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Réunion semestrielle d’octobre 2019 du Comité national d’examen par les pairs sur les mammifères marins (CNEPMM)

Examen par des pairs national – Région de la capitale nationale

Du 21 au 26 octobre 2019
St. John’s (Terre-Neuve-et-Labrador)

Présidents : Garry Stenson et Lianne Postma

Contexte

Chaque année, le Comité national d’examen par les pairs sur les mammifères marins (CNEPMM) organise au moins une réunion durant laquelle les pairs procèdent à un examen scientifique des questions touchant les mammifères marins. Cette réunion est l’occasion pour des experts de Pêches et Océans Canada (MPO) et d’autres organisations (à l’extérieur du MPO), qui connaissent bien les mammifères marins, d’examiner ensemble certains résultats scientifiques du domaine. À la suite de l’examen par les pairs et de l’approbation du CNEPMM, les résultats scientifiques permettent de formuler des avis scientifiques éclairés pour orienter la gestion et la conservation des mammifères marins au Canada.

Sujets

Les mandats propres à chaque sujet sont les suivants :

1. Relevé de la production de bébés phoques du Groenland, estimations de la population et conseils sur les prises

Contexte : Le phoque du Groenland, Pagophilus groenlandicus, est l’espèce de pinnipède la plus abondante dans l’Atlantique nord-ouest. Les chasses canadienne et groenlandaise au phoque du Groenland de l’Atlantique Nord-Ouest sont les plus importantes chasses aux mammifères marins dans le monde. Depuis 2003, les prélèvements de phoques du Groenland effectués par les chasseurs commerciaux canadiens sont gérés en fonction d’une approche de gestion des pêches par objectifs (GPO), laquelle incorpore le principe de précaution. Ainsi, des niveaux de référence de précaution sont établis et associés à des mesures de gestion préalablement convenues qui doivent être mises en œuvre lorsqu’on estime que la population décline davantage (Document de recherche 2003/067). Selon la GPO, l’objectif de gestion est de faire en sorte que les prises assureront une probabilité de 80 p. 100 (L20) que la population demeure au-dessus du niveau de référence de précaution (N70). Le niveau de référence limite pour cette population, également désigné en tant que niveau de référence pour la conservation, a été établi à N30 (c.-à-d. 30 % de la population maximum observée ou estimée). En évaluant les impacts des différents niveaux de prélèvement sur la population, on tient compte des prélèvements déclarés par les chasseurs canadiens et groenlandais, des pertes associées aux animaux touchés mais non débarqués ou déclarés, des prises accidentelles dans des engins de pêche, des changements dans les taux de reproduction et de situations de mortalité inhabituelle attribuables au piètre état des glaces.

Objectifs : En 2017, un nouveau relevé de la production de bébés phoques du Groenland a été effectué. L’objectif de cet examen par les pairs est d’évaluer cette nouvelle estimation de la production de petits et les estimations de population qui en résultent, et de fournir des conseils à la Gestion des écosystèmes et des pêches (GEP) du MPO sur l’impact des niveaux de prises proposés. Plus précisément, la GEP a demandé des conseils sur un niveau annuel de prélèvement biologique potentiel (PBP) et des conseils pour évaluer la durabilité de la récolte pour les 5 prochaines années (2020-2024) avec un taux de confiance de 80 % pour rester dans la zone « saine » pour trois scénarios de classes d’âge :

Publications prévues

Références

Hammill, M. et Stenson, G. 2003. Application de l’approche de précaution et de points de référence pour la conservation à la gestion des phoques de l’Atlantique : Document de travail Secr. can. de consult. sci. du MPO, Doc. de rech. 2003/067. ii + 22p.

2. Répartition saisonnière et concentration des grandes baleines dans l’estuaire du Saint-Laurent (ESL)

Contexte : Depuis juin 2013, des mesures provisoires de protection volontaires de ralentissement et d’évitement ont été mises en place dans l’estuaire du Saint-Laurent (ESL) afin de réduire le risque de collision entre les navires et les baleines. À la suite d’une première demande d’avis scientifiques (Impacts de l’estuaire du Saint-Laurent sur le béluga, MPO 2014), des mesures volontaires ont été révisées pour minimiser l’impact du bruit sur les bélugas. La mise en œuvre de ces mesures s’est toutefois fondée uniquement sur des données opportunistes sur la répartition des mammifères marins et des données systématiques sur leur répartition sont maintenant disponibles pour l’améliorer. De plus, la mesure de réduction de la vitesse, quoique volontaire, a été partiellement limitée aux limites administratives du parc marin avant d’officialiser des mesures permanentes.

Afin de rendre permanentes les mesures de réduction de la vitesse et d’évitement, et de les faire reconnaître par l’Organisation maritime internationale (OMI), des conseils sont sollicités concernant l’abondance et la distribution spatiale et temporelle des cétacés, leur habitat et la façon dont cela chevauche le trafic maritime (données du SIA) dans l’ESL. Ces renseignements permettront aux gestionnaires d’ajuster ces mesures de protection au besoin en fonction des meilleures données scientifiques pertinentes disponibles. Ils regrouperont toutes les données disponibles (Parcs Canada, Pêches et Océans Canada, GREMM, etc.) qui seront analysées pour produire des cartes qui pourront être superposées à celle des mesures de protection temporaire.

Objectifs : L’objectif de cet examen est d’évaluer la répartition saisonnière, l’abondance et les zones de concentration des baleines dans l’estuaire (p. ex. rorqual bleu, rorqual commun, rorqual à bosse, petit rorqual). Cette cartographie, qui sera superposée (à une date ultérieure) aux données de trafic maritime et aux zones de réduction de la vitesse et d’évitement actuellement définies dans les mesures provisoires, permettra à la Division de la gestion des océans et au parc marin du Saguenay-Saint-Laurent de prendre des décisions de gestion quant à la pertinence de la mise à jour des mesures de protection en place depuis 2013 (zones de ralentissement, zones à éviter, tracés recommandés, zones de vigilance), sur les plans géographique et temporel. Cette cartographie est également nécessaire pour élaborer des mesures de protection de ses espèces dans la zone de protection marine proposée de l’estuaire du Saint-Laurent.

Publications prévues

Références

MPO. 2014. Répercussions de la déviation du trafic maritime dans l’estuaire du Saint-Laurent sur le béluga (Delphinapterus leucas) : le secteur des Sciences à l’appui de la gestion du risque. Secr. can. de consult. sci. du MPO, Avis sci. 2014/004.

3. Tendances dans l’accroissement de la population des loutres de mer (Enhydra lutris) en Colombie-Britannique de 1977 à 2017

Contexte : Le COSEPAC a évalué que la loutre de mer (Enhydra lutris) était menacée en 2000 et l’a inscrite sur la liste des espèces menacées de la Loi sur les espèces en péril (LEP) en 2003. En 2007, le COSEPAC a réévalué l’espèce en tant qu’espèce préoccupante et l’a inscrite sur la liste des espèces préoccupantes de la LEP en 2009.

Les populations de loutres de mer de la C.-B. font l’objet d’un relevé depuis 1977 afin de surveiller le rétablissement de cette espèce dans les eaux du Pacifique canadien. L’évaluation des tendances de l’abondance et de la croissance dépend d’une série chronologique de données de relevés et, par conséquent, il est important de procéder à des relevés de population à intervalles réguliers.

Le Programme de rétablissement de la loutre de mer au Canada (2007), de même que le plan de gestion de la loutre de mer au Canada (2014) qui l’a remplacé, prévoient tous deux des évaluations de la population sous forme de relevés réguliers, au besoin, pour suivre les progrès réalisés dans la réalisation de l’objectif de gestion pour cette espèce. Plus précisément, le plan de gestion définit la réalisation de « relevés annuels de la population de loutre de mer présente dans des zones témoins, des zones d’agrandissement de leur aire de répartition et, au besoin, d’autres zones de celle-ci, ainsi qu’un relevé de la population totale tous les cinq ans afin de surveiller les tendances en matière de population et de distribution des loutres de mer ». Il s’agit d’une priorité élevée pour la conservation de cette espèce et pour évaluer les progrès accomplis dans la mise en œuvre des grandes stratégies et mesures de conservation décrites dans le plan de gestion.

De plus, les groupes autochtones manifestent de plus en plus d’intérêt pour la chasse à la loutre de mer à des fins alimentaires, sociales et rituelles (ASR), bien qu’aucune chasse à la loutre de mer, y compris ASR, n’ait lieu actuellement. Afin de déterminer si et comment de tels prélèvements peuvent avoir lieu sans nuire à la population (c.-à-d. des prises durables), le MPO doit avoir une compréhension exacte de l’état et des tendances de la population, ce qui peut éclairer l’élaboration d’un éventuel plan de pêche ASR ou d’une approche semblable.

Enfin, on peut utiliser l’information recueillie sur l’abondance des populations et l’expansion de leurs aires de répartition pour guider les mesures et décisions de gestion de la Direction de la gestion des pêches de Pêches et Océans Canada (p. ex. en ce qui concerne la limitation maximale des prises accidentelles et du risque d’empêtrement, l’intervention en cas de déversement, la prise en considération de la prédation par la loutre de mer (p. ex. les mollusques et crustacés). La mise à jour de l’estimation de l’abondance est également requise en vertu des règles sur les prises accessoires de mammifères marins de la U.S. National Oceanic and Atmospheric Administration.

Objectifs : En 2017, le MPO a entrepris un relevé de la population totale dans le cadre d’une série d’évaluations continues de la population de cette espèce. Cette demande concerne l’analyse des données de relevés de 2017. Dans le cadre de cette évaluation, une estimation du prélèvement  biologique potentiel (PBP) sera produite.

Publications prévues

Références

Nichol, L. M., J. C. Watson, G. E. Ellis, et J. K. B. Ford. 2005. Une évaluation de l’abondance et de la croissance de la population de loutres de mer (Enhydra lutris) en Colombie-Britannique. Secr. can. de consult. sci. du MPO, Doc. de rech. 2005/094. ii + 22p.

4. Mise à jour sur la présence et la répartition de la baleine noire de l’Atlantique Nord dans les eaux du Canada atlantique

Contexte : Au Canada, la baleine noire de l’Atlantique Nord (BNAN) est inscrite en tant qu’espèce en voie de disparition à l’annexe I de la Loi sur les espèces en péril (LEP), ce qui lui assure une protection légale et entraîne la planification obligatoire de son rétablissement. En vertu de la LEP, les mesures de rétablissement visant la baleine noire de l’Atlantique Nord sont gérées ou administrées par Pêches et Océans Canada. Le programme de rétablissement défini aux termes de la LEP décrit les menaces qui pèsent sur l’espèce, les objectifs de rétablissement et les approches adoptées pour les atteindre. Les objectifs de rétablissement comprennent la réduction de la mortalité et des blessures résultant de collisions avec des navires ou de l’empêtrement des baleines dans des engins de pêche (MPO 2014). Un plan d’action de rétablissement portant sur les interactions entre les pêches a été proposé (MPO, 2016).

À la suite des décès causés par la baleine noire dans les eaux canadiennes en 2017, le MPO a lancé (en collaboration avec des partenaires) un programme de recherche pour surveiller la répartition et l’abondance de la baleine noire au Canada. En novembre 2018, le MPO a tenu une réunion d’examen par les pairs de cinq jours pour évaluer l’état des connaissances sur la baleine noire dans les eaux canadiennes (pour plus de détails, voir le Cadre de référence de la réunion du 26 au 30 novembre 2018 de CNEPMM et AS2019/028).

Objectifs : Les objectifs du présent examen sont d’examiner les données provenant des relevés aériens effectués par le Secteur des sciences du MPO (au-delà de ce qui a été évalué dans l’examen par les pairs de 2018) et les données acoustiques recueillies dans la région de Terre-Neuve (qui n’étaient pas disponibles pour l’examen de 2018) pour améliorer notre compréhension de la distribution spatiale et temporelle de la baleine noire dans les eaux canadiennes.

Publications prévues

Participation prévue

Avis

La participation aux réunions d'évaluation par les pairs du SCCS est sur invitation seulement.

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