Document de recherche 2001/097
High Levels of Genetic Variation in Northern Abalone, Haliotis kamtschatkana, of British Columbia
Par R. E. Withler, A. Campbell, S. Li, K. M. Miller, D. Brouwer, B. G. Lucas
Résumé
On a étudié les variations de 12 loci de microsatellites polymorphes chez des ormeaux nordiques (Haliotis kamtschatkana) provenant de 18 endroits de la Colombie-Britannique et d'un site dans le sud-est de l'Alaska. Tous les échantillons présentaient des niveaux d'hétézygotie élevés (Ho = 0,64-0,74), mais inférieurs aux valeurs prévues en conditions d'équilibre Hardy-Weinberg (EHW), soit He = 0,88-0,90, en raison de déficits d'hétérozygotie aux 12 loci. Les niveaux d'homozygotie excédentaire variaient davantage entre les loci (coefficient de consanguinité = 0,02-0,55) qu'entre les échantillons (coefficient de consanguinité = 0,16-0,28), ce qui indique que la consanguinité ne peut expliquer à elle seule les grands excès d'homozygotie observés pour certains loci. En se fondant sur les six loci dont les fréquences génotypiques s'approchaient le plus des valeurs à l'EHW, on estime à 0,06 le niveau de consanguinité des concentrations d'ormeaux nordiques. En raison de la valeur élevée de He pour tous les échantillons, la taille effective estimée de la population était élevée (420 000), ce qui correspond à l'estimation élevée du nombre moyen des immigrants qui se joignaient par le passé à des concentrations d'ormeaux chaque génération (~20). L'analyse hiérarchique de la diversité génétique a montré que 99,6 % de la variation génétique se trouvait à l'intérieur des échantillons, contre seulement 0,4 % d'un échantillon à l'autre. Les différences entre les ormeaux des îles de la Reine-Charlotte et de l'Alaska, d'une part, et du centre et du sud de la Colombie-Britannique, d'autre part, représentaient environ 0,2 % de la variation inter-échantillons, tandis que le 0,2 % restant était attribuable aux différences entre les échantillons dans chacune de ces deux régions. Les résultats indiquent que les concentrations d'ormeaux nordiques ne constituaient pas des unités de reproduction isolées par le passé et qu'on ne peut pas encore détecter, dans des échantillons d'ormeaux adultes non classés par taille, de perturbation des flux géniques qui aurait été causée par les faibles abondances récentes de ce mollusque.
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