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Document de recherche 2004/092

Description des méthodes utilisées pour estimer l’abondance de Sebastes fasciatus et de S. mentella dans les unités 1 et 2.

Par Méthot, R., B. Morin, D. Power

Résumé

On tente d’évaluer l’état des stocks de Sebastes fasciatus et de S. mentella des unités 1 et 2. Comme il est impossible d’identifier à vue ces deux espèces de sébaste, on a élaboré des méthodes pour estimer les indices d’abondance de chacune fondées sur des données historiques. Les critères de discrimination utilisés, provenant principalement du Programme zonal multidisciplinaire de recherche sur le sébaste de 1995-1999, sont le nombre de rayons de la nageoire anale et le patron électrophorétique en malate déshydrogénase (MDH). Ces caractères ont permis de classer les spécimens selon l’espèce ou le génotype. La méthode principale fait appel au nombre de rayons de la nageoire anale pour évaluer le nombre d’individus de chaque espèce capturés par trait. On a calculé un facteur de correction pour différents intervalles de profondeur, qui reflète la différence dans la distribution des deux espèces selon la profondeur. L’abondance de chaque espèce selon la strate de profondeur a été établie d’après une analyse de la MDH, puis elle a été appliquée aux traits pour lesquels aucun critère de discrimination n’avait été consigné. On a aussi mis au point une autre méthode fondée sur des clés du nombre de rayons de la nageoire anale selon la longueur, permettant d’identifier l’espèce d’après la MDH. Ces méthodes ont servi à analyser les données de divers relevés réalisés dans les unités 1 et 2.

Les estimations de l’abondance de S. fasciatus diffèrent selon la méthode utilisée. Ces écarts sont plus marqués pendant les années pour lesquelles aucun caractère de discrimination n’a été consigné. Dans l’unité 1, S. fasciatus était l’espèce la plus abondante dans la zone moins profonde alors que S. mentella l’était en eau profonde, la zone de mélange des deux espèces se situant principalement entre 183 et 274 m. Les deux espèces montraient des fréquences de longueur différentes, S. fasciatus étant généralement plus petit que S. mentella; la clé du nombre de rayons de la nageoire anale selon la longueur s’est donc révélée appropriée pour les distinguer. Dans l’unité 1, le relevé d’été de la morue par pêche sentinelle, le relevé effectué par le GEAC et le relevé effectué dans 4T ont révélé des tendances à la baisse des deux espèces durant les dernières années ou une faible abondance historique. Seul le relevé d’automne de la morue par pêche sentinelle a donné des indices d’abondance stable mais faible de 1995 à 2002. Peu d’information est disponible pour l’unité 2. Comme dans l’unité 1, S. fasciatus y est l’espèce dominante en eau peu profonde (moins de 366 m de profondeur). Qui plus est, un relevé ne couvrant que la division 4V a donné des indices d’abondance faible dans cette unité durant les dernières années.

Il est facile de distinguer les deux espèces selon le nombre de rayons de la nageoire anale consigné pour les spécimens capturés dans chaque trait et corrigé selon le génotype, ce qui pourrait permettre d’obtenir de bonnes estimations de la composition des prises selon l’espèce. Dans le cas des années pour lesquelles aucun critère de discrimination n’a été consigné, les proportions des génotypes selon la profondeur ou les clés du nombre de rayons de la nageoire anale selon la longueur pourraient donner des estimations acceptables de l’abondance des deux espèces, mais ces estimations devraient être interprétées avec prudence car les fluctuations de l’abondance imputables à la mortalité, au recrutement et/ou à un changement de profondeur fréquentée peuvent avoir influé sur les résultats obtenus à l’aide de ces méthodes. Toutefois, l’abondance de S. fasciatus, qu’elle soit évaluée à l’aide de l’une ou l’autre de ces méthodes, montre la même tendance; elles se révéleront donc utiles pour établir les tendances générales de l’abondance de ces deux espèces.

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