Pêches de l'Atlantique Document de Recherche 1996/123
État des stocks de homard des côtes du Québec en 1995 et analyse des mesures de conservation
Par L. Gendron
Résumé
En 1995, les débarquements de homard au Québec ont augmenté de 6,5% par rapport à 1994. On se rappelle qu'en 1994, les débarquements avaient diminué de 18% par rapport à 1993. Ils ont atteint 3 177 en 1995, comparativement à 2 982 t en 1994. Aux Îles-de-la-Madeleine, les captures ont augmenté de 4,6% par rapport à l'année précédente, passant de 2 007 t en 1994 à 2 099 t en 1995. En Gaspésie, les captures ont augmenté considérablement en 1995, par rapport à 1994. Elles ont atteint 951 t en 1995, comparativement à 806 t en 1994, soit une augmentation de 18%. En 1995, les PUE enregistrées au début de la saison aux Îles-de-la-Madeleine étaient assez élevées (1,44 homards/casier/jour). Elles ont suivi la même tendance que par les années passées, soit une diminution à mesure que la saison de pêche progressait. Les PUE enregistrées environ deux semaines avant la fermeture de la pêche étaient trois fois et demie plus faibles qu'en début de saison (0,42 homards/casier/jour), indiquant une raréfaction des homards disponibles à la pêche. En Gaspésie, les PUE observées en 1995 en début de saison de pêche étaient deux fois plus élevées que celles observées en 1994 (1,13 contre 0,55 homard/casier/jour) et beaucoup plus élevées que ce qui a été observé depuis 1988. En 1995, en début de saison, la température sur les fonds de pêche était plus chaude qu'en 1994 ce qui pourrait expliquer en partie les taux de capture élevés. Les taux de capture obtenus sur la Côte-Nord sont nettement inférieurs à ceux observés dans les autres régions. Ils se comparent à ceux obtenus en fin de saison en Gaspésie ou aux Îles-de-la-Madeleine. En 1994, aux Îles-de-la-Madeleine, le taux d'exploitation a été de 69% dans la partie sud et de 52% dans la parti nord. Entre 1985 et 1994 le taux d'exploitation moyen calculé dans ces deux secteurs était de 64% et 53% respectivement. En Gaspésie, le taux d'exploitation est généralement plus élevé. La moyenne observée entre 1986 et 1994 est de 73%. En 1994, le taux d'exploitation était le plus faible enregistré depuis 1986, soit de 67%. En 1995, le nombre de prérecrues estimé était plus élevé qu'en 1994 aux Îles-de-la-Madeleine et en Gaspésie, ce qui pourrait laisser présager une augmentation des débarquements pour 1996.
Le Conseil pour la conservation des ressources halieutiques (CCRH) a déposé en novembre 1995 un rapport sur la conservation du homard dans lequel il propose des mesures de conservation visant entre autres à accroître le rendement en oeuf par recue à un niveau de 5% d'un stock non pêché. Ces mesures incluent l'augmentation de la taille minimale de capture, le marquage des femelles oeuvées (V-notch), l'imposition d'une taille maximale, la réduction du taux d'exploitation, la fermeture de secteurs à la pêche et l'utilisation de casiers davantage sélectifs. Le CCRH propose par ailleurs que le choix des mesures de conservation soit laissé à l'industrie. Des calculs de rendement en oeufs par recrue ont été faits pour les stocks de homard des parties nord et sud des Îles-de-la-Madeleine et de la Gaspésie afin de déterminer l'efficacité des différentes mesures de gestion proposées par le CCRH. Ces données permettront à l'industrie de guider les choix en vue d'atteindre les objectifs de conservation.
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