Document de recherche 2004/109
Considérations au titre de l’état, des tendances et du rétablissement du corégone atlantique (Coregonus huntsmani) pour l’évaluation des dommages admissibles
Par Bradford, R.G., D.L. Longard, P. Longue
Résumé
Le corégone atlantique (Coregonus huntsmani) n’est retrouvé que dans les eaux de la Nouvelle-écosse. Il est inscrit à la liste des espèces en voie de disparition de la Loi sur les espèces en péril (LEP), en vertu de laquelle il est protégé. La LEP exige que soit établi s’il existe un niveau de tolérance de dommages admissibles à une espèce inscrite, à toute partie de son habitat essentiel ou à la résidence des individus de l’espèce. à l’appui de ces exigences, le présent document fait le bilan jusqu’à 2004 des données sur la répartition du corégone atlantique, son état et ses tendances, et établit la possibilité et le calendrier de son rétablissement. Des données historiques, les résultats de recherche dirigée, des consultations publiques et l’exploration des données contenues dans les dossiers de divers organismes gouvernementaux ont servi à sa préparation. Les résultats indiquent que la zone d’occupation du corégone atlantique a diminué d’au moins 50 p. 100 depuis 1982, l’espèce n’étant maintenant retrouvée que dans la rivière Petite, où il n’est certain que seule une population limnicole, confinée à la superficie totale de 16 km2 des lacs Minamkeak, Milipsigate et Hebb, y complète son cycle vital. Le rétablissement de l’espèce nécessitera donc un agrandissement de sa zone d’occupation. Il est peu probable que cela se produira sans intervention humaine directe, à savoir la construction d’une passe à poissons et l’ensemencement, soit pour ramener l’espèce dans le bassin hydrographique de la Tusket-Annis ou établir d’autres populations limnicoles dans les parcelles d’habitat inoccupées. Aucun calendrier de rétablissement n’est établi.
Le corégone atlantique est encore retrouvé dans les trois lacs tributaires de la rivière Petite même si ces plans d’eau ont connu beaucoup d’activités anthropiques et de perturbations. Des mesures visant à protéger l’espèce des principales sources de dommages anthropiques dans ces lacs n’ont été prises que récemment. Ces faits, ensemble, indiquent qu’elle tolère ce type de dommages. Il est donc conclu qu’il est possible qu’elle se rétablisse malgré le fait que les dommages anthropiques si situent à un niveau plus que nul.
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