Document de recherche 2006/071
Besoins de conservation du saumon atlantique (Salmo salar L.) dans les cours d’eau du Labrador
Par Reddin, D.G., J.B. Dempson, et P.G. Amiro
Résumé
Le document présente des méthodes provisoires et des résultats permettant d’établir les besoins de conservation du saumon atlantique (Salmo salar L.) au Labrador. La norme actuelle des besoins de conservation de 240 oeufs par 100 m2 d’habitat de croissance des tacons, utilisée pour certains cours d’eau de l’Est du Canada, a été mise en question pour le Labrador, parce que les rivières s’y trouvent à l’extrémité nord de l’aire de répartition du saumon atlantique et que le climat y est beaucoup plus froid. Par conséquent, le saumon du Labrador passe en général plus de temps en eau douce que les populations de saumon du sud. De plus, dans beaucoup de cours d’eau du Labrador, les ombles (Salvelinus alpinus L.) et les truites (Salvelinus fontinalis Mitchill) anadromes sont abondantes, alors qu’elles sont absentes dans le sud. Elles pourraient concurrencer le saumon pour l’espace et la nourriture en eau douce. Puisque les saumons du labrador sont exploités dans le cadre de pêches pratiquées par les Autochtones à des fins alimentaires, sociales et rituelles en plus de la pêche sportive, il faut définir une valeur provisoire d’ici à ce que des points de référence définitifs puissent être établis. La méthode privilégiée pour déterminer les points de référence biologiques est l’analyse des relations stock-recrues (SR). L’obtention d’un nombre suffisant de séries chronologiques SR nécessite la mesure des retours de géniteurs et d’adultes pendant un certain nombre d’années, ce qui n’existe pas pour les cours d’eau du Labrador. Nous avons examiné trois méthodes, publiées antérieurement, pour le calcul des limites de conservation et décrivons trois méthodes différentes pour le Labrador. La première est basée sur une analyse qui ressemble de près à l’analyse SR et qui fait appel à des données de SR recueillies au cours de la pêche. La deuxième prend comme point de départ la production mesurée des saumoneaux de la rivière Sand Hill, rajustée selon les taux de survie en eau douce variables. La troisième convertit les taux de prises sportives et les retours à une barrière de dénombrement de manière à obtenir des données de SR à partir d’une limite de 50 % de la population d’équilibre. Les résultats des trois méthodes donnent 161 (limite de confiance de 0,95, allant de 110 à 309) œufs par 100 m2 pour l’analyse semblable à l’analyse SR, 152 (LC de 0,95, allant de 80 à 370) oeufs par 100 m2 pour les données de production de saumoneaux de la rivière Sand Hill et 197 (LC de 0,95, allant de 153 à 201) oeufs par 100 m2 à partir de l’analyse SR basée sur les données de la pêche sportive et de la barrière de dénombrement de Sand Hill. D’après les données et l’analyse et d’ici à ce qu’on puisse recueillir plus d’information sur l’échappée à des points situés plus en amont, il est recommandé d’adopter une cible de gestion de la ponte de 240 oeufs par 100 m2 et une limite de conservation de 190 oeufs par 100 m2.
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