Document de Recherche 1998/73
État des stocks de pétoncles des eaux côtières du Québec
Par M. Giguère, S. Brulotte et P. Goudreau
Résumé
Ce rapport présente les données qui ont servi pour les évaluations des populations de pétoncles des eaux côtières québécoises. Les eaux québécoises sont subdivisées en 17 unités de gestion réparties entre les Îles-de-la-Madeleine, la Gaspésie et la Côte-Nord. En 1997, 82 permis réguliers ont été émis. L'évaluation de l'état des populations de pétoncles de la Gaspésie et de la Côte-Nord est basée généralement sur les indices commerciaux. L'évaluation des Îles-de-la-Madeleine et celle de la zone 16De sur la Côte-Nord sont basées en plus sur des indices mesurés lors des relevés de recherche. Au Québec, l'exploitation commerciale porte indistinctement sur le pétoncle d'Islande (Chlamys islandica) et le pétoncle géant (Placopecten magellanicus). Les débarquements se font généralement sous forme de muscle. En 1997, les débarquements préliminaires du Québec totalisent 260 t de muscles et proviennent de la Côte-Nord (69 %), de la Gaspésie (16 %) et des Îles-de-la-Madeleine (15 %).
Les débarquements des Îles-de-la-Madeleine sont d'environ 39 t, soit une baisse de 17 % par rapport à 1996. Une nouvelle cohorte de prérecrues est présente en 1997, mais elle est de faible importance. Après la saison de pêche de 1997 presque tous les gisements sont décimés, la biomasse exploitable est au plus bas niveau depuis 1984. D'ici l'an 2000, le recrutement montre peu de signes encourageants. La capacité de pêche aux Îles-de-la-Madeleine est disproportionnée par rapport à la ressource disponible.
Les débarquements de la Gaspésie proviennent surtout de la Baie des Chaleurs (19A) et de l'île d'Anticosti (18B). Dans 19A, les débarquements sont stables depuis 1987, sauf en 1990 et 1997. En 1997, les débarquements ont atteint 21,4 t de muscles, ce qui est le plus haut niveau depuis 1987. Les prises par unité d'effort ont connu des fluctuations mineures pendant cette période avec une légère augmentation en 1997. L'augmentation de l'effort de pêche observée depuis quelques années risque d'être néfaste pour la population de pétoncles de la zone 19A. La situation dans les zones 17A (rive nord de la Gaspésie) et 18B n'est pas inquiétante pour l'instant compte tenu de la faible pression de pêche dirigée vers cette ressource.
En 1997, les débarquements de la Côte-Nord sont d'environ 180 t de muscles. La pêche dans 16A, 16B et 16C est instable. Les résultats des explorations réalisées par le passé et l'état actuel de la pêche laissent supposer que le potentiel des zones 16A et 16B est limité. Il y a une forte augmentation de l'effort de pêche dans 16C. Il serait pertinent de mettre en place des balises à l'exploitation afin d'éviter une surexploitation. En 1997, les débarquements des zones 16Do, 16De, 16G, 16E et 18A sont d'environ 143 t et proviennent surtout de la zone 16De. Ces zones sont les plus productives du Québec. Les prises par unité d'effort ont diminué à peu près partout sauf dans 16Do et 16G. De 1993 à 1996, la mortalité naturelle a augmenté considérablement dans 16De, 16G et 18A. Mais en 1997, les taux de mortalité sont en deçà de 24 % dans toutes ces zones. Étant donné la hausse du taux de mortalité dans ces zones jusqu'en 1996 et la baisse des taux de capture dans les zones 16De, 16G et 18A, nous recommandons d'être vigilants. En 1997, les débarquements ont augmenté dans la zone 15. Il y a eu peu ou pas de débarquements dans les zones 16F et 16H en 1997. L'avenir de la pêche au pétoncle d'Islande dans la zone 15 est mitigé.
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