Document de recherche 2003/022
Tendances annuelles de l'abondance et des prises accessoires du hoki (Antimora rostrata Günther 1878) dans l'Atlantique Nord-Ouest
Par D.W. Kulka, M.R. Simpson
Résumé
Le hoki occupe les eaux de talus continental au large de l'Amérique du Nord jusque dans l'Atlantique Nord-Est. En fait, on l'a trouvé dans la plupart des eaux de talus continental du monde qui ont fait l'objet d'un relevé. Notre étude porte sur les tendances annuelles de sa mortalité par pêche et de son abondance. Nous avons examiné les tendances des pêches en eau profonde qui capturent le hoki de façon accessoire et nous nous sommes servis des données recueillies par les observateurs des pêches pour estimer les quantités de hokis capturés. Les pêches dans les eaux du talus au large du Canada, surtout les pêches dirigées du grenadier et du flétan noir, ont prélevé en moyenne 84 t (depuis 1980) et 16 t (depuis 1993) de hokis par année. Comme l'effort de pêche en eau profonde était élevé dans les années 1960 et 1970, les prises de hokis étaient plus abondantes durant cette période (les prises estimées ont atteint un sommet de 887 t en 1971). Le taux de capture augmentait graduellement jusqu'aux profondeurs maximales de la pêche commerciale et atteignait un maximum à environ 1 400 m dans les relevés au chalut (mais les profondeurs supérieures à 1 200 m ont été peu échantillonnées). Des relevés à la palangre effectués en eau profonde (de 1 371 à 2 286 m) dans les années 1960 (ainsi que des prises faites à plus de 3 000 m dans les eaux américaines au sud) ont montré que le hoki est présent à des profondeurs bien plus grandes que celles de la pêche commerciale. Quant à l'utilisation de relevés standard pour estimer l'abondance, 95 % des mouillages d'engin ayant capturé du hoki ont été faits à des profondeurs de plus de 600 m, alors que moins de 5 % des mouillages d'engin ont été effectués à ces profondeurs. En outre, la profondeur maximale des relevés variait d'une année à l'autre (plus grande ces dernières années). Ainsi, les relevés ne couvrent qu'une faible partie de la population de hokis des eaux canadiennes, car la majorité de la population se trouve à des profondeurs bien plus grandes que celles couvertes par les relevés (ou par la pêche). Nous discutons des limitations et des difficultés de l'utilisation d'un relevé axé sur le plateau continental pour étudier l'évolution de +l'abondance d'une espèce associée au talus continental.
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