Cadre de référence
Évaluation du potentiel de rétablissement du petit-bec (Opsopoeodus emiliae)
Réunion d’examen par des pairs régionale – région du Centre et de l’Arctique
Le 1 Novembre 2012
Burlington, ON
Co-Présidents : Lynn Bouvier et Nicholas Mandrak
Contexte
Quand le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) désigne une espèce aquatique comme étant menacée ou en voie de disparition, c’est au ministère des Pêches et des Océans (MPO) qu’il incombe, en tant que ministère compétent en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP), de prendre certaines mesures. Un bon nombre de ces mesures nécessitent un avis scientifique sur l’état actuel de du petit bec visée, sur les menaces qui pèsent sur sa survie et son rétablissement, ainsi que sur la faisabilité de son rétablissement. Cet avis scientifique est formulé généralement dans le cadre d’une évaluation du potentiel de rétablissement (EPR) effectuée peu de temps après l’évaluation du COSEPAC¹. Cette façon de procéder permet d’intégrer les analyses scientifiques ayant fait l’objet d’une évaluation par des pairs aux processus associés à la LEP, y compris aux décisions concernant la planification du rétablissement.
Le petit-bec a été évalué comme espèce préoccupante par le COSEPAC en 1985 et 2000. En mai 2012, il a été réexaminé par le COSEPAC et a été désigné comme espèce menacée. Le petit-bec a été inscrit comme espèce préoccupante à l'annexe 1 de LEP. L'évaluation du potentiel de rétablissement soutiendra le rapport de situation, l’élaboration d’un programme de rétablissement, la délivrance de permis et désignation de l'habitat essentiel.
Pour appuyer les recommandations en matière d’inscription de l’espèce que doit présenter le ministre, on a demandé au secteur des Sciences d’effectuer une EPR, conformément aux cadres nationaux (MPO, 2007a et b). L’avis donné dans l’EPR peut servir à informer sur les aspects scientifiques et socioéconomiques de la décision relative à l’inscription à la liste, de même qu’à élaborer un programme de rétablissement et un plan d’action, ainsi que pour appuyer la prise de décisions en ce qui concerne la délivrance de permis, les accords et les conditions connexes, conformément aux articles 73, 74, 75, 77 et 78 de la LEP. L’avis découlant de ce processus permettra également de mettre à jour ou de consolider les avis déjà formulés sur l’espèce.
Objectifs
- Évaluer le potentiel de rétablissement du petit-bec (Opsopoeodus emiliae)
Évaluer la situation actuelle/récente
- Évaluer la situation actuelle en ce qui concerne son abondance, son aire de répartition et le nombre de populations.
- Évaluer la trajectoire récente de l’espèce en ce qui concerne son abondance (c.‑à‑d. les effectifs et la biomasse, en se concentrant sur les individus matures), son aire de répartition et le nombre de populations.
- Estimer, dans la mesure où le permet l’information disponible, les paramètres du cycle biologique actuel ou récent (mortalité totale, mortalité naturelle, fécondité, maturité, recrutement, etc.) – (ou des données de substitution valables), ainsi que les incertitudes pour l’ensemble des paramètres.
- Établir des cibles en matière de population et de répartition pour le rétablissement, en fonction des lignes directrices du MPO (MPO, 2005).
- Établir les trajectoires des populations sur une période de trois générations (ou toute autre période raisonnable sur le plan biologique), ainsi que leurs trajectoires jusqu’au moment où seront atteints les objectifs de rétablissement (si cela est possible) en fonction des paramètres actuels de la dynamique des populations et des incertitudes connexes, conformément aux lignes directrices du MPO sur les projections à long terme (Shelton et coll., 2007).
- Évaluer les exigences en matière de résidence pour l’espèce, s’il y a lieu.
Évaluer l’utilisation de l’habitat
- Fournir des descriptions fonctionnelles (comme il est défini dans MPO, 2007b) des propriétés que doit présenter l’habitat aquatique afin que toutes les étapes de son cycle biologique puissent s’y dérouler correctement.
- Fournir de l’information sur l’étendue spatiale des endroits de l’aire de répartition qui sont susceptibles de présenter les propriétés recherchées.
- Cerner les activités les plus susceptibles de menacer les propriétés qui confèrent leur valeur à ces endroits et donner des renseignements sur l’ampleur et les conséquences de ces activités.
- Quantifier la variation de la ou des fonctions biologiques assurées par la ou les caractéristiques de l’habitat de l’espèce selon l’état ou l’étendue de l’habitat, y compris les limites de la capacité biotique, le cas échéant.
- Quantifier la présence et l’étendue des contraintes associées à la configuration spatiale, le cas échéant (p. ex., connectivité, obstacles à l’accès, etc.).
- Formuler un avis sur l’étendue géographique de l’habitat qui existe actuellement pour chaque qualité/propriété.
- Formuler un avis sur le rapport entre la disponibilité d’habitats appropriés et les besoins de l’espèce, tant pour le présent que pour l’avenir, c’est-à-dire lorsque seront atteints les objectifs de rétablissement fondés sur des critères biologiques, tels que l’abondance, l’aire de répartition et le nombre de populations.
- S’il est impossible que la disponibilité de l’habitat comble les besoins au moment de l’atteinte des objectifs de rétablissement, formuler un avis sur la restauration possible de l’habitat qui redonnerait à ce dernier ses valeurs les plus élevées en tenant compte de toutes les options disponibles pour l’atteinte des objectifs de rétablissement axés sur la taille de la population et son aire de répartition.
- Formuler un avis sur les risques inhérents aux décisions prises sur les « allocations » en matière d’habitat, selon les options possibles au moment de la désignation de certaines zones comme habitat essentiel.
- Donner un avis indiquant dans quelle mesure les diverses menaces peuvent modifier la qualité de l’habitat disponible ou son étendue.
Évaluer la possibilité de prendre des mesures de gestion pour faciliter le rétablissement
- Évaluer la probabilité que les objectifs de rétablissement puissent être atteints selon les paramètres actuels de la dynamique des populations et indiquer comment cette probabilité varierait avec des paramètres différents pour la mortalité (en particulier avec des taux de mortalité plus bas) et la productivité (en particulier avec des taux de productivité plus élevés).
- Quantifier dans la mesure du possible l’importance de chaque grande source éventuelle de mortalité définie dans le cadre des réunions de consultation scientifique pré-COSEPAC, dans le rapport de situation du COSEPAC¹, par les secteurs du MPO et par d’autres sources.
- Quantifier dans la mesure du possible la probabilité que l’habitant actuel (sur le plan tant de la qualité que de la quantité) suffise à assurer un accroissement des populations et à soutenir une population qui a atteint ses objectifs de rétablissement.
- Évaluer autant que possible la mesure dans laquelle les menaces qui pèsent actuellement sur les habitats ont réduit la qualité de l’habitat et son étendue.
Scénarios des mesures d’atténuation et des solutions de rechange
- Avec le concours de tous les secteurs du MPO et d’autres sources s’il y a lieu, dresser l’inventaire de toutes les mesures qui pourraient être prises pour limiter/atténuer l’incidence des activités qui menacent l’espèce et ses habitats (étapes 18 et 20).
- Avec le concours de tous les secteurs du MPO et d’autres sources s’il y a lieu, dresser l’inventaire de toutes les solutions de rechange aux activités qui sont des menaces pour l’espèce et ses habitats (étapes 18 et 20).
- Avec le concours de tous les secteurs du MPO et d’autres sources s’il y a lieu, dresser l’inventaire de toutes les activités susceptibles d’accroître les valeurs des paramètres de survie de l’espèce ou de productivité (étapes 3 et 17).
- Estimer, dans la mesure du possible, la réduction du taux de mortalité escompté avec chaque mesure d’atténuation décrite à l’étape 21 ou solution de rechange décrite à l’étape 22, ainsi que l’accroissement de la survie ou de la productivité associé à chaque mesure décrite à l’étape 23.
- Établir les trajectoires des populations (et les incertitudes connexes) sur trois générations (ou toute autre période raisonnable sur le plan biologique) et jusqu’au moment où seront atteints les objectifs de rétablissement dans les cas où celui‑ci est possible, en fonction des taux de mortalité associés aux scénarios envisagés (selon ce qui est indiqué ci-dessus). Inclure les scénarios qui assurent la plus forte probabilité de survie et de rétablissement possible pour des valeurs de paramètre réalistes sur le plan biologique.
- Recommander des valeurs de paramètres sur les taux de productivité et de mortalité initiaux et, lorsque cela est nécessaire, des caractéristiques particulières pour les modèles de la population qui pourraient être requises pour permettre l’exploration d’autres scénarios dans le cadre de l’évaluation des répercussions économiques, sociales et culturelles de l’inscription de l’espèce à la liste.
Évaluation des dommages admissibles
- Évaluer la mortalité d’origine anthropique que l’espèce peut supporter et qui ne risque pas de compromettre la survie ou le rétablissement de l’espèce.
Publications prévues
- Avis scientifique
- Compte rendu
- Document(s) de recherche
Participants
- Pêches et Océans Canada (MPO) (Secteur des Sciences, et de la Gestion des écosystèmes et des pêches, et de les politiques, et programmes de l’habitat et des espèces en risque)
- Province de l’ontario
- Des offices de protection de la nature
- Autres experts invités
Références
¹ Évaluation et rapport de situation du COSEPAC sur le petit-bec (Opsopoeodus emiliae) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. (Ébauche)
Avis
La participation aux réunions d'évaluation par les pairs du SCCS est sur invitation seulement.
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