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Document de recherche 2004/104

Observations sur les interactions entre les phoques et les saumons dans les cours d’eau de Terre-Neuve et du Labrador

Par Sjare, B., D. Reddin

Résumé

Six espèces de phoque sont présentes dans les eaux de Terre-Neuve et du Labrador, à savoir le phoque du Groenland, le phoque à capuchon, le phoque commun, le phoque gris, le phoque annelé et le phoque barbu. Toutes ces espèces se nourrissent à l’occasion de saumon. Cependant, seulement deux cas documentés font état de la présence de saumon dans l’estomac de phoques du Groenland, alors qu’aucun cas n’a été documenté pour les autres espèces (n7 500 estomacs). Les utilisateurs de la ressource et le public sont de plus en plus préoccupés par le fait que les phoques puissent être un des éléments responsables des déclins observés dans les remontes de saumon de nombreux cours d’eau de Terre-Neuve et du Labrador. En réponse à cette problématique, une enquête portant sur une gamme étendue d’inquiétudes au sujet des phoques/saumons relativement à la pêche commerciale au Labrador à été menée en 1997 (n=88 participants). De plus, un programme d’observation des cours d’eau a été mis en place de 1999 à 2002 afin de déterminer dans quels cours d’eau il y a des interactions entre les phoques et les saumons; ce programme, devait également permettre de documenter la fréquence et la nature de ces interactions. La présence de bancs de poissons-appâts (capelan, éperlan ou hareng juvénile) dans l’estuaire des cours d’eau au moment de la migration des saumoneaux ou des saumons adultes semble avoir un effet important sur le moment et le lieu où des interactions entre les phoques et les saumons se produisent (particulièrement dans le cas du phoque du Groenland). La nature et la fréquence des cas de prédation sur le saumon varient selon que le phoque prédateur appartient à une espèce migratrice ou à une espèce résidente. Il existe également des preuves à l’effet que les températures chaudes des derniers hivers ont modifié la couverture de glace en hiver et au début du printemps, ce qui fait que les phoques ont maintenant accès aux cours d’eau et aux estuaires. Ces observations ouvrent des pistes pour de nouvelles recherches et montrent combien il est important de bien connaître les facteurs écologiques qui influent sur la répartition, les habitudes de migration saisonnière et le comportement alimentaire des phoques prédateurs et de leurs proies préférées.

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