Pêches de l'Atlantique Document de Recherche 1996/0128
La pêche de la crevette (Pandalus borealis) sur le plateau néo-écossais en 1996
Par P. Koeller
Résumé
Le TAC global pour les chalutiers a été atteint chaque année depuis l'élimination en 1994 des derniers quotas individuels par ZPC. En 1996, la pêche au chalut ne s'est pas concentrée dans le "Big Hole" comme les années précédentes, mais la majorité des captures ont encore été réalisées en mai et juin. Le relevé au chalut réalisé par l'industrie en 1996 a fourni une estimation de la biomasse (28 808 mt), légèrement plus élevée que celle de 1995, année record pour le niveau de la biomasse. L'extension de la couverture dans la zone côtière et la stratifié en fonction de la profondeur et du type de fond a indiqué que la biomasse côtière serait de l'ordre de 5 000 mt. Une expérience de pêche comparative avec les bateaux qui ont effectué le relevés en 1996 et 1995 a révélé des différences importantes mais constantes dans la puissance de la pêche des bateaux malgré la similitude de leur conception, des engins, des méthodes de pêche et de la géométrie du train de pêche in situ. Des différences apparaissent aussi dans les captures par groupe d'âge, qui indiquent que la méthodologie du relevé actuel n'est pas utilisable à long terme à cause de l'accumulation des erreurs dans les facteurs de conversion d'un bateau à l'autre. La comparaison des taux de capture commerciale révèle moins de différence entre les deux bateaux, et indique que les taux de capture sont inversement proportionnels à la durée des traits. Les fréquences de longueur dans les relevés au chalut, après correction de la différence de sélectivité des chaluts employés, montrent peu d'écarts dans la composition des populations entre les relevés de 1995 et 1996. L'échantillonnage au port des prises commerciales est difficile à interpréter à cause de la variabilité de la méthode et de l'introduction du cul-de-chalut à maille carrée; toutefois, rien n'indique la structure de la population aurait changé dans la portion exploitée du stock depuis trois ans. La comparaison des fréquences de longueur d'après le relevés dans les portions exploitée et inexploitée de la population hauturière indique une diminution de la taille des crevettes, changement imputable à la pêche. Le recrutement ne semples pas avoir varié depuis deux ans, car les classes d'âge arrivantes présentent un effectif à peu près semblable, mais il est nécessaire d'accumuler des données sur un plus grand nombre d'années avant de pouvoir établir de façon fiable l'effectif des classes. Le pourcentage de femelles ovigères pendant la période correspondante du cycle reste élevé dans les eaux du large, et ne semble pas avoir continué à baisser dans les côtières. Le TAC est demeuré constant pendant trois ans après une hausse en 1994. Étant donné que cette hausse ne semble pas avoir eu d'effets nuisibles depuis trois ans, on pourrait envisager une hausse supplémentaire. Les deux indices des PUE de la pêche commerciale indiquent des taux de capture record en 1996, bien qu'un grand nombre de bateaux soient passés en au cul-de-chalut à maille carrée. La pêche au casier a commencé à la fin de juillet 1996, peu de temps après le retour des crevettes dans la baie Chédabouctou. À la mi-octobre, les 9 permis pour les ZPH 29, 30, et 31 a étaient actifs, et avaient permis de ramener une centaine de tonnes de crevette. Une pêche côtière pourrait rapporter jusqu'à 500 tonnes de crevette, d'après les estimations de la biomasse côtière à un taux d'exploitation égal à celui des eux du large.
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