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Document de recherche 2007/089

Structure du stock, cycle biologique, pêche et indices d’abondance de l’aiguillat commun (Squalus acanthias) dans l’Atlantique canadien

Par Campana, S.E., A.J.F. Gibson, L. Marks, W. Joyce, R. Rulifson et M. Dadswell

Résumé

En 2003, un programme quinquennal de recherches intensives sur l’aiguillat canadien a été entrepris par le ministère des Pêches et des Océans (MPO), en collaboration avec l’industrie de la pêche de l’aiguillat, dans le cadre d’une entente relative à un projet conjoint (EPC). Le présent rapport donne un aperçu de tous les travaux, nouveaux et publiés, à ce jour, permettant de mieux comprendre la structure du stock, les habitudes migratoires, les tendances de l’abondance et l’état actuel de la portion canadienne de la population d’aiguillat commun de l’Atlantique. L’information et les conseils fournis seront probablement utilisés pour la gestion de la pêche et pourraient guider les discussions futures avec les É. U.

L’aiguillat commun affiche un bon nombre des caractéristiques d’une métapopulation en ce que certains groupes d’aiguillats colonisent ou quittent les eaux canadiennes en masse, à intervalles périodiques de plusieurs années, puis résident dans ces eaux pendant de nombreuses années. De façon générale, des aiguillats marqués dans les eaux canadiennes sont demeurés dans les eaux canadiennes et d’autres, marqués dans les eaux américaines, sont demeurés dans ces eaux. Toutefois, on constate certains déplacements (de 10 à 20 %) entre les eaux du Canada et des États Unis, la région du golfe du Maine étant le principal lieu de mélange. L’existence d’une métapopulation porterait à croire que la gestion de l’aiguillat commun de l’Atlantique Nord Ouest en tant que stock unique mixte est inappropriée.

En l’absence d’un modèle de population viable, il n’a pas été possible d’estimer le taux d’exploitation de l’aiguillat commun dans l’Atlantique canadien. Cependant, des études biologiques montrent que la population de l’Atlantique est beaucoup plus productive que celle du Pacifique Nord Ouest, mais la longue période de gestation (~ 2 ans), la maturation sexuelle tardive et le lent taux de croissance de l’aiguillat commun font en sorte que l’espèce est relativement peu productive comparativement à d’autres espèces de poisson.

Les estimations de la biomasse minimale chalutable d’aiguillat commun au printemps dans les eaux canadiennes et américaines présentent des tendances similaires, augmentant à partir du début des années 1980 jusqu’au début des années 1990, pour diminuer quelque peu par la suite, jusqu’à aujourd’hui. Les valeurs moyennes des deux indices étaient d’environ 500 000 tm au début des années 1990, diminuant jusqu’à environ 300 000 tm en 2007 pour ce qui est de l’indice canadien. L’indice canadien printanier est considéré comme un meilleur indicateur de la biomasse adulte totale que l’indice d’été.

Il n’est pas possible actuellement d’estimer la tendance de la biomasse des aiguillats femelles matures dans l’Atlantique canadien. Toutefois, la biomasse de femelles matures, selon le relevé du printemps du navire de recherche aux É. U., a diminué jusqu’à des valeurs beaucoup plus faibles, ces dernières années, quoiqu’on ait constaté une reprise ces deux dernières années. Sans connaître la mesure dans laquelle les géniteurs canadiens contribuent à la santé de la métapopulation d’aiguillats de l’Atlantique Nord Ouest, il n’est peut-être pas avisé de hausser le taux d’exploitation des femelles matures.

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