travail : Un document de travail fera l’objet d’un examen par les pairs.

Issue de la réunion : Un document de recherche et un avis scientifique sont prévus.

Narval et béluga du Nunavut

Contexte : Le Conseil de gestion des ressources fauniques du Nunavut (CGRFN) souhaite commencer à établir les niveaux de la récolte totale autorisée (RTA) pour les populations de narvals et de bélugas du Nunavut et souhaite déterminer s’il faut établir des RTA en fonction des stocks des aires d’été ou en fonction des populations.

Le Conseil de gestion des ressources fauniques du Nunavut (CGRFN) a demandé au MPO de donner des précisions sur :

  1. sa justification pour donner un avis scientifique sur le niveau de récolte totale autorisée (RTA) selon l’agrégation connue des stocks dans les aires d’été, plutôt que selon la population;
  2. les divers termes utilisés pour donner ces avis, p. ex., population, stocks, sous-stocks, unité de gestion, etc.;
  3. une mise à jour sur l’identité de la population actuelle de bélugas récoltés par les chasseurs d’Iqaluit et de Kimmirut.

Objectifs  : Il en découlera un document de recherche résumant l’identité de la population actuelle de narvals et de bélugas qui constituent les récoltes de subsistance des Inuits du Nunavut. Ce document sera aussi à l’appui de l’avis et de l’approche utilisés dans l‘avis scientifique 2008/035. Ce document devrait être remis au CGRFN lors de sa réunion de décembre 2009 à Iqaluit.

Documents de travail : Un document de travail fera l’objet d’un examen par les pairs.

Issue de la réunion : Un document de recherche et un avis scientifique sont prévus.

Béluga du Nunavik

Contexte : D’un point de vue culturel, la pêche au béluga est extrêmement importante au Nunavik, et elle présente également des répercussions sur les besoins alimentaires des collectivités inuites locales. À la demande du Nunavik Marine Wildlife Management Board, il est nécessaire d’élaborer un plan de pêche annuel pour 2010.

Objectifs : Les objectifs consistent à établir :

  1. un taux de récolte maximal qui n’entraînerait pas le déclin de la population existante de bélugas de l’est de la baie d’Hudson (EBH);
  2. un niveau de récolte qui permettrait de produire une augmentation de la population de bélugas de l’EBH.

Documents de travail : Un document de travail fera l’objet d’un examen par les pairs.

Issue de la réunion : Un document de recherche et un avis scientifique sont prévus.

Phoque annelé

Contexte : Les levés aériens faits au printemps pour les phoques annelés halés constituent l’estimation d’abondance des mammifères marins de la plus longue série chronologique faite au courant de 9 des 15 dernières années pour l’Arctique canadien. Il est nécessaire d’apporter des améliorations aux méthodes de relevé afin d’augmenter la précision des estimations d’abondance en ce qui a trait à la partialité de l’observateur et aux changements possibles de disponibilité des phoques (p. ex., photographie). En utilisant les images photographiques prises du dessous de l’avion de relevé, on peut avoir une estimation complète de l’abondance qui peut servir à corriger l’erreur de l’observateur et à ajuster l’analyse de DISTANCE.

Objectifs  : L’objectif est de présenter des améliorations à la méthode des levés aériens des phoques annelés par une analyse de l’image photographique. Les autres levés aériens (p. ex., baleine et morse) pourront profiter des améliorations apportées à la méthode par levé qui comprend l’intégration des estimations photographiques.

Issue de la réunion : Le document présenté restera un document de travail.

Participation:

Les participants invités à cette réunion comprennent le Secteur des sciences du MPO, Gestion des pêches et de l’aquaculture du MPO, le SCCS du MPO, Océans et Habitat du MPO, l’Agence Parcs Canada, des représentants du Fonds international pour la protection des animaux, de l’Association canadienne des chasseurs de phoques, de l’Association des chasseurs de phoque des Îles-de-la-Madeleine, ainsi que des scientifiques de la National Oceanic and Atmospheric Administration (É.-U.), du Greenland Institute of Natural Resources et de l’Institute of Marine Resources (Norvège). 

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