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Document de recherche 2006/061

Réduction des prises accessoires de coraux et d’éponges dans la pêche au chalut de fond en Colombie-Britannique par l’imposition de fermetures de ce type de pêche

Par Ardron, J.A., et G.S. Jamieson

Résumé

Entre 1996 et 2002, environ 295 tonnes de coraux et d’éponges d’eaux froides ont été observées en tant que prises accessoires de la pêche au chalut de fond en Colombie-Britannique (C.-B.). Un grand nombre de fragments de coraux et d’éponges endommagés tapissent toujours sans le doute le fond marin, ce qui suggère que l’incidence des engins de pêche sur ces espèces soit plus étendue que ce que laisse supposer la quantité des prises accessoires observée. Le rétablissement des dommages causés par le chalutage varie selon les espèces et peut parfois nécessiter plusieurs décennies, voire des siècles. Bien que l’habitat des eaux froides n’ait pas fait l’objet d’études poussées en C.-B., on s’entend généralement pour dire que la destruction de cet habitat a des effets défavorables sur la dynamique benthique des écosystèmes et sur les stocks visés par la pêche et qu’elle devrait conséquemment être réduite au minimum.

Des fermetures de la pêche au chalut, qui ont toutes pour objectif de protéger les coraux et/ou les éponges, sont en vigueur à longueur d’année en Australie, dans les pays de l’Union européenne, en Nouvelle-Zélande, en Norvège, en Islande, en Écosse, aux États-Unis et en C.-B. Le présent rapport examine comment une répartition spatiale efficace des fermetures en C.-B. permettrait de réduire de manière importante les prises accessoires et la destruction des coraux et des éponges qui forment des récifs. Les analyses de densité aux emplacements où ont lieu les prises accessoires indiquent la présence de 12 aires à concentration élevée d’espèces de coraux et d’éponges, aires dont la superficie représente environ 7,5 % de la superficie du plateau continental et de la pente continentale de la C.-B. Si ces aires étaient fermées à la pêche, on éviterait 97 % (en poids) de toutes les prises accessoires de coraux/d’éponges. La diversité régionale des espèces de coraux/d’éponges de grand fond de la C.-B. semble être représentée dans ces 12 aires, bien qu’une vérification de chaque aire s’impose. Ces 12 aires ont une valeur économique moyenne pour la pêche. Cependant, parce qu’il s’agit d’une pêche visée par des quotas individuels, et en raison de la mobilité de nombre des espèces de poissons de fond, il est difficile d’estimer le coût économique possible de ces fermetures. La fermeture de la pêche dans une aire ne signifie pas nécessairement que les individus mobiles des espèces visées ne seront pas prélevés ailleurs. Cela signifie seulement qu’ils ne seront pas prélevés dans une aire visée par une fermeture. En gros, les aires dont on propose la fermeture représentent environ le quart (1996-2002) des chalutages historiques.

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