Document de recherche 2005/056
Pêche, biologie, régime alimentaire et prédation du maquereau bleu (Scomber scombrus L.) dans les sous-régions 3 et 4 de l’OPANO en 2004
Par Grégoire, F., C. Savenkoff
Résumé
En 2004, les débarquements de maquereau bleu (Scomber scombrus L.) dans le Nord-Ouest de l’Atlantique se sont chiffrés à 87 980 t, ce qui représente une augmentation de 8 489 t par rapport à 2003. Un total de 35 023 t a été débarqué dans l’est du Canada dont 32 966 t à Terre-Neuve seulement. Les débarquements réels de 2004 devraient cependant être plus élevés puisque les données de l’Île-du-Prince-Édouard, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse ne sont pas encore comptabilisées. Sur la côte ouest de Terre-Neuve, la plupart des captures ont été réalisées dans les zones unitaires 4Rb (2 478 t), 4Rc (11 426 t) et 4Rd (7 492 t) comparativement à 3Kd (1 029 t) et 3Kh (10 123 t) pour la côte est. Des captures aussi importantes de maquereau sur la côte est de Terre-Neuve sont inhabituelles. Les autres zones unitaires en importance ont été 4Tf (966 t) et 4Xm (2 288 t) situées respectivement aux Îles-de-la-Madeleine et près de Halifax en Nouvelle-Écosse. Depuis 2000, le principal fait marquant de la pêche commerciale au maquereau est la présence dans les captures d’une forte abondance et d’une très grande proportion de poissons de la classe d’âge de 1999. Au cours des cinq dernières années, les poissons de cette classe d’âge ont compté pour 56 % à 77 % de toutes les captures en nombre, du jamais vu depuis la fin des années 1960. En 2004, des poissons des groupes d’âge un et deux ont aussi dominé les captures automnales réalisées à la ligne dans le sud du golfe du Saint-Laurent et à la seine bourse sur la côte est de Terre-Neuve. La présence de petits maquereaux à ce dernier endroit est inhabituelle. Des données recueillies depuis le milieu des années 1980 ont montré que le maquereau présent dans le nord du golfe du Saint-Laurent se nourrissait presque exclusivement de petit (< 5 mm) et de grand (≥ 5 mm) zooplancton. Comme l’indiquent les résultats d’un modèle de l’écosystème marin du nord du golfe du Saint-Laurent, les principales causes de mortalité du maquereau dans le milieu des années 1980 étaient les cétacés, la grande morue (Gadus morhua) et les grands poissons démersaux. Lors de cette période, la proportion de maquereau était respectivement de 18,7 % et 1,5 % dans l’alimentation des cétacés et de la grande morue. Le même modèle indique que les mortalités causées par la pêche ont graduellement augmenté, passant de 2 % au début des années 1980 à 15 % au milieu des années 1990 et finalement à 27 % au début des années 2000.
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