Document de recherche 2004/098
Avis scientifiques pour l’évaluation des dommages acceptables concernant le bocaccio
Par Stanley, R., P. Starr.
Résumé
Il se peut que la population de bocaccio (Sebastes paucispinis) retrouvée dans les eaux de la Colombie-Britannique soit désignée comme menacée en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP). Si cela est le cas, Pêches et Océans Canada suivra le cadre régissant la délivrance des permis en vertu de la LEP et fera une évaluation des dommages acceptables pour sa gestion. En prévision de cette exigence, nous résumons les données scientifiques disponibles sur cette population de bocaccio à cette fin.
L’organisation du document découle des lignes directrices techniques recommandées lors de la réunion du processus national d’évaluation, qui a eu lieu du 25 au 29 octobre 2004 à Halifax. Ce résumé repose en grande partie sur les analyses présentées dans deux documents de recherche du SCCS précédents portant sur le bocaccio. L’évaluation de l’état actuel de cette population se limite à de l’information sur les tendances dans l’abondance relative et la répartition. Les données disponibles indiquent que le bocaccio continue d’être répandu dans son habitat et que son abondance est stable depuis le milieu des années 1990. Il se peut que la population ait connu un déclin de 25 à 100 % par le passé par rapport à l’abondance observée vers la fin des années 1970, le point de départ de la série chronologique disponible. Le rétablissement de la population dépend du maintien d’une biomasse suffisante de reproducteurs afin de profiter des bonnes conditions de recrutement.
La principale menace qui pèse sur cette population à l’heure actuelle est la pêche commerciale; la plus grande partie des prises annuelles (90 %) de 300 à 330 t proviennent de la pêche au chalut de fond, l’autre 10 % étant récoltées au chalut méso-pélagique et à la ligne et hameçon. Comme première mesure de précaution, on pourrait imposer un plafond sur les prises, pour les limiter aux niveaux actuels de 300 à 330 t. Si une stratégie plus musclée est considérée comme appropriée, le niveau des prises pourrait être réduit par le biais d’éléments dissuasifs, comme l’imposition de plafonds sur les quotas individuels de bateau (QIB) et/ou l’introduction de TAC pour l’ensemble de la flottille. Les pêcheurs au chalut ont déjà démontré leur capacité de réduire nettement les prises accessoires de cette espèce de moindre intérêt en réponse à des modifications réglementaires, y compris la remise des prises de bocaccio à quai.
Bien qu’il soit raisonnable de soutenir qu’une réduction des prises pourrait mener à une augmentation de la probabilité ou du taux de retour aux niveaux d’abondance des années 1970, les données sont insuffisantes pour faire une analyse des prévisions de la mesure dans laquelle une réduction donnée des prises influera sur cette probabilité ou ce taux.
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