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Cadre de référence

Comité national d'examen par les pairs sur les mammifères marins (CNEPMM) Réunion semestrielle du Février 2019

Examen par les pairs national - Région de la capitale nationale

Du 11 au 15 février 2019
Vancouver, C.B.

Coprésidents : Garry Stenson et Lianne Postma

Contexte

Chaque année, le Comité national d’examen par les pairs sur les mammifères marins (CNEPMM) organise au moins une réunion durant laquelle les pairs procèdent à un examen scientifique des questions touchant les mammifères marins. Cette réunion est l’occasion pour des experts de Pêches et Océans Canada (MPO) et d’autres organisations (à l’extérieur du MPO), qui connaissent bien les mammifères marins, d’examiner ensemble certains résultats scientifiques du domaine. À la suite de l’examen par les pairs et de l’approbation du CNEPMM, les résultats scientifiques permettent de formuler des avis scientifiques éclairés pour orienter la gestion et la conservation des mammifères marins au Canada.

Sujets

Les cadres de référence propres à chaque sujet sont les suivants :

  1. Relevé des bélugas de la baie Cumberland de 2017- Estimation de l’abondance de la population
  2. Contexte

    En 2004, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a recommandé que le béluga de la baie Cumberland soit désigné « menacé » en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP). En 2014, le COSEPAC a réévalué cette population et l’a alors désignée comme étant une espèce « en voie de disparition ». Il faut poursuivre les recherches et la surveillance de cette population de bélugas pour assurer la durabilité de la chasse de subsistance des Inuits. Gestion des pêches et des ports (GPP) du MPO et ses partenaires de cogestion du Nunavut élaborent actuellement un plan de gestion intégrée des pêches avec la collectivité de Pangnirtung. Le Conseil de gestion des ressources fauniques du Nunavut tiendra compte des avis scientifiques du MPO pour évaluer la durabilité des quotas en vigueur ainsi que le total autorisé des captures (TAC)et le contingent de base à fixer pour cette population de bélugas.

    Un relevé aérien de la baie Cumberland a été effectué au cours de l’été 2017. Une mise à jour de l’estimation de l’abondance de la population et une recommandation sur les niveaux de prises durables sont nécessaires pour la population de bélugas de la baie Cumberland. Cette demande est une nouvelle présentation de celle de 2010-2013.

    Les deux parties de cette demande tiennent compte des recommandations contenues dans l’avis scientifique 2013/003 :

    1. Fournir une estimation de l’abondance de la population basée sur le relevé aérien des bélugas de la baie Cumberland en 2017 et sur les niveaux de prises durables recommandés pour l’année de récolte 2019.
    2. Effectuer la modélisation dynamique de la population bayésienne des résultats du relevé aérien de 2009 à 2017 et, si cette analyse le justifie, fournir une estimation à jour de l’abondance de la population et une recommandation sur les niveaux de prises durables pour les bélugas de la baie Cumberland.
    Publications prévues
    • Un avis scientifique
    • Un document de recherche
  3. Élaboration de facteurs de correction spatiaux et comportementaux explicites pour le dénombrement des bélugas du Saint-Laurent lors de relevés aériens photographiques et visuels
  4. Contexte

    La population de bélugas de l’estuaire du Saint-Laurent a récemment été évaluée (2014) comme étant en voie de disparition par le COSEPAC et figure à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril. Des mesures sont prises pour favoriser le rétablissement de cette population, mais pour mesurer les progrès, il faut obtenir des estimations fiables de la taille de la population.

    À l’heure actuelle, la taille de la population de bélugas de l’estuaire du Saint-Laurent est fondée sur des relevés aériens photographiques et visuels systématiques (p. ex. Gosselin et al., 2014, 2017). Nous devons appliquer un facteur de correction pour tenir compte de la proportion de bélugas du Saint Laurent qui sont sous l’eau lors des relevés photographiques (Kingsley et Gauthier 2002). En l’absence d’un meilleur facteur de correction, ce dernier est actuellement appliqué également aux relevés aériens visuels, bien qu’il puisse biaiser à la baisse les estimations de l’abondance obtenues par les relevés visuels. Comme les inventaires photographiques sont très coûteux et comportent plus d’incertitude que la réalisation de plusieurs inventaires visuels, nous nous tournons de plus en plus vers ce dernier type d’inventaire pour mesurer la taille et la tendance de la population de bélugas de l’estuaire du Saint Laurent.

    Objectifs

    Déterminer si les facteurs de correction appliqués aux inventaires visuels et photographiques des bélugas de l’estuaire du Saint-Laurent peuvent être améliorés en utilisant les données disponibles sur le comportement de plongée des bélugas. Plus précisément :

    • Définir un facteur de correction global et l’incertitude qui l’entoure, pour les inventaires visuels et photographiques.
    • Déterminer l’effet sur ces facteurs de correction et l’incertitude qui les entoure, s’il faut ou non prendre en considération :
      • la turbidité locale;
      • l’activité des bélugas (recherche restreinte ou transit);
      • l’activité des bélugas et la turbidité locale.
    Publications prévues
    • Un document de recherche
  5. Évaluation du potentiel de rétablissement de la baleine grise du Pacifique au Canada
  6. Contexte

    Une évaluation du potentiel de rétablissement est un document clé qui appuie le processus décisionnel du gouvernement concernant l’inscription des espèces en péril sur la liste. L’évaluation du potentiel de rétablissement fournit le contexte scientifique, l’identification des menaces et la probabilité de rétablissement d’une espèce ou d’une population jugée en péril. Elle guide l’élaboration du programme de rétablissement en vertu de la LEP et d’un plan d’action.

    À l’heure actuelle, les baleines grises des eaux du Pacifique canadien sont gérées comme une seule population; cependant, trois unités désignables (UD) présumées ont été identifiées. En 2017, le COSEPAC a recommandé l’inscription comme espèce en voie de disparition de deux des trois populations de baleines grises du Pacifique qui vivent dans les eaux canadiennes. La population de l’aire d’alimentation de la côte du Pacifique se compose d’environ 209 baleines grises qui ne migrent pas vers les eaux arctiques pour se nourrir en été. Cette population demeure plutôt dans les eaux canadiennes tout au long des mois d’été. La population de baleines grises de l’ouest du Pacifique se nourrit au large de l’île Sakhalin, en Russie, et au sud du Kamtchatka pendant l’été et l’automne, mais au moins une partie de cette population entreprend des migrations saisonnières probablement annuelles dans le Pacifique et dans les eaux canadiennes pour se diriger vers les aires d’hivernage au Mexique. Par conséquent, ces baleines peuvent aussi passer du temps à se nourrir dans les eaux au large de la Colombie-Britannique.

    Des lacunes subsistent dans l’information sur ces populations présumées. Des avis scientifiques portant notamment sur ces populations faciliteront l’élaboration de mesures de gestion en vertu de la LEP et l’établissement d’un futur programme de rétablissement selon la LEP, si l’une ou l’autre des UD menacées ou en voie de disparition est inscrite comme telle en vertu de la LEP.

    Objectifs

    Une évaluation du potentiel de rétablissement de la baleine grise au Canada doit être faite à la suite de l’évaluation de cette espèce par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) en novembre 2017. La population de baleines grises de l’est du Pacifique Nord a été divisée en trois unités désignables (UD), et deux d’entre elles ont été jugées « en voie de disparition ».

    Publications prévues
    • Un avis scientifique
  7. Narval de l’inlet de l’Amirauté et du détroit d’Eclipse – Durabilité d’une zone de gestion combinée
  8. Contexte

    Pour les pêches importantes, le MPO adoptera un Cadre pour la pêche durable qui doit comprendre les politiques actuelles du Ministère concernant la prise de décisions en matière de gestion des ressources et qui doit s’appuyer sur de nouvelles politiques afin que l’on puisse tenir compte des facteurs écosystémiques et des considérations relatives à l’approche de précaution. Il faut adopter une démarche de gestion documentée et mettre à jour les données scientifiques si nous voulons gérer le narval de façon durable. Les mesures de gestion prises partout au pays doivent également être conformes aux exigences de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). En outre, l’accord conclu avec le Nunavut exige l’établissement d’un point de référence valable au chapitre de la conservation à partir duquel il convient de limiter les captures par les Inuits.

    Actuellement, la population de narvals de la baie de Baffin est considérée comme importante (>140 000 individus) et se compose de quatre à six regroupements estivaux qui sont définis par des différences génétiques, de contaminants et de comportement (MPO 2013, 2015). Les regroupements de narvals du détroit d’Eclipse et de l’inlet de l’Amirauté sont actuellement considérés comme des stocks de gestion distincts et les recommandations sur le total autorisé des captures débarquées (TACD) sont présentées comme des avis scientifiques pour chacun (MPO 2015). Les données tirées du marquage par satellite du MPO (2013) révèlent un certain mélange des deux regroupements estivaux, ce qui laisse à penser qu’ils devraient être combinés. Les résultats d’études récentes de télémétrie datant de 2016-2018 ont été recueillis et devraient fournir de plus amples renseignements sur la division des regroupements estivaux du narval dans le détroit d’Eclipse et l’inlet de l’Amirauté.

    D’après l’estimation de l’abondance de 2013 pour le regroupement du détroit d’Eclipse (MPO 2015) et l’estimation de l’abondance de 2016 (MPO, non publiée), le TACD actuel de 236 devrait être réduit afin de se conformer à l’autorité scientifique de la CITES du MPO pour publier un avis de commerce non préjudiciable au titre de la CITES, autorisant l’exportation des produits du narval pêchés de façon légale dans le détroit d’Eclipse, qui sont issus de la pêche au narval. Gestion des ressources du MPO a demandé au Secteur des sciences du MPO d’examiner les nouveaux renseignements scientifiques, y compris les données récentes tirées du marquage du narval du détroit d’Eclipse et de l’inlet de l’Amirauté, et de déterminer l’exactitude et l’état des regroupements estivaux actuels afin de réviser les recommandations relatives à la récolte durable.

    Objectifs
    • Évaluer le degré de connectivité entre les regroupements estivaux de narvals du détroit d’Eclipse et de l’inlet de l’Amirauté, en s’appuyant sur les données de marquage récentes (2016-2018) et les nouveaux renseignements publiés.
    • S’il y a lieu, recommander des modifications (division ou fusion) à la définition actuelle des zones de regroupement estival du narval (c.-à-d. les unités de gestion) dans le détroit d’Eclipse et l’inlet de l’Amirauté.
    Publications prévues
    • Un avis scientifique
    • Un document de recherche
    Références

    MPO. 2013. Évaluation de la viabilité de la chasse au narval dans la baie de Baffin. Secr. can. de consult. sci. du MPO, Avis sci. 2012/038.

    MPO. 2015. Estimations de l'abondance des stocks de narvals dans l'Extrême-Arctique canadien en 2013. Secr. can. de consult. sci. du MPO, Avis sci. 2015/046.

  9. Désignation de l’habitat important de la baleine à bec commune (population du plateau néo écossais)
  10. Contexte

    L’habitat essentiel de la baleine à bec commune (baleine à bec commune; population du plateau néo‑écossais) a été établi dans le programme de rétablissement à l’aide des meilleurs renseignements disponibles au moment de la publication (2009-2010). L’habitat essentiel comprend actuellement trois canyons de l’est de la plateforme Néo-Écossaise (Gully, Shortland et Haldimand). Le calendrier des études présenté dans le programme de rétablissement (2016) comprend la surveillance acoustique des zones entre les canyons afin de déterminer s’il convient de les considérer comme des habitats essentiels. La surveillance acoustique dans et entre ces canyons à l’aide d’enregistreurs de données installés sur le fond marin depuis 2012 a permis de recueillir de nouveaux renseignements sur lesquels s’appuyer pour délimiter des habitats importants. Cette information servira à déterminer si d’autres habitats essentiels devraient être établis pour cette population en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP).

    Objectifs

    Les questions à aborder comprennent les suivantes :

    • Comment la présence des espèces dans les zones entre les canyons se compare-t-elle à celle dans les canyons?
    • Quels sont les fonctions biophysiques, les caractéristiques et les attributs des habitats entre les canyons de la baleine à bec commune?
    • Quelle est l’étendue spatiale des zones qui soutiennent les propriétés de l’habitat susmentionnées?
    • Quelles sont les activités susceptibles de détruire les fonctions, les caractéristiques et les attributs des habitats entre les canyons?
    Publications prévues
    • Un avis scientifique
    • Un document de recherche
  11. Présentation et discussion informelle sur la conception du relevé des bélugas/baleines boréales de l’est de la mer de Beaufort (prévue pour 2019)
  12. Publications prévues
    • Rétroaction officieuse seulement
  13. Discussion informelle sur les impacts de la prédation par les phoques dans l’Atlantique et le Pacifique
  14. Publications prévues
    • Rétroaction officieuse seulement

Publication prévue

Participation prévue

Avis

La participation aux réunions d'évaluation par les pairs du SCCS est sur invitation seulement.

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