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Document de recherche 2001/124

Examen préliminaire de la structure communautaire des bancs de pouce-pied (Pollicipes polymerus) et de moules californiennes (Mytilus californianus) au large de la côte ouest de l'île de Vancouver, en Colombie-Britannique

Par Jamieson, G., Dixon, S., Lauzier, R.

Résumé

Les débuts de la pêche du pouce-pied (Pollicipes polymerus Sowerby, 1833) au large de la côte ouest de l'île de Vancouver remontent à 1985. Cependant, la proposition de mettre sur pied une pêche de la moule californienne (Mytilus californianus) ayant été refusée en raison des impacts écologiques néfastes que, selon l'analyse, la récolte de cette espèce aurait probablement eus, on s'est intéressé aux effets possibles de l'actuelle pêche commerciale du pouce-pied. Comme le pouce-pied joue un rôle dans la structure de l'écosystème et que les répercussions de la pêche de cette espèce n'ont pas été étudiées de façon approfondie, la pêche commerciale du pouce-pied a été fermée en mai 1999, jusqu'à ce que des évaluations appropriées puissent être faites. Ces études, amorcées en 2000, avaient les objectifs suivants : 1) évaluer le rôle écologique du pouce-pied dans la zone intertidale rocheuse exposée, 2) estimer la biomasse du pouce-pied dans des zones restreintes et 3) faire des recommandations de gestion d'un point de vue écologique sur la façon don't la pêche commerciale du pouce-pied devrait se dérouler si elle était rouverte. Nous présentons dans ce document les premiers résultats de notre analyse de la structure des communautés de pouce-pied/moules carliforniennes, ainsi que nos premières observations écologiques sur la façon dont des pêcheurs expérimentés récoltent le pouce-pied.

La diversité spécifique dans la zone intertidale rocheuse exposée est complexe et est corrélée avec l'épaisseur de la matrice (couche constituée d'animaux vivants, de coquilles et de débris connexes). Après avoir tamisé nos échantillons avec un crible à mailles de 1,0 mm, nous avons identifié 142 espèces. Les espèces les plus abondantes (>1000 individus/espèce recueillie, 85 % de l'ensemble des individus trouvés) dans les échantillons étaient par ordre décroissant : Mytilus californianus, Cirolana harfordi, Petrolisthes cinctipes, Corophium sp., Hyale sp., Lacuna vincta, Pollicipes polymerus, Semibalanus cariosus, Cucumaria pseudocurata et Lottia alveus. Les espèces observées étaient constituées de gastropodes (40 %), d'arthropodes marins (20 %), d'annélides (16 %), d'échinodermes (7 %), de mollusques (5 %), de cnidaires (3 %), d'espèces inconnues (4 %) et d'insectes, de cordés et de sipunculiens (5 %). La moule californienne et le pouce-pied étaient les plus abondants dans la zone intertidale d'une hauteur de 2 à 4 m.

Les pêcheurs expérimentés pêchent généralement des « colonies » de pouce-pied ayant la taille d'un poing dans une matrice de moules californiennes ou de balanes, en utilisant comme levier une longue barre en acier pour arracher chaque colonie. Cette méthode laisse des trous dans la couche de la matrice de moules ou des endroits de roche dénudée dans les bancs de balanes. Trois mois après la récolte, les trous avaient été largement comblés en raison de la redistribution des moules californiennes à proximité. Par contre, on voyait encore de la roche dénudée dans les bancs de balanes. La diminution de la biomasse de la communauté dans les secteurs de pêche intensive, que l'on attribuait anecdotiquement aux actions de pêcheurs inexpérimentés dans les années antérieures, était évidente dans la plupart des secteurs.

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