Document de Recherche - 1999/107

Recent Trends in the Population of the Northwest Atlantic Harp Seals, Phoca groenlandica.

Par G.B. Stenson, B. Healey, P.A. Shelton et B. Sjare

Résumé

Les tendances de l’abondance du phoque du Groenland (Phoca groenlandica) dans le nord-ouest de l’Atlantique pendant la période 1960 à 1998 ont été déterminées à partir de la production de jeunes estimée par relevés et des estimations annuelles du taux de gravidité et de la structure des âges des captures. Ces données ont été ajustées à un modèle de population à deux paramètres structuré par âges en fonction de deux hypothèses de mortalité des jeunes. Dans l’une des formulations, la mortalité des jeunes a été supposée égale à celle des phoques d’un an ou plus (1+) et, dans l’autre, à trois fois le taux de mortalité des 1+. L’incertitude liée à la courbe de la population de la première formulation a été estimée par un ré-échantillonnage aléatoire de l’erreur d’échantillonnage des donnés disponibles d’estimations de production de jeunes. Le rendement de remplacement et le rendement soutenu ont été estimés à l’aide des deux formulations du modèle selon diverses hypothèses quant à la structure des âges de la récolte. L’incidence de divers niveaux de mortalité non déclarée sur les tendances de la population a aussi été examinée.

Selon la première formulation du modèle, la population totale estimée s’élevait à 5,5 millions environ (I.C. 95% de 4,3 - 6,7) en 1998, alors qu’en supposant un niveau plus élevé de mortalité des jeunes, on obtient une estimation légèrement inférieure, de 5,3 millions d’individus. Selon les deux modèles, la population a augmenté du début des années 1970 jusqu’à 1996. Depuis, elle a été relativement stable, s’accroissant de moins de 0,5 % par an. Utilisant la structure actuelle des âges de la récolte, on obtient une récolte de remplacement estimée à 407 000 animaux environ pour 1999, si l’on suppose une mortalité constante, et de 402 000 animaux, selon l’hypothèse d’une mortalité plus élevée des jeunes. Les estimations de l’effectif de la population et de la mortalité instantanée sont réduites légèrement de par l’ajout de la mortalité non déclarée. L’utilisation de taux faibles ou moyens de mortalité supplémentaire non déclarée donne lieu à un léger déclin des populations (0,2 - 0,8 %). Un niveau élevé de mortalité non déclarée se traduit par un déclin estimé de 2 % de la population en 1998, mais le taux de perte de jeunes phoques dans le Canada atlantique utilisé pour cette analyse est supérieur à ce que supportent les données actuelles. Étant donné l’incertitude associée aux estimations du modèle, les écarts entre les résultats des diverses exécutions ne sont pas significatifs.

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