Document de recherche 2001/144
État des stocks de saumon coho dans le bassin de Géorgie en 2000
Par Simpson, K., Dobson, D., Semple, R., Lehmann, S., Baillie S., et I. Matthews
Résumé
En 2000, les échappées dans les régions du bassin de Géorgie autres que celles du bas Fraser sont restées faibles par rapport aux moyennes décennales. Presque tous les stocks dénombrés dans le bassin se situaient sans doute au-dessus du point de référence limite provisoire de 3 femelles/km. Les niveaux d'échappée sont attribuables aux échappées faibles en 1997 et au faible taux de survie en mer. Les échappées de la plupart des stocks indicateurs ne se sont pas améliorées par rapport à celles de 1997. Les taux de survie en mer extrêmement faibles sont à l'origine, à court terme, des effectifs peu élevés. La survie des populations du sud-est de l'île de Vancouver est particulièrement préoccupante. Le déclin est toutefois terminé, les taux de survie de presque tous les stocks indicateurs du bassin de Géorgie ayant augmenté au moins légèrement. L'exploitation des stocks de cohos d'élevage a presque doublé pour atteindre 24 % en 2000, cette hausse étant en grande partie attribuable à la pêche sélective de poissons marqués. Étant donné l'effort de pêche accru, l'exploitation de cohos sauvages a sans doute aussi augmenté, mais à un niveau incertain qui variera selon leur répartition en mer.
En 2000, les avalaisons de smolts sur l'île de Vancouver dépassaient sans doute la moyenne, mais elles sont demeurées faibles sur la Sunshine Coast (secteurs 15 et 16). Dans la rivière Salmon (vallée du bas Fraser), le nombre de smolts n'était pas exceptionnel, mais les densités et les tailles des alevins en 1999 portent à croire que l'abondance des smolts ailleurs dans la région a augmenté davantage. Les avalaisons de smolts étaient peut-être comparables à celle de 1997, l'avalaison précédente de cette lignée. Selon un document de travail du Comité d'examen des évaluations scientifiques du Pacifique (CEESP), on prévoyait que les effectifs et les taux de survie en mer resteraient les mêmes qu'en 2000. Les prévisions étaient fondées sur des séries chronologiques, mais la probabilité d'une hausse du recrutement en mer signifie que l'abondance prévue (que nous ne révisons pas) serait une sous-estimation plutôt qu'une surestimation. Si l'on suppose que les stocks sauvages continuent d'être faiblement exploités, la plupart des populations surveillées dépasseront sans doute le point de référence limite provisoire de trois femelles par kilomètre de cours d'eau, comme en 1998 et en 1999. Compte tenu de la faible productivité actuelle du coho du bassin de Géorgie, nous recommandons que la mortalité par la pêche soit maintenue aux taux minimums actuels afin d'assurer qu'une proportion suffisante des échappées dépasse le point de référence limite provisoire.
Ce printemps, l'abondance de smolts sera probablement inférieure à la moyenne décennale. Nous prévoyons que les nombres de smolts resteront particulièrement bas sur la Sunshine Coast. Dans tous les secteurs surveillés du bassin, la densité des alevins en 2000 était inférieure à la moyenne, sans doute en raison des faibles échappées de 1999. Malgré leurs densités réduites, les alevins étaient petits, ce qui laisse croire que leur survie hivernale était faible. Toutefois, l'hiver a été exceptionnellement sec, et on ignore quel effet que cela aurait pu avoir sur le taux de survie.
La Sunshine Coast (secteurs 15 et 16) et le sud-est de l'île de Vancouver (secteurs 18 et 19) sont deux régions où l'état des stocks de cohos est particulièrement préoccupant.
Nous recommandons l'établissement de règles ou lignes directrices régionales pour la collecte et l'analyse de données d'échappée, surtout si des points de référence limites de l'abondance des géniteurs sont utilisés dans les cadres d'évaluation des stocks. Il faut étudier de près la probabilité d'obtenir des mesures d'échappée absolues (plutôt que des indices) dont l'exactitude est raisonnable. Nous recommandons également l'établissement d'une autre installation indicatrice complète dans la région du bas Fraser, ou à défaut de cela, davantage de dénombrements des smolts jumellés à des estimations de l'abondance des alevins et des adultes.
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