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Document de recherche 2007/048

État des connaissances sur les épaulards (Orcinus orca) dans les eaux canadiennes de l’Arctique

Par Higdon, J.

Résumé

Les épaulards ou orques (Orcinus orca) sont largement répartis dans toutes les eaux canadiennes de l’Arctique où ils sont les prédateurs d’une grande diversité de mammifères marins, y compris ceux qui sont importants pour les Inuits. Il importe donc de mieux comprendre la répartition, l’écologie et les effets possibles de la prédation des épaulards de l’Est. Les chasseurs inuits de l’est de l’Arctique canadien ont signalé une récente augmentation des observations d’épaulards; des tendances semblables ont été constatées au large de Terre Neuve et de l’ouest du Groenland. Elles peuvent être attribuables à l’augmentation de l’effort d’observation, à une répartition différente des épaulards, à l’accroissement des populations ou à une combinaison quelconque de ces facteurs. Ce rapport présente un examen exhaustif des épaulards des eaux canadiennes de l’Arctique, définies comme s’étendant de la mer du Labrador au nord et à l’ouest, en passant par le Nunavut jusqu’à la côte du Yukon. Une base de données sur les observations d’épaulards, basée sur le SIG, a été constituée; elle contient actuellement 485 documents (excluant >200 signalements dans l’Atlantique Nord). Bien qu’elle comporte un certain nombre de biais implicites (p. ex. effort d’observation côtier et hauturier, détermination de la taille du groupe, observation d’activités de prédation), le résumé des données est néanmoins instructif pour le catalogage des connaissances sur les épaulards des eaux canadiennes de l’Arctique.

La plupart (87 %) des observations d’épaulards ont eu lieu en été (juin-septembre), malgré quelques observations isolées pendant toute l’année. La plupart ont été faites dans le sud-ouest du Groenland et dans la région du détroit de Lancaster. La taille des groupes signalés varie entre un épaulard et plus d’une centaine, mais une grande partie (82 %) des signalements en concernaient plus d’un. La médiane était de trois épaulards. Au total, 122 signalements incluaient des renseignements sur la prédation, le narval (Monodon monocerus) étant la principale espèce proie, suivie du béluga (Delphinopterus leucas) et de la baleine boréale (Balaena mysticetus). La plus grande source de mortalité chez les épaulards de l’Arctique est l’activité humaine, notamment celle des Inuits du Groenland. Ces taux de chasse ont connu une hausse considérable ces dernières années et pourraient ne pas être durables.

D’autres études sur les épaulards de l’Est du Canada, qui sont clairement nécessaires, en sont au stade préliminaire. Un réseau d’observation et une base de données de photo-identification sont en préparation; la surveillance acoustique a été entreprise et les plans d’avenir prévoient des travaux sur le terrain en vue de photographier, d’enregistrer et de prélever des échantillons biopsiques. Les chasseurs inuits constitueront un élément crucial de la recherche sur l’épaulard de l’Arctique. À l’été 2007, des études seront menées sur le terrain, dans la baie Repulse, qui a été désignée comme point central de la recherche sur l’épaulard. Elles consisteront à recueillir des connaissances traditionnelles inuites, à mettre en place deux sondes acoustiques autonomes et à effectuer des relevés sur le terrain spécialisés.

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