Document de recherche 2004/117

Étude de cas sur l’ormeau nordique visant à déterminer son habitat essentiel dans le contexte de la LEP

Par Jamieson, G.S., E.J. Gregr, C. Robinson

Résumé

Cette évaluation de l’habitat essentiel (dans le contexte de la LEP) fait partie d’une série de sept études de cas nationales visant à étudier ce que l’habitat essentiel signifie pour des espèces aquatiques. Ce rapport aborde donc l’habitat essentiel l’ormeau nordique (Haliotis kamtschatkana) en Colombie-Britannique; il s’agit d’un gastropode benthique cryptique, à mobilité restreinte, qui expulse ses gamètes dans l’eau et qui a été désigné espèce « menacée » par le COSEPAC. On en sait peu sur la dispersion des larves planctoniques et la répartition spatiale le long des côtes des adultes de cette espèce. Ses populations sont largement répandues et présentent une répartition contagieuse; le recrutement diminue depuis deux décennies. On croit que la surpêche avant 1990, année à laquelle la pêche de l’ormeau nordique a été interdite, et le braconnage par la suite ont contribué au faible recrutement. Les étapes suivantes ont été suivies pour déterminer l’habitat essentiel de l’ormeau : 1) estimer la superficie totale de l’habitat qui conviendrait à l’ormeau nordique dans certaines régions côtières de la C. B., 2) modéliser la dispersion potentielle des larves d’ormeau pour déterminer les caractéristiques de dispersion ainsi que l’ampleur des populations sources et des populations réceptrices et 3) déterminer les études à effectuer pour évaluer les prévisions faites et améliorer la procédure d’évaluation de l’habitat essentiel de l’ormeau mise au point et proposée dans la présente étude. Des prévisions de l’habitat qui convient à l’ormeau le long de la côte ouest de l’île de Vancouver et à Haida Gwaii (îles de la Reine-Charlotte) ont été faites, et la dispersion des larves dans le secteur des îles Broken (baie Barkley), a été modélisée. Cette dernière partie de l’étude porte à croire que le recrutement de l’ormeau pourrait être plus fort et plus uniforme dans certaines régions que dans d’autres. Des suggestions sont présentées sur la façon de déterminer l’habitat essentiel de l’ormeau à partir des données actuellement disponibles.

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