Cadre de référence
Risque résiduel de transmission de la nécrose pancréatique infectieuse lié au transfert de l’omble chevalier en Colombie-Britannique
Réponse des Sciences – Région du Pacifique
Avril 2017
Nanaimo, Colombie-Britannique
Président : Mark Higgins
Contexte
La nécrose pancréatique infectieuse est une maladie qui touche certains poissons d’eau douce et d’eau salée. Elle est causée par le virus de la nécrose pancréatique infectieuse, qui appartient à la famille des Birnaviridae. Ce virus peut se propager en déplaçant des poissons infectés, qu’ils soient vivants ou morts, de l’équipement contaminé ou de l’eau contaminée. La nécrose pancréatique infectieuse peut entraîner la mort des alevins, des juvéniles et des saumoneaux, y compris des saumoneaux transférés dans l’eau salée. À l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement au Canada pour la nécrose pancréatique infectieuse. Un certain nombre d’espèces de poissons sont vulnérables à la nécrose pancréatique infectieuse ou peuvent en être infectées, entre autres :
- Truite fardée (Oncorhynchus clarkii)
- Saumon kéta (Oncorhynchus keta)
- Truite arc-en-ciel (Oncorhynchus mykiss)
- Saumon atlantique (Salmo salar)
En raison de la gravité de la maladie, la loi exige que les infections connues ou soupçonnées causées par le virus de la nécrose pancréatique infectieuse soient signalées à l’Agence canadienne d’inspection des aliments. La nécrose pancréatique infectieuse est considérée comme endémique au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, et on la trouve dans de nombreuses régions du Canada; toutefois, la Colombie-Britannique est considérée comme exempte de cette maladie.
L’omble chevalier (Salvelinus alpinus), parmi d’autres espèces aquatiques, peut être porteur du virus de la nécrose pancréatique infectieuse longtemps après l’infection, souvent sans en présenter les symptômes. La détection du virus chez les poissons qui ne montrent aucun signe de la maladie exige une sensibilité extrême des tests; les méthodes diagnostiques conventionnelles ne sont pas suffisamment sensibles pour détecter une infection. L’omble chevalier n’est pas une espèce indigène en Colombie-Britannique, mais il est cultivé à des fins commerciales à petite échelle dans la province et, à ce jour, la plupart des stocks ont été obtenus de sites du Yukon, officiellement reconnus exempts de maladie. Une demande récente pour transférer des œufs d’omble chevalier d’installations certifiées exemptes de maladie du Nouveau-Brunswick, région où le virus a été détecté, à la Colombie-Britannique a fait ressortir la nécessité d’examiner les risques d’introduction potentielle du virus dans les populations de poissons sauvages et d’élevage établies en Colombie-Britannique. Au moment de la demande d’avis scientifique, les installations du Nouveau-Brunswick détenaient un certificat de santé du poisson valide en vertu du Règlement sur la protection de la santé des poissons de Pêches et Océans Canada. Toutefois, il y avait une incertitude à savoir si la sensibilité des tests associés à cette certification était suffisante pour garantir un statut exempt d’infection. Par conséquent, la Direction de la gestion de l’aquaculture de Pêches et Océans Canada demande l’avis du Secteur des sciences pour évaluer les risques associés à l’introduction de l’omble chevalier en Colombie-Britannique.
L’évaluation et les conseils découlant de cette réponse des Sciences du Secrétariat canadien de consultation scientifique serviront à évaluer les risques pour les poissons sauvages et d’élevage de la Colombie-Britannique dans le cadre du processus d’examen s’appliquant à la fois aux demandes de permis d’aquaculture et aux demandes de permis d’introduction et de transfert, ainsi qu’à éclairer les décisions concernant les conditions de permis d’aquaculture de l’omble chevalier.
Objectifs
Les objectifs précis de la présente réponse des Sciences sont les suivants :
- Documenter les preuves des répercussions dans d’autres régions où la nécrose pancréatique infectieuse a été introduite.
- Documenter la probabilité d’infection de l’omble chevalier au virus de la nécrose pancréatique infectieuse, et décrire les répercussions potentielles d’une importation d’ombles chevaliers infectés sur les poissons sauvages et d’élevage de la Colombie-Britannique.
- Déterminer et décrire les divers risques d’infection associés à l’importation de différents stades biologiques à l’introduction d’une infection de la nécrose pancréatique infectieuse en Colombie-Britannique (p. ex. œufs, laitance, alevin, juvénile, adulte, stock de géniteurs, etc.).
- Déterminer l’efficacité des tests et des pratiques de gestion actuels dans les installations situées à l’intérieur des régions touchées par le virus de la nécrose pancréatique infectieuse dans l’évaluation d’un état infectieux réel.
- Recommander des mesures de gestion pour atténuer les risques potentiels associés au transfert d’ombles chevaliers provenant d’installations situées dans des régions où le virus de la nécrose pancréatique infectieuse a été détecté.
- Déterminer les incertitudes ou les lacunes dans les connaissances qui sont associées à l’avis.
Publication prévue
- Réponse des Sciences
Participation prévue
- Secteur des sciences de Pêches et Océans Canada, Division de la gestion de l’aquaculture
- Agence canadienne d’inspection des aliments
- North West Indian Fisheries Commission, État de Washington
- Province de la Colombie-Britannique
Avis
La participation aux réunions d'évaluation par les pairs du SCCS est sur invitation seulement.
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