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Document de Recherche 1998/64

Considerations on the demise or otherwise of Northern cod

Par G. Winters et J. Brattey

Résumé

L'appréciation de l'état actuel de la morue du nord est fonction de l'interprétation de changements récents, décennaux, de la dynamique des populations. Plus particulièrement, le déclin imprévu de la morue du nord survenu dans les zones hauturières au début des années 1990 reste à décrire par le moyen d'une hypothèse détaillée prenant en compte toutes les anomalies. Trois grandes hypothèses ont été formulées pour expliquer l'effondrement du stock :1) l'hypothèse de la mauvaise gestion du stock - le stock est en déclin constant depuis le milieu des années 1980 à cause d'une mortalité par pêche importante non décelée par les relevés par navires de recherche effectués au large et qui ont donné lieu à une surestimation constante de la biomasse, 2) l'hypothèse d'une mortalité catastrophique - une augmentation massive de la mortalité naturelle d'origine inconnue a dévasté le stock au début des années 1990 de sorte que les relevés hauturiers ont fait correctement état de la dynamique du stock et 3) l'hypothèse d'un changement migratoire - une importante modification de la migration côtière s'est produite au début des années 1990 de sorte que l'hivernage a maintenant lieu en zone côtière, et les relevés hauturiers par navires de recherche ont correctement mesuré l'abondance au large mais non l'abondance totale de la morue du nord. Nous examinons, dans la présente communication, une large gamme d'indices, notamment pour la zone côtière, dans le but d'évaluer les hypothèses et d'éliminer celles non conformes aux données obtenues. Nous concluons, à partir de la congruence des indices des pêcheries fixes côtières, de l'indice de la pêche côtière au filet maillant, de l'indice hauturier Spans et des estimations des niveaux d'exploitation et de population obtenues par des marquages en zones côtière et hauturière, que l'abondance de la morue du nord était stable et correspondait aux résultats des relevés hauturiers, du moins jusqu'au début des années 1990. L'hypothèse de la mauvaise gestion peut donc être réfutée en se fondant sur l'absence de preuves. En ce qui a trait à l'hypothèse d'un changement migratoire, cette hypothèse ne peut être réfutée que si l'on peut montrer que les taux de capture des pêches sentinelles de morue du nord constituent une mesure non valable de la biomasse. Nous concluons, après examen des biais possibles des taux de capture des pêches sentinelles le long de la côte est de Terre-Neuve et de celle du Labrador et des comparaisons des biomasses équivalentes déduites des taux de capture des pêches sentinelles dans la division 3Ps, que ces indices côtiers font état de concentrations appréciables (et peut-être importantes) de morues, de sorte que l'hypothèse d'un changement migratoire ne peut être rejetée. Une autre hypothèse, accompagnée d'éléments à l'appui, est aussi présentée. Elle fait appel aux taux de captures des pêches sentinelles dans le contexte d'une expansion des liens historiques entre le stock de morue du nord et un stock résurgent de 3Ps.

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