Document de recherche 2005/052
Examen des cadres d’évaluation et de gestion concernant la pêche de dépuration des coquillages intertidaux en Colombie-Britannique
Par Gillespie, G.E., W.C. Hajas, J.S. Dunham
Résumé
Nous avons passé en revue le programme expérimental de pêche de dépuration des coquillages intertidaux en Colombie-Britannique. Dans le cadre de ce programme, on a procédé régulièrement à des relevés sur certaines plages entre les récoltes pour évaluer dans quelle mesure divers taux d’exploitation pouvaient assurer la durabilité des populations et des récoltes. Cinq plages ont été utilisées : trois plages témoins non exploitées (Mill Bay, Royston et Wall) et deux plages exploitées (Booth Bay et Goldstream). Deux autres plages (China Cloud Bay et Long Bay) ont fait l’objet d’une pêche sans restriction, suivie immédiatement de relevés qui ont permis l’établissement de taux d’exploitation pour les pêches aux coquillages non contingentées. Les modèles de la production simples que l’on utilise actuellement pour établir les seuils de récolte ont été réévalués, et on s’est servi de modèles de la population pour établir des projections de la biomasse, de l’abondance et des quotas sur plusieurs années après les relevés.
La réponse des populations aux taux d’exploitation expérimentaux ont peu varié par rapport à l’évaluation précédente. La plage de Booth Bay est demeurée hautement productive, même à des taux d’exploitation élevés (25 à 53 %). L’effectif et la production de la population à la plage Goldstream sont demeurés relativement stables à des taux d’exploitation de 10 à 20 %. La réponse observée sur les plages témoins a varié, avec une tendance à la baisse pour la plage Wall et une tendance à la hausse pour les plages de Mill Bay et de Royston. Aucune des nouvelles données recueillies ne laisse entrevoir que les objectifs et les seuils utilisés à l’heure actuelle pour établir les taux d’exploitation devraient être revus. L’information concernant les plages de China Cloud Bay et de Long Bay indiquait des taux d’exploitation d’environ 11 à 13 %, ce qui est considérablement moins élevé que les estimations précédentes des taux d’exploitation sans restriction.
On a observé une vulnérabilité relativement faible des petits coquillages aux méthodes employées dans les relevés, comparativement aux relevés de l’industrie; il a donc fallu corriger l’erreur de vulnérabilité et d’échantillonnage dans les données des relevés avant d’utiliser le modèle de la population. On pourrait utiliser le modèle de la population pour établir des projections sur les quotas pour environ trois années. Cependant, seules les valeurs médianes (0,50 quantiles) des populations projetées ont donné des projections valables, les quantiles plus prudents (0,05 et 0,25) donnant des réductions rapides des quotas. Nous pensons que le modèle permet d’établir une projection sur les quotas pour au moins une année dans la plupart des cas, avant que les déclins dans les quotas ne motivent l’industrie à effectuer de nouveaux relevés.
Les auteurs recommandent donc que les points de référence utilisés présentement pour établir les taux d’exploitation soient maintenus, que le modèle de la population puisse être utilisé pour établir des projections sur les caractéristiques des populations et les quotas, et que la question entourant la vulnérabilité des petits coquillages dans les relevés de l’industrie soit réévaluée.
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