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Évaluation des paramètres écologiques des aires de conservation du sébaste en Colombie-Britannique

Réponse des Sciences – Région du Pacifique

Juillet 2018
Nanaimo (Colombie-Britannique)

Président(e) : Jason Dunham

Contexte

En 2010, le gouvernement fédéral a décidé de conserver au moins 10 % des zones côtières et marines du Canada sous la forme de zones protégées et d’autres mesures de conservation efficaces par zone d’ici 2020 (Objectif d’Aichi 11 en vertu de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique). Depuis, le Canada a réaffirmé cet engagement international. En 2016, le ministre des Pêches et des Océans (MPO) a annoncé un plan pour atteindre nos objectifs nationaux de conservation marine (OCM), qui consistent à protéger 5 % des zones côtières et marines d’ici 2017 et 10 % de ces zones d’ici 2020. Cinq domaines d’intervention qui contribueront à l’atteinte des objectifs de conservation marine ont été définis. L’un d’eux consiste à faire progresser la mise en place des « autres mesures de conservation efficaces par zone » (AMCEZ) en déterminant celles qui existent déjà et en en créant de nouvelles.

Des Directives opérationnelles pour déterminer les autres mesures de conservation efficaces par zone dans le milieu marin du Canada (MPO 2016a) ont également été élaborées afin de pouvoir appliquer une « approche uniforme et scientifique pour la détermination d’AMCEZ qui contribuent aux objectifs internationaux et nationaux de conservation des milieux marins du Canada, et pour la production de rapports sur ces mesures ». Elles reposent sur des orientations internationales (Union internationale pour la conservation de la nature et Convention sur la diversité biologique), des discussions nationales et des avis scientifiques du MPO (Conseil canadien des aires écologiques; MPO 2016b) et définissent cinq critères que les mesures de gestion axées sur la zone doivent respecter pour être considérées comme des AMCEZ :

  1. Emplacement géographique clairement défini   
  2. Présence de composantes écologiques d’intérêt
  3. Objectifs de conservation ou de gestion des stocks
  4. Mise en œuvre à long terme
  5. Conservation effective des composantes écologiques importantes d’intérêt (l’espèce et l’habitat importants indiqués précédemment)

Dans la région du Pacifique, 164 aires de conservation du sébaste (ACS), d’une superficie totale d’environ 4 800 km2, ont été mises en place entre 2003 et 2007 aux fins de protéger et de rétablir les stocks côtiers et de protéger l’habitat côtier du sébaste. Les ACS protégeront aussi l’habitat du sébaste contre les effets des activités de pêche comme les impacts des engins de pêche qui entrent en contact avec le fond. En 2016, un examen préliminaire des ACS a été réalisé en vue de les évaluer par rapport aux critères des AMCEZ, mais le temps et les données étaient limités et il n’a pas été possible de procéder à une évaluation formelle des risques. De ce fait, les ACS ont dans un premier temps été écartées du processus des AMCEZ et n’ont pas été prises en compte dans les OCM de 2017 qui visaient une protection de 5 %. Elles pourraient néanmoins contribuer aux OCM de protection de 10 % d’ici 2020 si elles parviennent à satisfaire à tous les critères des AMCEZ. En outre, les ACS ont été mises en œuvre pour la première fois il y a 11 ans et il est donc temps d’examiner leur efficacité sur le plan de la conservation et d’évaluer la possibilité de renforcer les avantages offerts dans ce domaine par chaque ACS en en modifiant la configuration ou l’emplacement.

La Gestion des pêches du MPO (Cadre pour la pêche durable) a demandé à la direction des Sciences de déterminer les ACS pour lesquelles il pourrait être avantageux de modifier les limites ou l’emplacement afin de mieux protéger le sébaste côtier et ses habitats. L’examen des limites et de l’emplacement des ACS constitue par conséquent la première phase de cette demande scientifique. La prochaine consistera à mener une évaluation quantitative du risque en vue de déterminer les activités anthropiques autorisées susceptibles d’empêcher les ACS d’atteindre leurs objectifs de conservation.

L’avis découlant de la présente réponse des Sciences du Secrétariat canadien de consultation scientifique servira à étayer l’efficacité de la gestion des ACS. Cette évaluation permettra de cerner les mesures pouvant être mises en œuvre pour que les ACS atteignent leurs objectifs de conservation; certaines ACS pourront ainsi satisfaire aux critères des AMCEZ d’ici 2020.

Objectifs

Cette réponse des Sciences doit permettre d’atteindre les objectifs suivants :

  1. Évaluer les paramètres écologiques pertinents dans les ACS susceptibles d’influer sur l’intérêt des ACS sur le plan de la conservation en ce qui concerne la protection du sébaste côtier et de ses habitats. L’examen inclura des données sur l’habitat benthique tirées de modèles existants et des méthodes de relevé.
  2. Déterminer les ACS dont les avantages pour la conservation du sébaste pourraient être améliorés en modifiant leurs limites ou leur emplacement.
  3. Fournir un avis sur la planification des réseaux d’ACS existants et proposés et sur les mesures possibles pour continuer à évaluer l’efficacité des aires de conservation dans le temps.
  4. Relever les lacunes dans les connaissances et les incertitudes dans les données et les méthodes utilisées pour évaluer les paramètres écologiques des ACS.

Publications prévues

Participation prévue

Références

MPO. 2016a. Directives opérationnelles pour déterminer les « autres mesures de conservation efficaces par zone » dans le milieu marin du Canada. Version 1a.

MPO. 2016b. Directives sur l’identification d’« autres mesures de conservation effectives par zone » dans les eaux côtières et marines du Canada. Secr. can. de consult. sci. du MPO. Avis sci. 2016/002.

Avis

La participation aux réunions d'évaluation par les pairs du SCCS est sur invitation seulement.

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