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Document de recherche 2002/122

Récifs d'éponges hexactinellides : zones présentant un intérêt comme zones marines protégées sur la côte Nord et la côte Centrale

Par G.S. Jamieson, L. Chew

Résumé

On considère les quatre complexes récifaires identifiés sur la côte Centrale et la côte Nord de la Colombie-Britannique comme uniques au monde. Il sont actuellement protégés de la pêche des crevettes au chalut par le biais de fermetures volontaires et de la pêche du poisson de fond au chalut, par le biais de fermetures réglementaires imposées depuis juillet 2002. Les récifs portent des signes de dommages passés imputables aux activités de pêche, notamment le chalutage. La pêche dans les eaux où gisent ces récifs est moins intense depuis 1999, lorsque l'on a demandé aux pêcheurs de poisson de fond de les éviter, mais ils ne le font pas tous car de récents relevés visuels ont révélé de nouveaux dommages. On ne sait rien de la dynamique de la construction de ces récifs et de l'écosystème qu'ils constituent, les seules données biologiques disponibles étant des observations visuelles limitées faites de véhicules sous-marins, ainsi que des données et des observations issues de la pêche. Nous analysons ces dernières et documentons les activités de pêche sur les récifs et dans les zones d'interdiction de chalutage des crevettes établies autour de ceux-ci. Les quatre complexes récifaires diffèrent par l'abondance relative des espèces ciblées qu'ils abritent. Le récif A (le plus au nord) abrite des populations proportionnellement plus abondantes de poissons plats. Comme peu d'activités de pêche ont été pratiquées au voisinage du récif B, peu de données biologiques sont disponibles. La région dans le périmètre du récif D, le plus au sud, est la plus intensément pêchée, le sébaste y étant l'espèce davantage ciblée. Pour les zones analysées, les meilleurs rendements de la pêche ont été obtenus dans les zones immédiatement adjacentes des récifs et non sur les récifs mêmes. Nous n'avons pas évalué comment ces prises se comparent à celles obtenues plus loin des récifs, c'est-à-dire complètement à l'extérieur des zones d'interdiction de chalutage. Dans ces dernières et à l'exclusion des récifs principaux, les prises sur les quatre complexes récifaires combinés s'élevaient en moyenne à quelque 1 320 t par année et se composaient d'espèces ciblées assujetties à un quota individuel de bateau (QIB) à 80 % et d'espèces ciblées non assujetties à un QIB à 15 %. Afin que les récifs soient adéquatement protégés, nous recommandons qu'une autre zone tampon de 9 km de large soit établie sur le périmètre des zones d'interdiction de chalutage du poisson de fond récemment créées car les limites actuelles de ces dernières sont souvent trop près du récif principal. La pêche dans cette zone tampon éventuelle devrait être étroitement surveillée afin de veiller à ce que les engins ne se retrouvent pas sur les récifs. En outre, des recherches devraient être entreprises afin d'établir l'importance de ces écosystèmes et la dynamique des populations qu'ils abritent. Aux fins de leur protection à long terme et de la conservation des ressources marines vivantes qui y vivent, les récifs devraient être désignés des zones marines protégées plutôt qu'être visés par un règlement de pêche.

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