Document de recherche 2003/33
Bilan des remontées de saumon rouge dans la baie Barkley en 2002 et prévisions pour 2003.
Par K. Hyatt, W. Luedke, P. Rankin, J. Till et D. Lewis
Résumé
Les remontées de saumon rouge dans la baie Barkley ont dépassé la moyenne à long terme de 820 000 adultes au cours des deux dernières années (figure 2). Quoique variables, les remontées récentes reflètent un patron de variations prévisible du climat océanique et des conditions influençant la survie des juvéniles qui ont mené à des « effondrements » répétés des remontées (1978, 1985-1986, 1989-1990, 1994-1995), suivies de rétablissements en-deçà de un à quatre ans (1979-1981, 1987-1988, 1991-1993, 1996-1998) des remontées de saumons rouges sur la côte ouest de l'île de Vancouver. La longue période (1994 à 2000) de remontées inférieures à la moyenne a pris fin en 2001, comme le laissaient prévoir les indicateurs du climat océanique d'intérêt pour la survie en mer des smolts de la baie Barkley qui ont migré en mer entre 1998 et 2000.
Au cours des 15 dernières années, la performance de quatre méthodes indépendantes de prévision des remontées de saumon rouge dans la baie Barkley a été évaluée pour la gestion de la pêche. Ces quatre méthodes, appliquées avant l'ouverture de la saison de pêche, sont la méthode de survie en mer (SSM), la méthode des stades de survie (SStM), la méthode des classes d'âge de la fratrie (SACM) et la méthode des normes biologiques du Programme de mise en valeur des salmonidés (SEPB). Le bilan de la performance de trois d'entre elles en 2002 suit :
(1) Les prévisions SStM affichent de loin la meilleure performance générale, l'erreur moyenne absolue en pourcentage (EMAP) pour les 15 dernières années se chiffrant à environ 28 % (tableau 5). Elles présentent un rapport statistiquement significatif avec les remontées pour toutes les années (remontée en milliers = 1,14 . prévision SStM en milliers + 55,19, R2 = 0,45, p < 0,01). Elles expliquent aussi la majeure partie des variations des remontées lorsque la valeur extrême de l'année 1991 (toutes les méthodes avaient alors sous-estimé la remontée) est omise des analyses (remontée en milliers = 1,07 . prévision SStM en milliers + 21,71, R2 = 0,79, p < 0,001).
(2) La deuxième meilleure prévision pour 2002 a été four nie par la méthode SEPB (EMAP = 28 % , tableau 4). Toutefois, pour que le rapport avec les remontées réelles pour toutes les années soit statistiquement significatif, il faut omettre la valeur extrême de 1991 (remontée en milliers = 1,36 . prévision SEPB en milliers - 462,57, R2 = 0,49, p < 0,01). De plus, pour l'intervalle d'évaluation 1988-2002 utilisé, l'EMAP des prévisions SEPB est beaucoup plus élevée (58 %) que celle des prévisions SStM (28 %). Comme les écarts importants entre les prévisions SEPB et les remontées réelles ont tendance à se produire lors d'années consécutives, les gestionnaires et les pêcheurs considèrent ces dernières comme étant d'une utilité limitée.
(3) Entre 1988 et 1999, la performance de la méthode SSM a rivalisé avec celle de la méthode SStM (Hyatt et al., 2000). Toutefois, en 2000, 2001 et 2002, la méthode SSM asous-estimé la remontée totale du saumon rouge dans la baie Barkley de 490%, 83% et 51 % respectivement (tableau 4). Son EMAP atteint maintenant 68 %. Pour l'ensemble de la période, les prévisions SSM ne démontrent pas de correspondance statistiquement significative avec les remontées réelles sauf si la valeur extrême de 1991 (toutes les méthodes avaient alors sous-estimé la remontée) est omise des analyses (remontée en milliers = 0,35 . prévision SSM en milliers + 317, R2 = 0,28, p < 0,05).
Pour 2003, les prévisions de la remontée de saumon rouge dans la baie Barkley fournies par les différents modèles divergent considérablement. Les valeurs centrales des prévisions vont de 894 000 (modèle SEPB) à 3 219 000 (modèle SSM) saumons rouges de tous âges (tableau 13a). Compte tenu de la performance des diverses méthodes de prévision et de l'approche plus prudente de gestion que privilégie actuellement le MPO, il est recommandé d'adopter initialement la fourchette indiquée par la méthode SStM. Pour la gestion, cette fourchette de prévision recommandée avant la saison 2003 est donc de 618 633 (probabilité de 75 %) à 1 236 150 (probabilité de 25 %) saumons rouges « adultes » (excluant les unibermarins, tableau 13b). Toutefois, des renseignements supplémentaires provenant de l'observation des indicateurs avancés pour le coho donnent à penser que la remontée sera plus près du haut que du bas de cette fourchette.
Les remontées de saumon rouge dans la baie Barkley ont dépassé la moyenne à long terme de 820 000 adultes au cours des deux dernières années (figure 2). Quoique variables, les remontées récentes reflètent un patron de variations prévisible du climat océanique et des conditions influençant la survie des juvéniles qui ont mené à des « effondrements » répétés des remontées (1978, 1985-1986, 1989-1990, 1994-1995), suivies de rétablissements en-deçà de un à quatre ans (1979-1981, 1987-1988, 1991-1993, 1996-1998) des remontées de saumons rouges sur la côte ouest de l'île de Vancouver. La longue période (1994 à 2000) de remontées inférieures à la moyenne a pris fin en 2001, comme le laissaient prévoir les indicateurs du climat océanique d'intérêt pour la survie en mer des smolts de la baie Barkley qui ont migré en mer entre 1998 et 2000.
Au cours des 15 dernières années, la performance de quatre méthodes indépendantes de prévision des remontées de saumon rouge dans la baie Barkley a été évaluée pour la gestion de la pêche. Ces quatre méthodes, appliquées avant l'ouverture de la saison de pêche, sont la méthode de survie en mer (SSM), la méthode des stades de survie (SStM), la méthode des classes d'âge de la fratrie (SACM) et la méthode des normes biologiques du Programme de mise en valeur des salmonidés (SEPB). Le bilan de la performance de trois d'entre elles en 2002 suit :
(1) Les prévisions SStM affichent de loin la meilleure performance générale, l'erreur moyenne absolue en pourcentage (EMAP) pour les 15 dernières années se chiffrant à environ 28 % (tableau 5). Elles présentent un rapport statistiquement significatif avec les remontées pour toutes les années (remontée en milliers = 1,14 . prévision SStM en milliers + 55,19, R2 = 0,45, p < 0,01). Elles expliquent aussi la majeure partie des variations des remontées lorsque la valeur extrême de l'année 1991 (toutes les méthodes avaient alors sous-estimé la remontée) est omise des analyses (remontée en milliers = 1,07 . prévision SStM en milliers + 21,71, R2 = 0,79, p < 0,001).
(2) La deuxième meilleure prévision pour 2002 a été four nie par la méthode SEPB (EMAP = 28 % , tableau 4). Toutefois, pour que le rapport avec les remontées réelles pour toutes les années soit statistiquement significatif, il faut omettre la valeur extrême de 1991 (remontée en milliers = 1,36 . prévision SEPB en milliers - 462,57, R2 = 0,49, p < 0,01). De plus, pour l'intervalle d'évaluation 1988-2002 utilisé, l'EMAP des prévisions SEPB est beaucoup plus élevée (58 %) que celle des prévisions SStM (28 %). Comme les écarts importants entre les prévisions SEPB et les remontées réelles ont tendance à se produire lors d'années consécutives, les gestionnaires et les pêcheurs considèrent ces dernières comme étant d'une utilité limitée.
(3) Entre 1988 et 1999, la performance de la méthode SSM a rivalisé avec celle de la méthode SStM (Hyatt et al., 2000). Toutefois, en 2000, 2001 et 2002, la méthode SSM asous-estimé la remontée totale du saumon rouge dans la baie Barkley de 490%, 83% et 51 % respectivement (tableau 4). Son EMAP atteint maintenant 68 %. Pour l'ensemble de la période, les prévisions SSM ne démontrent pas de correspondance statistiquement significative avec les remontées réelles sauf si la valeur extrême de 1991 (toutes les méthodes avaient alors sous-estimé la remontée) est omise des analyses (remontée en milliers = 0,35 . prévision SSM en milliers + 317, R2 = 0,28, p < 0,05).
Pour 2003, les prévisions de la remontée de saumon rouge dans la baie Barkley fournies par les différents modèles divergent considérablement. Les valeurs centrales des prévisions vont de 894 000 (modèle SEPB) à 3 219 000 (modèle SSM) saumons rouges de tous âges (tableau 13a). Compte tenu de la performance des diverses méthodes de prévision et de l'approche plus prudente de gestion que privilégie actuellement le MPO, il est recommandé d'adopter initialement la fourchette indiquée par la méthode SStM. Pour la gestion, cette fourchette de prévision recommandée avant la saison 2003 est donc de 618 633 (probabilité de 75 %) à 1 236 150 (probabilité de 25 %) saumons rouges « adultes » (excluant les unibermarins, tableau 13b). Toutefois, des renseignements supplémentaires provenant de l'observation des indicateurs avancés pour le coho donnent à penser que la remontée sera plus près du haut que du bas de cette fourchette.
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