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Réunion annuelle du Comité national d’examen par des pairs sur les mammifères marins : phoques, otaries de Steller, bélugas, baleine à bec commune, tortue luth et narvals

Réunion d’avis scientifique nationale

Du 22 au 26 novembre 2010
Mont-Joli, Québec

Président : Don Bowen

Introduction

Le Comité national d’examen par des pairs sur les mammifères marins (CNEPMM) tient une réunion annuelle dans le cadre de laquelle il procède à l’examen scientifique par des pairs de questions concernant les mammifères marins. Cette approche, qui réunit des experts en mammifères marins de Pêches et Océans Canada (MPO) ainsi que des experts externes au MPO, fait en sorte que les données scientifiques font l’objet d’un examen de qualité élevée et que des avis scientifiques fiables sont formulés afin de servir de fondement à la gestion et à la conservation des mammifères marins au Canada. Lorsque le temps le permet, cette réunion annuelle sert également à passer en revue des projets de recherche en cours et à fournir une rétroaction ou des orientations aux scientifiques qui mènent ces travaux.

Sujets

Résolution de la question de l’estimation de la population de phoques du Groenland

Contexte : Le plus récent relevé d’évaluation des populations de phoques du Groenland (2008) a donné lieu à l’établissement de deux estimations différentes pour la production de petits : une estimation moins élevée, dérivée des observations visuelles, et une estimation plus élevée, dérivée d'estimations établies à partir de photographies numériques. Ces estimations ont servi à produire deux estimations de l’effectif total, soit une basse (6,9 M d’individus) et une élevée (8,2 M d’individus). Le secteur des Science effectue d’autres analyses afin de comprendre l’écart entre ces chiffres afin que l’on puisse répondre aux demandes de scénarios de prélèvements que Écosystème et gestion des pêches (EGP) présentera.

Un avis scientifique a déjà été fourni à EGP concernant le total autorisé des captures (TAC) de phoques du Groenland pour 2010. Cependant, il importe que l’on tente de comprendre l’écart entre les estimations si l’on veut améliorer la précision de l’information sur l’état actuel de la population de phoques du Groenland de l’Atlantique Nord-Ouest et des tendances qu’elle affiche. La demande d’EGP portera sur un éventail de scénarios de prélèvements fondés sur une évaluation finale.

Objectifs : Déterminer s’il y a une explication à l’écart entre les récentes estimations démographiques et de la production de petits chez le phoque du Groenland. Autrement dit, comment peut-on expliquer l’écart entre les estimations visuelles et photographiques de la production de petits et, par conséquent, les estimations de la population totale? Cet écart a été observé dans le cadre du dernier examen par des pairs de l’état de la population de phoques du Groenland mené par le Comité national d’examen par des pairs sur les mammifères marins à l’automne 2009.

Document de travail : Un document de travail sera soumis à l’examen par des pairs.

Documents qui découleront de la réunion : Un document de recherche et un avis scientifique devraient être produits.

TAC de phoques du Groenland

Contexte : Le phoque du Groenland, Pagophilus groenlandicus, est le pinnipède le plus abondant dans l’Atlantique Nord-Ouest, sa population étant estimée à 6,9 millions d’individus en 2009. Les chasses canadienne et groenlandaise au phoque du Groenland de l’Atlantique Nord-Ouest sont les plus importantes chasses aux mammifères marins dans le monde. Depuis 2003, les prélèvements de phoques du Groenland effectués par les chasseurs commerciaux canadiens sont gérés en fonction d’une approche de gestion des pêches par objectifs (GPO), laquelle incorpore le principe de précaution. Ainsi, des niveaux de référence de précaution sont établis et associés à des mesures de gestion préalablement convenues qui doivent être mises en œuvre lorsqu’on estime que la population décline davantage (Document de recherche 2003/067). Selon la GPO, l’objectif de gestion est de faire en sorte que les prélèvements assureront une probabilité de 80 % (L20) que la population demeure au-dessus du niveau de référence de précaution (N70), soit 4,8 millions d’individus. Le niveau de référence limite pour cette population, également désigné en tant que niveau de référence pour la conservation, a été établi à N30, ou 2,07 millions d’individus. En évaluant les impacts des différents niveaux de prélèvement sur la population, on tient compte des prélèvements déclarés par les chasseurs canadiens et groenlandais, des pertes associées aux animaux touchés mais non débarqués ou déclarés, des prises accidentelles dans des engins de pêche, des changements dans les taux de reproduction et de situations de mortalité inhabituelle attribuables au piètre état des glaces.

Objectifs : L’objectif du présent examen par des pairs est de formuler un avis à l’attention de Gestion des écosystèmes et des pêches, MPO, sur l’impact des niveaux de prélèvement proposés et sur des niveaux de prélèvement durables qui feront en sorte que l’on puisse atteindre les objectifs de la GPO et s’assurer que la population de phoques du Groenland demeurera au-dessus de N70 pendant le reste de la durée du plan de gestion du phoque de l’Atlantique et ce, à une probabilité de 80 %. Plus précisément, on veut savoir si, selon les scénarios suivants, la population de phoques du Groenland demeurera supérieure à 70 % de l’effectif maximal observé, selon une probabilité de 80 %, et continuera de cadrer avec le plan de gestion à long terme?

  1. 320 000 (2011), 320 000 (2012), 320 000 (2013);
  2. 300 000 (2011), 300 000 (2012), 300 000 (2013);
  3. 320 000 (2011), 300 000 (2012), 275 000 (2013)?

Document de travail : Un document de travail sera soumis à l’examen par des pairs.

Documents qui découleront de la réunion : Un document de recherche et un avis scientifique devraient être produits.

Évaluation du phoque gris et TAC

Contexte : Au début de 2010, on a effectué un nouveau relevé de la population de phoques gris afin d’établir de nouvelles estimations des paramètres de la population. On pratique une petite chasse commerciale aux phoques gris dans le golfe du Saint-Laurent et le long de l’Eastern Shore. Présentement, les phoques gris de l’île de Sable sont protégés. Les phoques gris sont gérés en fonction de l’approche de gestion des pêches par objectifs (GPO) utilisée pour les phoques de l’Atlantique, laquelle approche a été mise en œuvre en 2003. L’objectif de gestion est de maintenir une population supérieure à 70 % (N70) de la plus importante population observée et ce, selon une probabilité de 80 % (L20). Pour les phoques gris, dont la population se chiffre à 300 000 individus, la valeur de N70 est de 210 000 phoques.

L’interaction entre la population grandissante de phoques gris et les stocks de poissons de la côte de l’Atlantique est devenue une question soulevant un intérêt considérable, notamment du fait que les stocks de morue continuent de décliner et que les pêches sont grandement restreintes lorsqu’elles ne sont pas simplement fermées. Or, si le Ministère doit considérer la prise de mesures de gestion efficaces des phoques, il devient alors important de comprendre les impacts à long terme sur la population.

Objectifs : Gestion de la ressource demande au secteur des Sciences de produire une mise à jour sur l’état de cette population. L’avis scientifique doit inclure des renseignements sur l’état de la population dans son ensemble ainsi que sur les changements dans l’état des trois grands troupeaux généralement associés aux sous-zones que sont l’île de Sable, l’Eastern Shore et le golfe. On demande un avis afin d’évaluer le nombre maximal d’individus qui peuvent être prélevés sur une période de trois ans sans que le plan de gestion à long terme ne soit compromis, en supposant des prélèvements constitués de 95 % de jeunes de l’année et de 5 % d’individus âgés d’un an et plus ainsi qu’une deuxième composition des prises constituées de 50 % de jeunes de l’année et de 50 % d’individus d’un an et plus. Un deuxième scénario doit nous permettre d’examiner le nombre d’animaux qu’il faut prélever si on veut réduire la population à N70 dans trois à cinq ans, en supposant que les prélèvements sont faits selon les compositions de structures d’âges ci-devant.

L’évaluation fournira aux gestionnaires l’information dont ils ont besoin pour évaluer les niveaux de prélèvement proposés et s’assurer qu’ils sont conformes aux principes et aux objectifs du plan de gestion intégré des pêches (PGIP) 2011-2015 pour les phoques, tout en respectant l’approche de précaution.

L’avis formulé sera examiné avec des intervenants de diverses tribunes, le résultat final étant la formulation d’une recommandation à l’attention du Ministre sur les TAC de phoques gris pour la saison 2011. L’avis sera également utilisé en tant que contexte dans le PGIP. L’avis sera aussi considéré dans l’élaboration de mesures de gestion des populations de phoques gris (p. ex. réduction des populations ou prélèvements ciblés).

Documents de travail : Plusieurs documents de travail feront l’objet d’un examen par des pairs.

Documents qui découleront de la réunion : Plusieurs documents de recherche et un avis scientifique devraient être produits.

Plan de gestion intégrée des pêches pour les phoques de l’Atlantique

Contexte : Le cadre canadien de gestion du phoque établi avant la saison 2003 et renouvelé en 2006 pour une période de cinq ans précise deux points de référence clés qui délimitent trois zones de gestion des populations. Le premier, appelé N70, correspond à 70 % de la taille maximale observée de la population. Le deuxième est N30 (30 % de ce maximum). La taille de la population par rapport à ces deux points de référence indique l’état de santé de la population et l’approche de gestion à suivre au moment de l’établissement du TAC. Ces approches de gestion sont préalablement reconnues dans le plan de gestion intégrée des pêches (PGIP) des phoques de l’Atlantique.

Écosystème et Gestion des Pêches (EGP) est en train d’élaborer un nouveau PGIP de cinq ans pour les phoques de l’Atlantique. Récemment, des questions ont été soulevées concernant les niveaux de précaution définis dans l’actuel PGIP (par exemple, la valeur de N70 correspond-elle à un niveau approprié et quelle devrait être l’incertitude entourant cette valeur). Le secteur des Sciences se penchera sur ces questions dans le présent examen. L’avis sera utilisé pour l’élaboration d’un nouveau PGIP, lequel sera fourni à divers groupes de l’industrie et d’intervenants avant d’être mis en œuvre.

Objectifs : Les objectifs consistent à répondre aux questions suivantes.

  1. Sur quelle période s’appliquerait la nécessité de demeurer au-dessus de la limite de précaution pour que les objectifs du plan de gestion puissent être atteints (présentement, durée du plan de gestion)? Par exemple, 15 à 20 ans (1 génération?)?
  2. Quel devrait être le niveau de précaution (présentement N70)? À quel niveau doit-on établir la limite de précaution pour s’assurer d’une forte probabilité (p. ex. 9,5 %) de ne pas tomber sous la valeur de N30?
  3. De quelle façon l’incertitude présente dans l’estimation des paramètres (p. ex. population) doit-elle être prise en considération (p. ex. L20, L30, L40)?
  4. Si un « report » du quota non utilisé est permis, quel pourrait être l’impact de prélèvements additionnels pouvant atteindre jusqu’à 20 % (présentement 10 %) sur notre capacité de respecter les objectifs de gestion?
  5. Quelle est la mesure appropriée pour effectuer une comparaison avec le niveau de précaution (p. ex. production de petits ou population totale)?

Document de travail : Un document de travail sera soumis à l’examen par des pairs.

Documents qui découleront de la réunion : Un document de recherche et un avis scientifique devraient être produits.

Population d’otaries de Steller

Contexte : Un nouveau relevé de la population d’otaries de Steller a été mené en 2010 (le relevé antérieur remontait à 2006). Ces relevés servent de fondement pour l’évaluation de l’état de la population, qui est une mesure précisée dans le Plan de gestion de l’otarie de Steller établi en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP). Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) s’est fondé, lors de sa dernière évaluation, sur des données allant jusqu’en 2002; le relevé actuel sera le dernier relevé exécuté avant la réévaluation de l’espèce. Il est important de documenter en continu la croissance et la répartition de la population et de confirmer l’existence de nouveaux sites de reproduction (p. ex. le Sea Otter Group et Garcin Rocks).

Le MPO sera le principal utilisateur final de l’avis formulé (pour EGP et la planification du rétablissement en vertu de la LEP). Les résultats de ce processus de consultation scientifique intéresseront les pêcheurs commerciaux, sportifs et autochtones de même que les organisations non gouvernementales (ONG) s’intéressant à la conservation, par l’entremise des processus de planification susmentionnés. Cette évaluation, combinée à l’évaluation des régimes alimentaires connexes, intéressera également les chercheurs universitaires et d’autres intervenants étudiant la dynamique de l’écosystème.

Objectifs : Déterminer la population actuelle d’otaries de Steller du Pacifique, sa répartition et l’emplacement des roqueries dans les eaux de la Colombie-Britannique.

Document de travail : Un document de travail sera soumis à l’examen par des pairs.

Documents qui découleront de la réunion : Un document de recherche et un avis scientifique devraient être produits.

Exigences des otaries de Steller en matière de proies

Contexte : Les limites potentielles associées aux proies et l’impact de l’otarie de Steller sur les espèces d’importance commerciale sont des points relevés dans le Plan de gestion de l’otarie de Steller établi en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) qui nécessitent la tenue d’études plus approfondies. En outre, des préoccupations concernant plusieurs espèces et populations de saumons du Pacifique font en sorte qu’il est important de comprendre le rôle joué par l’otarie au niveau des populations de saumons pour la planification et la gestion des prélèvements et de l’écosystème.

Le MPO sera le principal utilisateur final de l’avis formulé (pour EGP et la planification du rétablissement en vertu de la LEP). Les résultats de ce processus de consultation scientifique intéresseront les pêcheurs commerciaux, sportifs et autochtones de même que les ONG s’intéressant à la conservation, par l’entremise des processus de planification susmentionnés. Cette évaluation, combinée à l’évaluation de la population connexe, intéressera également les chercheurs universitaires et d’autres intervenants étudiant la dynamique de l’écosystème.

Objectifs : Déterminer les exigences en matière de proies de l’otarie de Steller dans les eaux de la Colombie-Britannique et la proportion du régime alimentaire de celle-ci constituée d’individus de chacune des espèces de saumons du Pacifique. L’analyse sera fondée sur un examen des excréments et de l’ADN pour évaluer la composition du régime alimentaire, l’évaluation de la population la plus récente, un modèle de la bioénergétique ainsi que la consommation de proies.

Document de travail : Un document de travail sera soumis à l’examen par des pairs.

Documents qui découleront de la réunion : Un document de recherche et un avis scientifique devraient être produits.

Prélèvements de bélugas au Nunavik

Contexte : La chasse au béluga pratiquée au Nunavik est très importante d’un point de vue culturel et de subsistance. Un plan de gestion pluriannuel du béluga du Nunavik doit être préparé en 2010 pour la saison 2011 et au-delà. Les prélèvements prévus ne doivent pas entraîner une réduction supplémentaire de la population, qui est désignée comme étant en voie de disparition par le COSEPAC.

Objectifs : Déterminer : a) les prélèvements maximaux de bélugas de l’est de la baie d’Hudson (EBH) qui peuvent se traduire par une réduction possible de la population de 50, de 25 et de 5 %; b) les prélèvements maximaux de bélugas de l’EBH qui peuvent avoir lieu tout en assurant une possibilité de 25, de 50 et de 75 % d’accroissement de la population.

Document de travail : Un document de travail sera soumis à l’examen par des pairs.

Documents qui découleront de la réunion : Un document de recherche et un avis scientifique devraient être produits.

Évaluation du potentiel de rétablissement de la baleine à bec commune

Contexte : Lorsque le COSEPAC établit qu’une espèce aquatique est menacée ou en voie de disparition, le MPO, en tant qu’autorité responsable en vertu de la LEP, doit prendre un certain nombre de mesures. On a besoin le plus rapidement possible d’information scientifique dans ce processus « post-COSEPAC » afin de soutenir l’élaboration de scénarios pour évaluer les coûts sociaux et économiques du rétablissement, d’éclairer les consultations publiques et de permettre à d’autres processus décisionnels du Ministère d’avoir lieu concernant la décision d’inscrire une espèce à l’annexe I de la LEP. On a besoin d’information scientifique sur l’état actuel de l’espèce, les menaces pesant sur sa survie ou son rétablissement ainsi que les mesures ou les solutions de rechange qui s’offrent pour faire face aux menaces, en particulier en ce qui concerne le paragraphe 73.3 de a Loi. La formulation de cet avis scientifique est d’ordinaire le résultat d’une évaluation du potentiel de rétablissement (EPR).

En avril 1993, la baleine à bec commune a été désignée comme n’étant pas en péril. La partie canadienne de la population de cette espèce a été divisée en deux populations en avril 1996 afin que l’on puisse désigner de façon distincte la population du plateau néo-écossais et celle du Labrador. La population du plateau néo-écossais a été désignée comme étant préoccupante par le COSEPAC. La situation de cette population a été revue en novembre 2002, et celle-ci est maintenant considérée comme en voie de disparition. Le MPO a procédé à une EPR de la population de baleines à bec communes du plateau néo-écossais en février 2007. La situation de la baleine à bec commune devrait être évaluée de nouveau par le COSEPAC au printemps 2011.

On a besoin d’information scientifique pour soutenir l’élaboration de scénarios afin d’évaluer les coûts sociaux et économiques du rétablissement, d’éclairer les consultations publiques et de permettre à d’autres processus décisionnels du Ministère d’avoir lieu concernant la décision d’inscrire une espèce à l’annexe I de la LEP. Si la baleine à bec commune est inscrite, l’information servira à élaborer un programme de rétablissement ainsi qu’un plan d’action.

Objectifs : Les objectifs sont de passer en revue le potentiel de rétablissement de la baleine à bec commune, y compris toute information nouvelle sur l’état de cette population et les tendances qu’elle affiche, sur la caractérisation de son habitat, sur les menaces pesant sur elle, sur les mesures d’atténuation et les solutions de rechange, sur les cibles de rétablissement et sur l’évaluation du potentiel de rétablissement.

Document de travail : Un document de travail sera soumis à l’examen par des pairs.

Documents qui découleront de la réunion : Un document de recherche et un avis scientifique devraient être produits.

Tortue luth

Contexte : On procède présentement à l’élaboration de la version préliminaire d’un plan d’action pour la tortue luth, la première ébauche ayant été terminée à l’automne 2009. Comme aucun habitat essentiel n’a été désigné dans le programme de rétablissement (2007), cette information sera incluse dans le plan d’action. Jusqu’à maintenant, un comité d’examen du MPO composé d’Ian Jonsen, de Jim McMillan, de Jack Lawson, de Kent Smedbol et de Mike James a fourni des orientations pour l’analyse de l’habitat essentiel à partir de la meilleure information scientifique disponible (dans le cas présent, des données obtenues par télémétrie satellitaire). Des propositions de cartes de l’habitat essentiel sont maintenant disponibles. Des représentants du secteur des Sciences du MPO des Régions des Maritimes et du Golfe font partie du comité d’examen actuel. Nous souhaitons élargir la représentation au sein de l’équipe d’examen par des pairs afin que du personnel du secteur des Sciences des Régions du Golfe et du Québec soient présents, car la tortue luth est également observée dans les secteurs couverts par ces régions.

Le MPO sera l’utilisateur final de l’examen par des pairs de l’habitat essentiel. Après l’examen par des paris et l’établissement d’une proposition d’habitat essentiel, il faudra procéder à la définition des menaces susceptibles de peser sur cet habitat, puis au recensement des mesures qui permettent de protéger l’habitat essentiel.

Objectifs : Passer en revue l’habitat essentiel établi pour le plan d’action de la tortue luth.

Document de travail : Un document de travail sera soumis à l’examen par des pairs.

Documents qui découleront de la réunion : Un document de recherche et un avis scientifique devraient être produits.

Bélugas de la baie Cumberland

Contexte : Les connaissances traditionnelles inuites ainsi que des études scientifiques révèlent que la plupart des bélugas de la baie Cumberland proviennent d’une population distincte de celle exploitée dans d’autres communautés. Les bélugas de la baie Cumberland sont gérés en tant que stock distinct. Depuis 1998, le MPO et la Pangnirtung Hunters and Trappers Organization (HTO) mènent des travaux de recherche qui serviront à mettre à jour les estimations de la population de bélugas de la baie Cumberland. Des données sur les déplacements ainsi que les temps de plongée recueillies sur des bélugas munis d’instruments nous ont permis d’accroître la précision des estimations démographiques dérivées des dénombrements effectués depuis les falaises et à partir de relevés aériens. Des relevés aériens effectués en 1999 révèlent qu’il y aurait vraisemblablement 1 960 bélugas environ dans la baie Cumberland et que ceux-ci demeurent à l’intérieur ou à proximité de la baie toute l’année (la taille réelle de la population, avec intervalles de confiance de 90 %, se situe entre 1 594 et 2 409 bélugas). Des relevés aériens ont été effectués en août 2005, mais les mauvaises conditions météorologiques ont réduit la couverture du relevé. Il n’a donc pas été possible de constater une augmentation du nombre de bélugas dans la baie Cumberland. Des relevés aériens ont été effectués de nouveau en août 2009, et les résultats sont présentement en train d’être examinés.

L’avis scientifique du MPO sur la taille de la population et les niveaux de prélèvement sera utilisé par le MPO et par le Conseil de gestion des ressources fauniques du Nunavut (CGRFN) pour confirmer ou rajuster le quota sur les prélèvements de bélugas pour Pangnirtung.

Objectifs : Établir des estimations à jour de l’abondance de la population de bélugas de la baie Cumberland et déterminer si des rajustements au quota actuel sont requis pour cette population de bélugas.

Document de travail : Un document de travail sera soumis à l’examen par des pairs.

Documents qui découleront de la réunion : Un document de recherche et un avis scientifique devraient être produits.

Phoques annelés

Contexte : Le phoque annelé est une espèce clé de la chasse de subsistance des Inuits; un plan de gestion intégrée des pêches (PGIP) pour ce phoque est attendu. En outre, le MPO reçoit périodiquement des demandes à savoir s’il est possible d’établir une chasse commerciale aux phoques au Nunavut. Cependant, on dispose de peu d’information pour évaluer les stocks et l’impact potentiel d’une chasse commerciale. L’année 2010 est la dernière année du relevé pluriannuel sur les phoques annelés de l’ouest de la baie d’Hudson. Les résultats du relevé seront passés en revue dans le cadre de cette réunion.

Objectifs : Établir des estimations de l’abondance actuelle de la population de phoques annelés (Pusa hispida) de l’ouest de la baie d’Hudson et les ajouter à l’information disponible, qui pourra être utilisée dans une évaluation générale du phoque annelé dans cette zone.

Document de travail : Un document de travail sera soumis à l’examen par des pairs.

Documents qui découleront de la réunion : Un document de recherche et un avis scientifique devraient être produits.

Narvals de la baie de Baffin

Contexte : L’expansion de la pêche au flétan noir dans les eaux de l’Arctique suscite de plus en plus d’intérêt. Cela soulève cependant des préoccupations concernant les impacts environnementaux (p. ex. emmêlement de mammifères marins, pêche fantôme et concurrence pour des espèces de proies importantes) ainsi que ceux causés par la pêche au chalut à la crevette actuelle (p. ex. impacts sur le benthos). Présentement, la pêche est interdite dans la division 0A de l’Organisation des pêches de l'Atlantique Nord-Ouest (OPANO) afin de protéger l’habitat d’alimentation hivernal des narvals. Gestion des ressources du MPO a demandé que soit passée en revue l’information sur les narvals de la baie de Baffin pendant l’hiver  afin d’évaluer les limites actuelles de la fermeture de la pêche dans la division 0A de l’OPANO. L’information demandée sera également utilisée pour le PGIP du flétan noir qui est en cours de révision et sera incorporée aux versions futures du Plan de gestion de la chasse aux narvals. Le présent avis pourrait également contribuer aux initiatives des Sciences et des Océans pour désigner les zones d’importance écologique dans l’est de l’Arctique.

Objectifs : Déterminer où les narvals se regroupent dans la baie de Baffin pendant l’hiver, délimiter les zones, décrire l’habitat que les narvals utilisent, effectuer des analyses de la densité des narvals et fournir de l’information sur la composition des groupements et du moment où ceux-ci se forment.

Document de travail : Un document de travail sera soumis à l’examen par des pairs.

Documents qui découleront de la réunion : Un document de recherche et un avis scientifique devraient être produits.

Narvals du nord de la baie d’Hudson

Contexte : Le narval du nord de la baie d’Hudson (NBH) est une espèce clé pour la chasse de subsistance régionale. Des relevés aériens ont été effectués en 2008 afin que l’on puisse estimer l’abondance des narvals du NBH; les résultats ont été passés en revue à la réunion annuelle du CNEPMM de 2009. Les résultats du relevé semblent indiquer un déclin de l’abondance de ce stock de narvals; cependant, certains problèmes sont survenus au cours du relevé. Des problèmes liés à l’équipement ainsi que des facteurs environnementaux, notamment la couverture de glace, l’altitude de vol pendant le relevé, la prédation par les épaulards et les déplacements probables des narvals à l’extérieur de leur aire de répartition peuvent avoir eu une incidence sur les estimations dérivées du relevé.

Le plus récent rapport sur l’état des stocks de cette population remonte à 1998 (E5-44). Depuis, on a mené deux relevés de la population, et des études supplémentaires ont été effectuées (contaminants, génétique, aire de répartition, déplacements, mortalité par la chasse et impact de la prédation par les épaulards). Un modèle de la dynamique du stock de narvals du NBH a été produit afin de soutenir l’évaluation de l’état actuel du stock. Il comprend un examen de la durabilité de la chasse selon les niveaux de prélèvement des dernières années ainsi qu’une évaluation du plus récent relevé aérien effectué en 2008, duquel on a dérivé une faible estimation de la taille du stock et pendant lequel des problèmes liés à la température, à la glace de mer et à l’équipement sont survenus. Il faut également tenter de savoir si la faible estimation dérivée de ce relevé pourrait s’expliquer par une grave diminution de la taille du stock.

Objectifs : Passer en revue le modèle de la dynamique du stock de narvals du NBH.

Document de travail : Un document de travail sera soumis à l’examen par des pairs.

Documents qui découleront de la réunion : Un document de recherche et un avis scientifique devraient être produits.

Structure des stocks de narvals du Nunavut

Contexte : Le Conseil de gestion des ressources fauniques du Nunavut (CGRFN) souhaite lancer le processus d’établissement de taux de prélèvements totaux admissibles (PTA) pour les deux populations de narvals du Nunavut (nord de la baie d’Hudson et baie de Baffin). Il s’interroge à savoir s’il doit établir des PTA pour chaque population ou pour des groupes moins nombreux (p. ex. par regroupement d’été).

Les avis du MPO sur la structure des stocks de narvals (Secr. can. de consult. sci. du MPO doc. de rech. 2010/022 et Secr. can. de consult. sci. du MPO, Avis sci. 2009/079) tiennent compte des faits révélés par les données sur la répartition saisonnière, la taille des individus ainsi que des données sur les caractéristiques génétiques et les contaminants. La télémesure satellitaire a fourni les meilleures indications concernant la ségrégation géographique de la population de narvals de la baie de Baffin en été. La population de narvals du nord de la baie d’Hudson semble être distincte de la population de narvals de la baie de Baffin sur les plans géographique et génétique.

Récemment, des échantillons de peau de narvals provenant de plusieurs sites de chasse nous ont permis d’effectuer de nouvelles analyses génétiques plus exhaustives des différents stocks de narvals de l’Arctique canadien. Cette analyse, qui sera passée en revue au cours de la présente réunion, peut ouvrir de nouvelles perspectives et soutenir la gestion des narvals selon les regroupements d’été.

Objectifs : Évaluer les résultats découlant des efforts consentis récemment en utilisant des méthodes génétiques afin de distinguer les narvals qui sont prélevés au sein des différents regroupements d’été du Nunavut.

Document de travail : Un document de travail sera soumis à l’examen par des pairs.

Documents qui découleront de la réunion : Un document de recherche et un avis scientifique devraient être produits.

Participants

Parmi les participants invités, mentionnons des représentants des Océans et des Sciences, d’Écosystèmes et gestion des pêches et du Secrétariat canadien de consultation scientifique (SCCS) du MPO, du Conseil de gestion des ressources fauniques du Nunavut (CGRFN), de l’Association canadienne des chasseurs de phoques, de l’Association des chasseurs de phoque des Îles-de-la-Madeleine ainsi que des experts de l’extérieur du MPO (Université de St. Andrews et Fonds international pour la protection des animaux).

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