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Document de recherche 2001/004

Titre The status of Monkfish (Lophius americanus) in NAFO Divisions 2J, 3K, 3L, 3N, 3O and Subdivision 3Ps.

Par D.W. Kulka and C.M. Miri

Résumé

La présente étude porte sur la distribution de la baudroie (Lophius americanus) dans la partie nord de son aire de répartition. L'espèce fréquente principalement le talus sud-ouest de Grand Banks, privilégiant les eaux de fond les plus chaudes. Les données de relevé révèlent qu'elle est présente à l'occasion au nord du plateau continental du Labrador dans les fosses plus chaudes et sur le bord du talus. La biomasse selon la profondeur varie au fil du temps. Ainsi, après avoir migré vers les eaux profondes au milieu des années l980, la baudroie est revenue à des eaux moins profondes dans les dernières années, peut-être à cause d'une tendance à un refroidissement progressif des eaux durant cette période. Les plus fortes densités (kg/trait) de baudroies de Grand Banks ont été récoltées aux endroits où la température de l'eau au fond était supérieure à 4 0C. Presque toute la biomasse des relevés de printemps a été récoltée dans les divisions 3Ps et 3O de l'OPANO, dont 2/3 dans 3O. Les indices de biomasse et d'abondance fluctuaient à un faible niveau en 1979 et ont atteint un pic en 1988. L'indice de biomasse a alors chuté à un creux en 1992-1993; il fluctue beaucoup depuis, en particulier dans le cas du chalut Campelen. L'abondance a atteint un pic en 2000, se chiffrant à presque deux fois celle observée l'année précédente. De telles variations brusques d'une année à l'autre ne reflètent probablement pas des fluctuations marquées dans la population; elles semblent plutôt indiquer qu'il existe peut-être des problèmes de capturabilité. Le poids moyen de la baudroie a atteint un pic à la fin des années 80 correspondant au pic de la biomasse. Il a diminué depuis 1996. Une pêche canadienne expérimentale de la baudroie au chalut a contribué à une augmentation des débarquements en 1991. Une pêche dirigée aux filets maillants a commencé en 1993. Le quota de 200 tonnes métriques mis en vigueur en 1995-1997 a été éliminé en 1998. Les débarquements ont augmenté de 1993 à 1998 (sauf en 1995). Pour 1998-2000, des limites de prises accessoires établies comme conditions de permis sont le principal moyen pour limiter l'effort de pêche de la baudroie. Étant donné la carence de données sur la plupart des aspects de la biologie de la baudroie et des pêches pertinentes, il est difficile de déterminer l'état de santé du stock et si le taux d'exploitation est approprié. Même du point de vue de l'approche de précaution, le rapport des prises commerciales aux estimations de la biomasse issues des relevés de recherche semble être peu élevé dans les dernières années. Aucune donnée n'est présentée qui pourrait suggérer que les niveaux actuels de pêche ont d'importantes répercussions néfastes sur la baudroie. La fermeture de la pêche à cause de prises accessoires trop élevées d'espèces visées permet de réglementer la pêche de ce stock.

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