Document de Recherche 2000/149

Reconstructing the Offshore Pandalus jordani Trawl Fishery off the West Coast of Vancouver Island and Simulating Alternative Management Policies

Par S. Martell, J. Boutillier, H. Nguyen, et C. Walters

Résumé

Historiquement, les pêches des crevettes au chalut dans les zones de gestion 124 et 125 du Pacifique sont caractérisées par des cycles emballement-effondrement. Les auteurs se sont servis de données scientifiques et de données sur les prises et l’effort des pêches commerciales pour reconstituer les stocks de Pandalus jordani au large de la côte ouest de l’île de Vancouver et étudier les relations stock-recrutement, les fluctuations de la capturabilité et les différences de puissance de pêche entre les navires de recherche G. B. Reed et W. E. Ricker. Les auteurs ont ensuite utilisé les résultats de la reconstitution des populations pour mettre au point et paramétrer un modèle de simulation visant à analyser quatre différentes politiques de gestion de cette pêche. Les résultats de la reconstitution des populations laissent croire que, dans les années de faible biomasse des géniteurs, le recrutement pourrait consister en l’immigration; toutefois, la reconstitution des populations par une approche synthétique donne à penser qu’une relation stock-recrutement évidente existe. Les estimations de biomasse obtenues à partir des relevés de recherche annuels donnent de bonnes prévisions de la biomasse vulnérable avant la saison de pêche et pourraient être utilisées de concert avec un modèle formel d’évaluation du stock pour calculer le total annuel autorisé des captures. Les auteurs ont également observé que la capturabilité avait augmenté depuis dix ans, mais ils ne savent pas si cette hausse est attribuable à une réduction de l’aire de répartition des crevettes ou à des techniques de pêche améliorées. Les résultats de la simulation laissent croire qu’une gestion rigoureuse de cette pêche ne procurerait aucun avantage à court ou à long terme. Les auteurs suggèrent d’adopter une approche de gestion prudente pour maintenir une pêche économiquement viable. Dans les zones de gestion 124 et 125, on devrait fermer la pêche les années où la biomasse estimée est inférieure à 1000 tonnes et veiller à ce que le taux d'exploitation ne dépasse pas 35 % lorsque la biomasse est supérieure à 1000 tonnes. Les auteurs suggèrent aussi d’envisager la mise en œuvre d’un système de gestion par quotas dans lequel le TAC annuel serait fondé sur les estimations de la taille des stocks avant la saison de pêche. 

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