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Document de Recherche - 1999/177

Distribution of spawning eulachon stocks in the central coast of British Columbia as indicated by larval surveys.

Par P.B. McCarter et D.E. Hay

Résumé

L’eulakane anadrome (Thaleichthys pacificus) fraie dans le cours inférieur des cours d’eau côtiers, du nord de la Californie à l’Alaska. La répartition et le moment du frai sont bien connus dans certains cours d’eau, mais s’avèrent incertains ou inconnus dans d’autres. La présence d’eulakanes larvaires dans des estuaires et les eaux marines voisines de cours d’eau est un bon indice que ces derniers sont utilisés pour le frai. Certains cours d’eau de la Colombie-Britannique sont connus pour leurs remontées établies depuis longtemps, mais la situation d’un grand nombre d’autres cours d’eau est incertaine. Les auteurs présentent dans ce rapport des données tirées de relevés des larves qui confirment la présence de l’eulakane dans des cours d’eau de la côte centrale où l’on connaissait ou supposait sa présence. Plusieurs autres cours d’eau où la présence de l’eulakane n’avait pas antérieurement été documentée sont aussi décrits.

Des bras de mer de la côte centrale de la Colombie-Britannique ont fait l’objet de relevés en 1994, 1996 et 1997 dans le but de connaître le modèle de distribution et l’abondance relative de ce poisson. Au total, 767 traits au filet à plancton ont été réalisés dans le cadre de trois relevés intensifs. Dans certains bras de mer, on a aussi noté la salinité et la température, le profil de profondeur et la répartition bathymétrique des larves. Chaque relevé a été effectué au cours d’une période de deux semaines, au printemps, après l’éclosion des larves et après que celles-ci aient été entraînées des lieux de frai vers les eaux voisines des estuaires et de la mer. Dans la plupart des bras de mer où l’on compte au moins deux cours d’eau abritant des frayères, la répartition géographique des larves dans les eaux des estuaires et de la mer était continue, ce qui indique que des larves provenant de cours d’eau différents s’étaient mélangées. Dans certains cas, les distributions étaient continues entre deux bras de mer adjacents. Les auteurs suggèrent que ce mélange apparent des jeunes larves pourrait limiter ou interdire la différenciation de populations de géniteurs entre des cours d’eau ou des bras de mer voisins. Dans la plupart des bras de mer, la circulation estuarienne pourrait avoir pour effet de retenir les larves. Cette période de rétention pourrait durer plusieurs semaines, sinon plus. Dans certains cas, les relevés ont permis de déceler des larves un mois et plus après l’éclosion. De façon générale, les larves étaient confinées à la couche d’écoulement supérieure d’eau saumâtre qui, pour certains estuaires, pouvait s’étendre sur une distance pouvant dépasser 100 kilomètres. Les auteurs ont recherché des larves dans certains petits bras de mer où elles n’avaient jamais été décelées et ont pu en trouver quelques-unes. La présence de larves à ces endroits indique que des eulakanes fraient dans des cours d’eau voisins où le frai était auparavant inconnu.

Les auteurs traitent des résultats des relevés dans le contexte de la disponibilité de cours d’eau appropriés au frai des eulakanes et de leur situation actuelle. Ils ont estimé la biomasse de géniteurs nécessaire à la production du nombre de larves observées, mais soulignent qu’il ne s’agit pas d’une estimation de la biomasse totale des géniteurs qui, selon eux, serait supérieure, peut-être d’un ordre de grandeur ou plus. Ils ont cependant utilisé ces estimations pour obtenir la valeur relative approximative des biomasses dans les différentes zones et en on fait l’examen dans le contexte des estimations actuelles de la biomasse des géniteurs dans divers cours d’eau. Le rapport se termine par une brève discussion des déclins récents des populations d’eulakane, de leur situation actuelle et des recommandations.

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