Document de Recherche - 1999/211
Review of current practices to reduce the risk of introducing non-indigenous species into Pacific region via ballast water.
Par C.D. Levings
Résumé
L'échange des eaux de ballast en haute mer est la solution moderne adoptée pour minimiser le risque de déplacer des espèces non indigènes d’un océan vers un autre. De cette façon, lorsque que les conditions sont sécuritaires, l’eau de ballast des navires est remplacée par de l’eau puisée en haute mer, qui contient des organismes non adaptés aux conditions côtières, de sorte qu’à l’arrivée au port, l’eau vidangée ne contient que des organismes incapables d’y survivre. Les estimations de l’efficacité de cette approche sont très variables mais généralement inférieures à 100 %.
Les autorités responsables du port de Vancouver ont élaboré un programme de vidange obligatoire des eaux de ballast afin de réduire les risques d’introduction d’espèces non indigènes dans les eaux relevant de leur compétence. La marche à suivre, imposée en 1997 en vertu d’un ordre permanent du capitaine du port, est incluse aux lignes directrices canadiennes proposées pour la gestion de l’eau et a été adoptée par les autorités portuaires du port Fraser (New Westminster) et de Nanaimo. En résumé et à quelques exceptions près, lorsqu’un navire n’a pas procédé à une vidange de son eau de ballast en haute mer, il peut être redirigé vers la mer pour procéder à un échange d’eau de ballast à un site situé dans le détroit de Juan de Fuca, sous réserve de questions de sécurité. Au début, le site choisi était Race Rocks mais il a récemment été changé pour Sheringham Point. Aucun navire n’a encore été redirigé vers un tel site.
La décision d’exempter les navires qui ont rempli leurs ballasts au nord de cap Mendocino en Californie des ordres permanents devrait être réexaminée car cela accroît le risque de déplacer des espèces non indigènes de ports de l’Orégon et de la côte externe du Washington vers la région du Pacifique. Les bateaux dont la quantité d’eau de ballast est inférieure à 1000 tonnes sont aussi exemptés. Cette décision devrait aussi être réexaminée car seulement quelques organismes ou spores présents dans l’eau résiduelle ou la boue des réservoirs peuvent donner lieu à l’établissement d’une population. Les autorités du port de Vancouver disposent d’un programme de vérification de la conformité pour l’échange d’eau de ballast en haute mer. Lorsque l’eau de ballast présente une salinité supérieure à 25 psu ou la prédominance de copépodes océaniques (calanoïdes) par rapport aux copépodes des fonds côtiers (harpacticoïdes), le navire est jugé conforme. L’évaluation est nécessaire pour déterminer la validité statistique et biologique du programme d’échantillonnage. D’autres ports de la Colombie-Britannique (Prince Rupert, Victoria, etc.) devraient participer à ces mesures de réduction du risque d’introduction d'espèces non indigènes dans la région du Pacifique.
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